mardi 27 juin 2023

Fraîcheur, paix, douceur

 
Voilà,
vraiment toutes ces contraintes, ces nécessités d'être efficace, ces obligations dictées par la vie quotidienne  — formulaires à remplir, dispositions de toutes sortes à prendre au cas où, choses à acheter, jeter, faire, réparer, inventaires à dresser, listes de consignes à établir, bouquins à trier (ceux qu'on garde, ceux qu'on vend, ceux qu'on donne), ménage à faire, à recommencer et j'en passe, — tout cela m'accable, m'exaspère... Je rêve d'ailleurs, de nuages, de paysages, d’océan ; je rêve de fraîcheur, de paix de douceur... Mais bien sûr, c'est tout le contraire qui se profile.

dimanche 25 juin 2023

Sculpture murale

Voilà,
c'étair à Funchal, sur l'ile de Madère. Est-ce à cause de la chaleur accablante qui pèse sur Paris — au point que je suis resté toute la journée enfermé chez moi, les volets clos — ou bien en raison d'un soudain coup de nostalgie pour cette île si merveilleuse ? Quoi qu'il en soit, je me suis souvenu de cette sculpture murale à hauteur d'enfant aperçue une fin d'après-midi dans une ruelle, alors que j'étais à la recherche d'une bouteille d'eau.
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jeudi 22 juin 2023

Pendant que vous rêviez de faire autre chose

 
Voilà, 
c'est Sam Shepard je crois qui a écrit  "La vie, c’est ce qui vous arrive pendant que vous rêviez de faire autre chose". J'ai souvent pris des photos en ayant à la fois l'intense sensation du moment présent, et le désir ardent de m'en arracher. Ce jour là, hanté par certaines pensées obsédantes, douloureuses comme une crampe, et serrées dans des gangues de mots informulables, m’'enchanter de cette lumière sur le fleuve alangui m’avait paru la seule réponse au vertige de la mélancolie et au désordre de ma vie solitaire. Sournoise, subreptice, la fatigue qui ne s'était pas encore donnée un autre nom persévérait quant à elle, dans son lent et besogneux chemin.

mercredi 21 juin 2023

Pour quelques jours


Voilà

Été : être pour quelques jours
le contemporain des roses ;
respirer ce qui flotte autour
de leurs âmes écloses.

Faire de chacune qui se meurt
une confidente,
et survivre à cette sœur
en d'autres roses absente.

Rainer Maria Rilke 

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dimanche 18 juin 2023

Marché de Malaga

 
Voilà, 
le marché d'Atarazanas à Malaga, doit son nom, à l'époque où la ville était sous domination arabe. "Atarazanas" peut se traduire littéralement par "un endroit où les navires sont réparés". Lors de la domination maure une grande partie de la ville de Malaga était sous les eaux. Les Atarazanas étaient donc juste en bord de mer. Des documents datant du XVIIIème siècle montrent d'ailleurs des personnes pêchant depuis les murs de l’actuel marché.
Construit sous le règne de Mohammed V (1354-1391) le chantier naval du XIVème siècle était l'un des bâtiments les plus grands et les plus impressionnants de son époque. Les Atarazanas se caractérisaient par sept arches en fer à cheval qui composaient sa façade. Rapidement tombé en désuétude, après la reconquête de Malaga par les Rois catholiques en 1487,  l'ancien bâtiment historique fut transformé en couvent, puis par la suite en caserne militaire, en hôpital et, enfin, en école.
 En 1868, la Junte révolutionnaire demanda sa démolition pour fournir du travail "aux classes pauvres", Elle commença en 1870, lorsque fut approuvé le projet d'un nouveau marché conçu par l'architecte municipal Joaquín Rucoba. Grâce à l'intervention de l'Académie des beaux-arts de San Telmo, l'ancienne porte monumentale du marché fut sauvée et déplacée au centre de la façade principale du nouveau bâtiment. Rucoba, proposa un projet en accord avec l'œuvre préexistante, le conçut dans un langage néo-arabe, tout en appliquant le verre et le fer à grande échelle. Ainsi, bien que la quasi-totalité de l'ancien bâtiment ait disparu, Malaga a obtenu en échange un marché approprié et nécessaire, ainsi que l'un de ses plus beaux exemples d'architecture du XIXe siècle. L'édifice a été inauguré en 1879. Le chantier naval qui se trouvait là au quatorzième siècle, est évoqué sur cette façade en vitrail polychrome que rehaussent parfois les reflets du soleil .
 
 
Des bars à tapas y sont aujourd'hui aménagés et c'est là que j'ai réalisé un des portraits que je préfère de ma fille. Sans doute à cause de ce moment si paisible de complicité. Elle était à l'époque âgée de quatorze ans, et fière de pratiquer son espagnol pour passer les commandes. Je vivais alors un moment difficile et sa présence si délicate si enjouée me fut d'un immense réconfort. je me sentais alors, coincé dans ma vie, un peu comme cette figure aperçue sur un des murs de cette ville.



jeudi 15 juin 2023

Je deviens de pierre


Voilà,
plus que jamais je peux faire mienne cette réflexion de Kafka notée dans son journal en date du 28 Juillet 1914 : "mon incapacité à penser, à observer, à constater, à me rappeler, à parler, à prendre part à la vie des autres devient chaque jour plus grande ; je deviens de pierre... Si je ne me sauve pas dans un travail, je suis perdu". Mais je suis si fatigué. Je me demande parfois si je ne suis pas déjà perdu.

mardi 13 juin 2023

Ne pas chercher à comprendre



Voilà
longtemps que je le pense, si notre espèce finit par disparaître un jour de cette planète, grâce à l’efficacité croissante des techniques de destruction, ce n’est pas la cruauté qui sera responsable de notre extinction et moins encore, bien entendu, l’indignation qu’elle suscite ; ni la cruauté, ni la vengeance, mais bien plutôt la docilité, l’irresponsabilité de l’homme moderne, son abjecte complaisance à toute volonté du collectif. Les horreurs que nous venons de voir, et celles pires que nous verrons bientôt, ne sont nullement le signe que le nombre des révoltés, des insoumis, des indomptables, augmente dans le monde, mais bien plutôt que croît sans cesse, avec une rapidité stupéfiante, le nombre des obéissants, des dociles, des hommes, qui, selon l’expression fameuse de l’avant-dernière guerre, "ne cherchaient pas à comprendre".  écrivait Georges Bernanos en 1947 dans "La France contre le robots". 
Mais, c'est un réflexe terriblement humain. "Ne pas chercher à comprendre" remplacé aujourd'hui par "faut pas se prendre la tête". 
On voudrait tellement que le monde ne change pas trop, ni trop vite. S'en tenir aux rituels anciens, immuables. Boire un verre en terrasse sans songer au monde tel qu'il devient ni aux nouvelles qui nous renvoient à l'absurdité de notre condition : il fait chaud à Paris où il n’a pas plu depuis le 16 mai. Trois semaines sans aucune précipitation, cela ne s’était pas produit à cette période de l’année dans la capitale depuis 1949. Et malgré une nuit de précipitations les sols d’Ile-de-France et plus globalement de la moitié nord du pays s’assèchent à nouveau. Oublier qu'il y a une semaine à New-York à cause des incendies au Canada, l’air est devenu irrespirable pendant quelques jours. Qu'il était alors conseillé de ne pas sortir ni de faire du sport, d’utiliser des masques et de recourir à l’air conditionné en fermant les fenêtres. Que si les écoles restaient ouvertes, les activités en plein air étaient supprimées. On rêvait d'un autre futur autrefois, dans les années cinquante. On imaginait que le progrès susciterait le bien être collectif, qu'il serait un moyen d'accéder au bonheur pour l'humanité. On espérait une gouvernance mondiale, celle des Nations Unies.... Putain on est loin du compte...
On ne veut pas songer non plus aux horreurs provoquées par l'invasion russe en Ukraine et aux terribles répercussions alimentaires pour une bonne partie de la planète, — puisque c'est un des greniers à blé du monde — qui ne manqueront pas d'aller en s'amplifiant. On veut oublier que depuis trois mois la température des océans survole tous les records, que celle de l'air décolle dans le monde depuis le début du mois de juin, et que l'étendue des glaces est au plus bas. On veut juste profiter d'une belle soirée de printemps, sur la place Dauphine, en se rappelant des airs d'il y a cinquante ans, quand l'album "dark side of the moon" paraissait, et que la marque de jeans Levi's offrait en France cette affiche publicitaire créée et réalisée par Gilles Bensimon pour l'agence CLM-Bbdo avec la place de la Concorde transformée en un vaste campus universitaire couvert de pelouse
 
.
Ce que j’ai simplement compris pour ma part, c’est que j’appartiens à une espèce qui depuis des siècles, cherchant à domestiquer la nature, l’a peu à peu saccagée, et qu’il n’est de retour en arrière possible. Tous ceux qui ont, au cours des cinquante dernières années, tenté d’alerter sur les dangers à venir n’ont recueilli que sarcasmes ou indifférence. Et maintenant je suis fatigué. Pas docile, ni obéissant, non, juste fatigué.

dimanche 11 juin 2023

Au facteur Cheval


Voilà,
la partie de la façade du magasin d'antiquités de Versailles "Au facteur Cheval", située à gauche du porche est en fait en trompe-l'œil parfaitement exécuté. Je me suis amusé à donner à l'image une légère patine pour en accentuer le côté désuet. Je l'ai aperçu il y a une quinzaine de jours alors que je me rendais au parc du château.

 
Il recommence à faire très chaud, avec des températures plus estivales que printanières.  Dans le parc ce dimanche toutes les fontaines fonctionnaient. Ce qu'on appelle communément  "Les grandes eaux de Versailles". Cela ne sera peut-être plus un spectacle aussi fréquent d'ici quelques temps puisque de plus en plus on parle de sécheresses récurrentes pour les années à venir.

samedi 10 juin 2023

Avancer

 
Voilà,
chaque pas exige un effort et une attention démesurée au regard de ce que la même action requérait autrefois. L'impression d'avancer sur une ligne de crête fort étroite et très friable. Où que se porte le regard, le vertige n'est jamais loin. Pas d'autre solution, pourtant que d'avancer, obstinément, avec ce qu'il reste de force, jusqu'à l'épuisement, jusqu'à la chute dont on ne se relèvera pas.
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vendredi 9 juin 2023

A l'ombre


Voilà,
c'était tout juste quelques jours avant mon voyage au Pakistan, en Août 91, donc. Traînant au jardin du Luxembourg — je me souviens qu'il y faisait très chaud ce jour-là (mais si peu au regard de ce que nous connaissons désormais) — cette dame assise, profitant de l'ombre avait retenu mon attention, pour la façon dont elle plantait ses talons dans le sol. Elle ne semblait pas vraiment détendue. Il est probable qu'à cet instant j'aie aussi pensé à Lisette Model et eu l'envie de réaliser un cliché à sa façon. 
J'avais alors la moité de l'âge que j'ai actuellement. Je vivais avec une femme sensuelle mais plutôt oisive et qui pour cette raison commençait à devenir encombrante. Je n'avais pas beaucoup d'objectifs dans la vie, à part un 50 mm. L'idée m'avait traversé à l'époque de faire une formation dans le design industriel. Mais trop velléitaire et me sentant trop vieux pour une reconversion, j'avais vite renoncé. Je manquais d'assurance et j'ai donc persévéré dans mes erreurs. Je me laissais porter par le cours de choses. J'étais un comédien qui travaillait raisonnablement au théâtre. J'avais un petit réseau. Je ne cherchais pas de travail, on m'en proposait. J'avais toujours plus ou moins un projet en vue. Pas toujours des trucs exaltants, mais l'argent rentrait et j'avais, comme on dit, "du temps pour moi". Je vaquais, cherchant à retenir parfois quelques fractions de secondes qui suffisaient à mon plaisir. 
C'était un autre temps. L'URSS s'effondrait. D'aucuns proclamaient la fin de l'Histoire. Comment a-t-on pu énoncer de telles conneries ?
J’écris cela par une tranquille et paresseuse matinée de printemps. Dans une trompeuse quiétude. Comme si de rien n'était. Un barrage a été détruit dans le sud de l’Ukraine par l’envahisseur russe, causant des inondations et noyant des gens qui ne peuvent être sauvés à cause des frappes militaires sur les secouristes. New-York suffoque sous un nuage de pollution dû aux incendies qui parcourent le Canada d’Ouest en Est, des records de température sont battus en Extrême-Orient, cela fait 25 jours d’affilée (un record depuis 1949) qu'il n'a pas plu ici. On espère des averses pour le week-end. En attendant il fait 30° à l'ombre à 11 heures du matin.
On assiste à cela qui est bien étrange : on commence tout juste à s'apercevoir que l'ampleur des ravages (prévus pourtant depuis des années) est pire que ce que l'on avait imaginé. On comprend trop tard et encore trop lentement qu'une lente catastrophe sans précédent pour l'humanité a vraiment commencé. Ce n’est plus une possibilité, une probabilité, c’est une réalité. On a pu, certes sans toutefois éviter de nombreux incidents et accidents nucléaires,  jusqu'à présent contenir le péril d'une guerre atomique, mais désormais on réalise qu'on est encore plus vulnérables devant les conséquences de nos actions contre la Nature.  Le bulletin d'information de la matinée, à ce titre, était bien éloquent. Ce qui était loin, devient soudain proche. Le ciel ocre des villes du nord de l'Amérique, les grands incendies, semblent les signes avant-coureurs de ce qui nous menace inéluctablement. Comme si cela frappait à notre porte.
Mais bon, il y a aussi des trucs bien. Même en ces temps funestes, il y encore beaucoup de trucs bien à vivre à éprouver. Nombre de gens s'emploient à rendre, dans ce chaos, l'existence plus douce, plus intelligible, plus sensible. À nous rendre plus disponible et poreux à ce qu'il reste encore de beauté. Par exemple, cet animateur qui se nomme Christian Merlin et qui présente sur France-Musique une émission intitulée "Au cœur de l'orchestre" où il partage avec enthousiasme son érudition. France-musique, que j'ai commencé à écouter plus souvent pendant le confinement, parce que j'en avais ras-le-bol de toutes les parlottes souvent bien connes et prétentieuses relatives à l'événement qui saisissait et immobilisait la planète, fut pour moi une sorte de havre pour l'esprit. 
Je suis content que, dans ce pays si accablant à bien des égards, dont la mentalité suscite à juste titre tant de sarcasmes de la part des étrangers, il existe encore ce service public. Il suffit juste d'appuyer sur un bouton pour avoir rendez-vous avec des mondes insoupçonnés. Par exemple, grâce à cette chaine, j'ai découvert hier Albert Roussel, un compositeur dont j'ignorais jusqu'à l'existence. Albert Roussel avait le cul bordé de nouilles. C'était un rentier. Il n'a jamais eu besoin de vraiment travailler. Mais son temps libre, il l'a consacré à la composition musicale, et il a eu bien raison car il avait beaucoup de talent. J'ai aussi découvert il y a peu les "litanies à la vierge noire" de Francis Poulenc, et c'est fort beau. Ce sont de menus plaisirs. je les prends.
Évidemment "appuyer sur le bouton" ne va pas de soi. Tant de plaisirs faciles et frelatés nous sont proposés dans ce monde où, en outre la bêtise si souvent arrogante ne cesse de se propager sans qu'il semble possible de la contenir.


 
Je regarde les fougères, présentes sur terre depuis bien plus longtemps que nous. J'espère qu'elles pourront nous survivre.  Elles sont si belles.
 

mardi 6 juin 2023

Soirs de Printemps


Voilà,
il y a aussi ces soirs de printemps où la solitude pèse un peu plus que de coutume. Comme l'inspiration ne vient pas, pour tromper l'ennui, pour ne pas tourner en rond seul dans la maison, où il y a pourtant bien des choses pratiques à faire, je me convainc qu'il faut sortir, marcher un peu, voir autre chose. Autre chose, c'est souvent le cinéma. Ça dépayse, ça transporte. On ressort de la salle, et c'est de nouveau Paris. La lumière est belle, les journées durent longtemps. Il ne fait pas trop chaud. Une étoile solitaire brille dans le ciel. C'est à la fois le jour encore et déjà la nuit. Les lieux ordinaires prennent une apparence plus insolite, se chargent de mystère.


Certains soirs, la jeunesse s'attarde bruyamment sur les trottoirs. Je traverse des groupes sans susciter la moindre attention. Mes jambes ne sont plus aussi alertes, ma démarche plus hésitante, mes pieds traînent malgré moi, et parfois je trébuche. Les faux pas, ça me connaît désormais. Je me sens plus vulnérable, et de plus en plus étranger à ce monde. Je n'avais pas imaginé autrefois que je verrais autant de filles tatouées avec un anneau dans le nez, ni que je me sentirais vieux, un jour. Je repense à cette phrase de Romain Gary, dans "Les Promesses de l'Aube": "... je vais souvent dans les endroits fréquentés par la jeunesse, pour essayer de retrouver ce que j'ai perdu. Parfois je reconnais le visage d'un camarade tué à vingt ans. Souvent ce sont les mêmes gestes, le même rire, les mêmes yeux, quelque chose toujours demeure. Il m'arrive alors de croire presque qu'il est resté en moi quelque chose de celui que j'étais à vingt ans, que je n'ai pas entièrement disparu".
 


Et puis il y a aussi tous ces restaurants, ces bars ouverts la nuit, toute cette animation joyeuse à côté de laquelle je passe, toute cette apparente insouciance, quand pour moi la légèreté n'est plus tout à fait de mise. Combien de temps cela va-t-il encore durer, combien me reste-t-il encore de printemps où pouvoir marcher, en relative bonne santé, malgré tout, sans trop d'embarras ? Enfin il y a ce contraste, entre ce dont on parle tous les jours – cette catastrophe collective de moins en moins sournoise, qu'il est impossible de ne pas voir, de ne pas entendre, de ne pas sentir – et la futilité, sans doute nécessaire pour tenir à distance l'idée de ce qui nous menace. Moi aussi je tâche de faire bonne figure. Mais en fait c'est à cela que je ressemble. Et toujours ces voix qui s'éteignent une à une, de plus en plus souvent.


lundi 5 juin 2023

Cabanes

 
 
Voilà,
C’est une chose à la fois absurde et cruelle à constater, mais aux beaux jours lorsqu’il m’arrive d’apercevoir, en certains endroits peu passants de la ville, ces cabanes de fortune bâties par des sans-domicile-fixe, un peu plus débrouillards et bricoleurs que les autres, ce qu'il reste d'enfant en moi réalise — non sans un soupçon de honte d’ailleurs — combien j'aurais aimé en avoir de semblables lorsque j'étais gamin. Bien sûr aujourd'hui, de façon générale, je préfère ce genre de cabane. Mais bon, c'est ça qu'il m'est donné de voir dans la ville qui doit accueillir les Jeux Olympique dans à peine plus d'un an. 
Sinon, c'est la journée mondiale de l'Environnement. Un jour dans l'année, ça devrait bien suffire non

dimanche 4 juin 2023

Boucherie du temps passé


Voilà,
je me souviens — aussi bizarre que cela puisse paraître — qu'en passant un dimanche devant la boucherie du temps passé me sont revenues en mémoire deux phrases de Chris Marker, le génial auteur, entre autres, de "La jetée". La première disait "Le hasard a des intuitions qu’il ne faut pas prendre pour des coïncidences" et la seconde, lue dans le livre de photos intitulé "Le Dépays" qui est tout de même un titre magnifique " Le passé c'est comme l'étranger : ce n'est pas une question de distance, c'est le passage d'une frontière". Je passe beaucoup de frontières ces derniers temps. Les souvenirs m'assaillent plus que de coutume. Je trouve ça étrange et un peu inquiétant.
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jeudi 1 juin 2023

Trois grâces

 
Voilà
en quelque sorte une réinterprétation contemporaine des Trois grâces, thème on ne peut plus classique dont il existe des traces depuis l'antiquité et abondamment illustré par les grands maîtres de la peinture. Il m'est d'ailleurs déjà arrivé de les apercevoir sous une autre apparence au cours d'une promenade sans m'en rendre vraiment compte.
Je ne saurais dire laquelle est Aglaé (qui représente la splendeur) Euphrosyne (la joie) ou Thalie (l’abondance). Ensemble, selon Hésiode elles incarnent un idéal de beauté et sont liées à Vénus déesse de l’amour qu'elles accueillirent à sa naissance, certainement avec le même soin que celui qu'elles accordent désormais à leurs sneakers et leurs smartphones.

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