lundi 1 février 2016

De lointains souvenirs remontent à la surface


Voilà,
Paul Kantner l'ancien leader de Jefferson Airplane est mort. Encore des visages rattachés à des souvenirs qui s'en vont, pas les souvenirs les visages, quoique les souvenirs aussi finiront par s'effacer, c'est probable, pas forcément certain mais probable (j'ai le sens de la nuance à cette heure c'est fou on se demande ce que ça cache). 
En fait ça va devenir de plus en plus fréquent, les idoles d'autrefois qui cassent leur pipe à cause de la vieillesse. Si ça continue je vais peut-être bientôt devenir comme le petit monsieur que j'avais autrefois photographié à l'enterrement de Tino Rossi. Non je déconne. Mais quand même ces voix, convoquent quelques images du passé. Je me souviens que parfois, c'était vers 76, je passais chez Nicolas le fils de Pierre Guyot  — le parrain d'Agnès, si gentil et trop tôt disparu —. Nicolas habitait au métro Félix Faure, dans un appartement communautaire (maintenant on appelle ça une coloc). Il y avait toujours quelques substances illicites à consommer, et beaucoup de disques des groupes de la West Coast. C'est là que j'ai entendu pour la première fois l'Airplane. Nicolas travaillait à l'occasion. il faisait des renforts dans des théâtres, à Chaillot, au Théâtre de la ville, pour démonter et monter des décors. Ça payait bien à l'époque. Et quand il avait un peu d'argent, il partait avec ses potes faire la route comme on disait alors, au Mexique, en Amérique latine, un peu en Asie. L'un d'eux travaillait dans une boutique d'import de disques chez Gévaudan, Bd St Germain, non loin de Sciences-po et c'est là que j'ai acheté le livre Filipino food de Ed Badajos. Nicolas était toujours un peu à la ramasse. (trop d'acide, trop de drogues), un peu paumé, paresseux. Je crois qu'il est mort assez jeune avant la fin du XXème siècle. Du coup j'ai scanné cette photo prise à Châteaudouble, dans les premières années avec un vieil appareil  reflex allemand. C'est d'ailleurs la seule que j'ai de lui. Je me souviens aussi qu'un été (était-ce celui de la photo je n'en suis pas sûr), alors qu'il squattait la maison de son père avec ses copains, il y avait un chien qu'ils avaient baptisé "Chilom". Monsieur Peyre le vieux voisin, qui ne savait pas ce qu'était un chilom, comprenait "HLM". Il trouvait que "Achélèm", vraiment, c'était un drôle de nom pour un chien. 

  

4 commentaires:

  1. The rockers from the mid and late 60's are getting to be that age--- me too. Thanks for including something other than Somebody To Love or White Rabbit. The two "single" hits are tiresome. I like Grace, but Marty's voice was far more distinctive. I believe this is one of the two or three truly "landmark" albums of the era. Innocence is what I see most from your picture of the young man with the guitar. And thanks for your nice words about my "Alone" post.

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  2. J'aime ces souvenirs, racontés un peu pêle-mêle...ce qui leur est propre.
    Bonne journée Kwarkito, un beso.

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  3. un événement et les souvenirs ont l'air d'arriver
    à la va que je te pousse pour se poser là !
    j'aime bien ta façon de raconter la vie
    ciao

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