vendredi 30 janvier 2015

A travers la matière


Voilà,
"La vie est un voyage expérimental, accompli involontairement. C'est un voyage de l'esprit à travers la matière et, comme c'est notre esprit qui voyage, c'est en lui que nous vivons. Il existe ainsi des âmes contemplatives qui ont vécu de façon plus intense, plus vaste, plus tumultueuse que d'autres qui ont vécu à l'extérieur d'elles-mêmes. C'est le résultat qui compte. Ce qui a été ressenti, voilà ce qui a été vécu. On peut revenir aussi fatigué d'un rêve que d'un travail visible. On n'a jamais autant vécu que lorsqu'on a beaucoup pensé." Fernando Pessoa
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mercredi 28 janvier 2015

Encapuchonnée


Voilà,
solitaire et patiente juste une silhouette dans cet hiver doux et pluvieux. Qui est elle ? À quoi rêve-t-elle ? Comment fait-elle pour s'arranger de ce monde qui à présent m'échappe et où un jour je ne serai plus quand elle y sera encore ? 

lundi 26 janvier 2015

Le véritable poppers


Voilà,
tout à l'heure j'ai découvert avec étonnement que l'on vendait du poppers au bar tabac qui se trouve près du terminus de bus 58 au Châtelet

dimanche 25 janvier 2015

Miroirs encore


Voilà,
"Les miroirs sont les portes par lesquelles la mort vient et va. Du reste, regardez vous toute votre vie dans une glace et vous verrez la mort travailler comme les abeilles dans une ruche de verre." Ouais, ouais sûrement tu as raison Jean Cocteau, mais franchement qui est assez con pour se regarder toute une vie dans un glace ? En plus maintenant il y a les smartphones...

mardi 20 janvier 2015

Photo, photo, photo


Voilà,
un jour j'ai photographié un homme photographiant des photos. Il était appuyé contre un mur de photos et sur l'une de ces photos il y avait une femme qui prenait une photo. Peut-être quelqu'un était-il aussi en train de me photographier sans que je ne me rende compte que moi aussi j'allais devenir une silhouette sur une photo. Tout cela est totalement absurde. Cette profusion d'images, ce besoin d'être image ou de faire image, auquel je participe grandement, est sans doute le symptôme, ou peut-être même la maladie d'un monde où le sens des mots s'est perdu. Oui le poids des mots est, la plupart du temps bien léger comparé au choc des photos. Par exemple, cherchant sur internet des éléments relatifs à la notion de pardon dans le coran  —car en ce moment je me me demande pourquoi bien des musulmans modérés s'offensent plus particulièrement du fait que l'image du prophète soit sur la dernière couverture de Charlie-Hebdo et jamais ne commentent de la phrase qui est au-dessus "Tout est pardonné" — je suis tombé, dérivant de lien en lien au gré de la sérendipité, sur les images atroces de décapitations et d'exécutions sommaires commises par les membres d'ISIS ou (Daech en français). Que peut la raison face au dégoût que ces images suscitent ? Que peut la pensée quand il est vraisemblable que les actes qui ont précédé ces images fascinent certains au point qu'ils désirent en faire de même ? Les images s'inscrivent avec plus de persistance dans la mémoire que les mots qui pourraient les suggérer. Je me souviens avec précision de choses vues au début des années soixante en Algérie. je pourrais les décrire, les raconter (j'ai tenté parfois de le faire dans ces pages), mais quel impact à côté d'une image ? J'ai réouvert hier le livre de Bernard Wallet "Paysage avec palmiers" où il évoque en une séries de brèves notations les horreurs vues pendant la guerre du Liban. Ce livre m'avait terriblement impressionné sur le moment, tout comme celui de Velibor Čolić "Chronique des oubliés", évoquant la guerre civile intercommunautaire dans les Balkans. Mais le relisant, je m'aperçois que je n'en ai pas retenu grand chose, en dépit de  son incroyable précision et de sa qualité d'écriture, si ce n'est un malaise persistant et des images mentalement reconstituées, et quelques phrases. Pourtant le livre n'est pas un livre de réflexion, mais plutôt de sensations. J'ai même d'une certaine façon oublié les horreurs qu'il évoque. Sa relecture rappelle juste que ce qui se passe aujourd'hui, hier est déjà advenu pour d'autres mensonges, pour d'autres idées folles, pour d'autres conquêtes du pouvoir... Et puis les mots choisis avec précision, les phrases, leur agencement fluide, tout cela s'effacera de nouveau. Alors que les "folles" hurlant dans les rues de Djelfa, ou bien le corps mutilé de celui dont la grenade tout juste dégoupillée avait aussitôt explosé dans sa main plutôt qu'au restaurant qui en était la cible, ou encore l'image du petit cireur abattu Darse de l'Amirauté parce qu'on le soupçonnait de dissimuler une bombe dans sa boîte à chaussures, ces images-là restent inscrites dans ma mémoire, comme une empreinte photographique.

samedi 17 janvier 2015

Au souvenir de qui je fus

                                                                               
 
                                                                                    Voilà,
                                                                                    "Au souvenir de qui je fus, je vois un autre 
                                                                                    Et le passé n’est le présent qu’en la mémoire. 
                                                                                    De nostalgie blessée mon âme se languit 
                                                                                    Non pas de moi-même, ou du passé que je vois, 
                                                                                    Mais de celui que j’habite 
                                                                                    Derrière mes yeux aveugles. 
                                                                                    Rien, hormis l’instant, ne sait rien de moi. 
                                                                                    Même mon souvenir n’est rien, et je le sens bien 
                                                                                    Que celui que je suis et ceux-là que je fus 
                                                                                    Sont rêves différents."
                                                                                    Fernando Pessoa

jeudi 15 janvier 2015

Nouvelles tentatives


Voilà,
dehors il fait froid il pleut il y a du vent je n'ai pas envie de sortir. J'écoute distraitement des jeunes acteurs parler à la radio de la notion de personnage. J'essaie de mettre à profit le temps libre que je n'ai pas eu depuis longtemps. Je fais de nouvelles tentatives dont je ne sais si je les prolongerai ou si ce sont que des impasses. J'y pense depuis des semaines et je m'aperçois que c'est beaucoup plus laborieux que je ne l'imaginais. Je n'ai parlé à personne depuis des heures. Il faudrait que je fasse du ménage, que je range des papiers. J'ai la flemme. J'ai envie d'expédients, j'ai envie de sexe, j'ai envie d'être une fiction. J'ai envie de n'importe quoi qui m'arracherait à la pensée consciente. Peut-être vais-je dormir. Où aller au cinéma. Ou regarder un vieux film à la maison. "Demon seed" par exemple...

mercredi 14 janvier 2015

S'émerveiller quoiqu'il en soit


Voilà,
je m'arrête encore pour regarder le dompteur de bulles. Pendant quelques minutes je m'attarde. Même si les mots ne viennent plus, même si je suis incapable de formuler la moindre réflexion, au moins ai-je encore des dispositions à m'émerveiller de choses simples et enfantines. Ces derniers jours tant de gens autour de moi ou sur les réseaux sociaux développent des analyses subtiles, affirment leur point de vue, se révèlent avoir des considérations très pertinentes à exprimer au sujet du drame qui vient de secouer ce pays et à propos du malaise qui gagne notre société. Au moins tout cela me donne-t-il l'occasion d'éprouver mes limites. Sans doute suis-je ce qu'on appelait autrefois un honnête homme. J'ai un peu de culture générale et suis aussi capable de réaliser un certain nombre de choses plutôt bien, sans pour autant avoir de don précis ni de disposition particulière. Parfois je ressens la nécessité de parler ou d'écrire alors qu'il suffirait simplement de se taire. Ces derniers temps les mots me fatiguent considérablement. Ils ne me sont pas d'un grand secours. Les pensées sont un peu comme ces bulles qui éclatent à peine formées....

lundi 12 janvier 2015

Impuissante Colère


Voilà,
Je dois à Murièle Modély  — dont je recommande par ailleurs la consultation du site "l'œil bande" et la lecture de ses recueils de poésie — , la découverte de ce texte, qui me semble d'une effroyable actualité : "Une société en déficit de représentation oscille en effet entre la passivité et les peurs. Elle tend à être dominée par le ressentiment, qui marie la colère à l'impuissance, et ne peut donc penser concrètement l'action sur elle même. Elle doit en effet sans cesse simplifier et caricaturer le réel pour espérer le rendre malléable. La mal représentation conduit à gommer la réalité, à le rendre indicible. Un rapport simultanément magique et soumis au monde se durcit sur cette base. La société finit par ériger des boucs émissaires en uniques causes de tous ses maux et à ne plus pouvoir s'appréhender que sous les espèces d'un bloc indistinct en butte à des puissances maléfiques radicalement étrangères. En même temps la politique est de plus en plus violemment rejetée et assimilée à ce qui est structurellement extérieur à la vie des gens. C'est dans ces termes qu'il faut aussi comprendre ce qui apparait comme une crise de la volonté. Le sentiment d'impuissance que beaucoup d'hommes et de femmes ressentent tragiquement aujourd’hui n'a pas seulement pour origine une démission paresseuse du politique. Il naît également de la résistance de la réalité aux vieux concepts avec lesquels on l'appréhende. Les mots ne disent plus les choses et s'avèrent donc incapables de les modeler. L'écart entre la réalité vécue et la réalité pensée constitue pour cela désormais un verrou majeur à la transformation de la société autant qu'à la reconquête de la dignité des individus. Une société illisible à ses propres yeux, dominée par l'ignorance d'autrui est simultanément une société opaque pour les gouvernants. c'est l'autre face du probleme. Ces derniers s’avèrent incapables d'en saisir les ressorts, d'en cerner les attentes. eux aussi perdent le contact avec le réel. La langue de bois politique se développe sur cette base, expression d'un rapport également incantatoire à la réalité. Le populisme des gouvernés et l'impuissance des des gouvernants entrainant la vie politique dans une spirale fatalement régressive. [...] "Raconter la vie" contribuera aussi à encourager l’intérêt pour autrui ; c'est en cela que le projet a également une dimension morale [...], il s'agit de sortir de l'invisibilité toute la société, et de produire une connaissance qui rapproche ses membres entre eux. C'est une connaissance interactive de l'ordinaire en lieu et place d'une mise en scène de l'extraordinaire. [...] la démocratie, on l'a dit ne peut vivre si les hommes et les femmes ne font pas société. La connaissance d'autrui est le socle de cette entreprise etc."
Le parlement des invisibles, Pierre Rosanvallon, (Raconter la vie), Seuil, 2014
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dimanche 11 janvier 2015

Le 11 janvier 2015 à Paris


Voilà,
ça c'était hier soir, l'hommage discret de quelques anonymes, place de la République. Aujourd'hui une foule immense, incroyable... Bien des gens qui ne lisent pas Charlie-Hebdo ce journal libre et sans publicité ont marché dans la rue. Peut-être le temps d'un après-midi, les français se sont-ils surpris à être capable de se rassembler pour une juste cause : celle de la liberté d'expression. Après, reviennent les émissions compassionnelles, l'obscénité des bons sentiments jetés en pâture à la radio à la télévision, le festival des ego, les tentatives de récupération politiques, le mercantilisme... Pour l'analyse, la réflexion et l'intelligence on repassera. Je n'ai pas pris beaucoup de photos aujourd'hui. les foules ne m'inspirent pas. Et puis je n'avais pas trop envie. Mais tout de même il y avait cette fille qui tenait absolument à être visible et qui a beaucoup été photographiée sans doute, et cette pancarte en hommage à Georges Wolinski. J'ai déclenché.

vendredi 9 janvier 2015

La statue de Vulpian


Voilà,
entre 1793 et 1796 cette rue fut appelée rue de l'Ami-du-Peuple parce que l'imprimerie où Marat éditait son journal se trouvait à proximité. Cette voie dit-on a été ouverte en 1671. Je ne sais si les escaliers existaient alors, — en tout cas pas la statue de Vulpian c'est sûr — mais j'aime l'idée que le fantôme de Marat puisse encore parfois rôder par là... Ici aussi c'est un endroit où j'aime bien passer. En dépit de la tristesse et du chagrin, flâner quand même. oui flâner malgré cette impression que tout ce à quoi je crois compte pour bien peu dans le monde où je vis.

mercredi 7 janvier 2015

Un sale jour


Voilà,
ça a commencé comme un jour pas tout à fait ordinaire. Ces dernières semaines on a beaucoup parlé - même François Hollande l'a évoqué au cours d'un entretien radiophonique - du bouquin de Houellebecq "Soumission" qui sort aujourd'hui et dont le pitch décrit par le journal les Inrocks est le suivant : "Ce roman d’anticipation sociale, nous plonge dans la France de 2022 : François Hollande arrive à la fin de son second mandat, et au premier tour de l’élection s’affronteront le Front national et la Fraternité musulmane (le parti des musulmans de France, pure invention de l’auteur). Ce dernier remportera la présidence en se ralliant le PS et l’UMP, et en nommant François Bayrou Premier ministre, et la société se trouvera entièrement bouleversée." Et ce matin, apparemment il n'y en avait que pour lui. Les journalistes de France-Culture pour la plupart transformés depuis quelques années en animateurs de la matinale de leur antenne, recevaient François Bayrou. Il a évidemment parlé du livre qu'il a semble-t-il, eu le privilège de lire - enfin je suppose, j'ai pris l'émission en cours de route -. Quoiqu'il en soit ce n'était pas très intéressant à écouter. Alors j'ai changé de canal et suis passé à France Inter où l'auteur était invité. C'était le moment des questions et réflexions des auditeurs, et rien que ça, ça m'a déprimé. Je ne peux pas parler du livre, d'abord parce que je ne l'ai pas lu et que de toute façon je me suis vite lassé de Houellebecq. C'est surtout devenu un produit marketing. Particulièrement cette année où il est en plus apparu dans deux films de fiction. Pas mal d'ailleurs. Autant le personnage dépressif peut être assez amusant, autant sa littérature s'avère plutôt lassante. Un mec misogyne qui récrimine contre le monde parce qu'il a du mal à bander, ça va deux ou trois fois, mais ensuite ça devient ennuyeux. De toute façon c'est moins lui qui dérange que le foin qu'on en fait. Bref, j'ai mis Thelonious Monk sur la platine, en rangeotant dans l'appartement. Et puis je suis parti retrouver Anne, Fred et Marie-Christine du côté de République. En passant sur la place j'ai pris une paire de photos. Il faisait gris, brumeux, froid. J'aimais bien la statue sur son socle se reflétant sur le sol humide. Et aussi les grands arbres nus et les petites silhouettes emmitouflées


Je suis arrivé chez Anne juste à l'heure. Fred était déjà là, et Marie n'a eu que dix minutes de retard. Très vite on s'est mis à bosser en rigolant, en racontant des grosses conneries afin de trouver des idées drôles pour le projet qui nous réunit. Fred avait sa tablette branchée sur le flux d'actualités et c'est comme ça qu'on a appris qu'il y avait eu une fusillade à Charlie-Hebdo. On pensait que c'était à l'extérieur. En même temps j'ai commencé à recevoir des texto alarmés de quelques amis. Ce n'est qu'en rentrant à la maison que j'ai eu plus de détails. Là j'ai découvert que la une du journal sorti aujourd'hui était consacrée à Houellebecq, mais surtout que Cabu et Wolinski comptaient parmi les victimes. Cabu, je l'ai toujours connu. A treize ans je lisais les aventures du grand Duduche dans le journal Pilote ("Pilote le journal qui s'amuse à réfléchir"). Duduche c'était des histoires de lycées. Et puis j'ai grandi, et Cabu continuait de dessiner dans Hara-Kiri, Charlie Hebdo, que j'achetais adolescent. Bien sûr, le fils de képi que j'étais alors, allergique au kaki se réjouissait de son ironie antimilitariste. Ensuite je l'ai retrouvé dans le Canard Enchaîné lu à l'âge adulte. Cabu, il avait sûrement ce matin avant d'aller au journal sa même dégaine de vieil adolescent avec sa coupe de cheveux qui n'a jamais changé. Wolinski,  lui je l'ai découvert à 17 ans avec les deux mecs du café du commerce parlant politique dans les pages de Charlie, et puis les femmes avec leurs culs leurs seins leurs foufounes. Wolinski était un obsédé sexuel, ("Mon corps est à elle", "A bas l'amour copain") parfois lourd, mais souvent très subtil. C'était surtout des textes très bien écrits et de savoureux dialogues. Et puis il y a les autres dessinateurs que je connaissais moins mais qui entretenaient l'esprit irrévérencieux du journal, Charb, Tignous, Philippe Honoré. L'économiste Bernard Maris, et Michel Renaud, fondateur du festival "Rendez vous des carnets de voyages", ainsi que deux policiers et un homme chargé de la maintenance dans l'immeuble figurent aussi parmi les victimes. Il est à craindre que d'autres ne succombent à leurs blessures.
Ces gens sont morts, ont été massacrés parce que leur seul tort était de se moquer de tout et en particulier du fanatisme religieux. Ce n'est pas simplement la liberté d'expression, la liberté de la presse qui sont attaquées là, c'est aussi le droit de rire de faire rire, c'est l'humour cette forme d'intelligence et de résistance contre l'obscurantisme, et tout ce qui veut asservir la pensée.
Cet assassinat politique de grande envergure, rappelle à toute une génération qui fut insouciante et hédoniste que l'Histoire peut prendre un tour inquiétant et que la paix et le confort relatif dans lesquels nous avons jusqu'à présent vécu, sont désormais très menacés. Très abruptement, cet événement nous redit aussi, bien que les médias et les politiques n'évoquent jamais cette réalité, que nous sommes un pays en état de guerre engagé depuis longtemps sur plusieurs fronts, et que sur certains de ces fronts des leaders appellent à tuer n'importe qui n'importe où par n'importe quel moyen. Comme cette nation est malade, travaillée par des forces obscures et malsaines qui la rongent, bien des gens ont intérêt à ce que le chaos se propage.
Oui ce jour commencé dans le la grisaille et l'amertume finit dans un mélange de chagrin de dégoût d'accablement et de révolte. Ce matin, traversant cette place, je n'imaginais pas y revenir le soir et la voir peuplée d'une foule nombreuse et consternée réunie pour rendre hommage aux victimes de cette exécution.

mardi 6 janvier 2015

Flâner encore

 

Voilà,
un de mes endroits préférés à Paris, je ne sais pas pourquoi. L'entrée de la station Lamark-Caulaincourt au pied de l'escalier. Je crois que le panneau pour indiquer l'entrée du métro est le seul de ce type à Paris. J'aime que mes flâneries ou mes rendez-vous m'y ramènent. Mais il y a d'autres lieux : là par exemple. Ou bien encore la librairie Shakespeare and co, le jardin des Tuileries, et aussi quelques endroits du seizième...  (linked to Signs, signs

samedi 3 janvier 2015

Winogrand dans le métro


Voilà,
c'est sur le quai de la station du RER Luxembourg que l'on peut voir ces reproductions géantes de photos prises par Garry Winogrand auquel le Musée du Jeu de Paume consacre une vaste rétrospective. J'y ai noté cette phrase : "le fait de photographier une chose change cette chose. Je photographie pour découvrir à quoi ressemble une chose quand elle est photographiée". Oui, après tout, peut-être ne s'agit-il que de ça.

vendredi 2 janvier 2015

Jardin des Tuileries, premier soir de l'année


Voilà,
c'était bien d'être ici... L'année a, une fois de plus, commencé avec une expo, à une heure certes plus tardive, mais après une journée douce et paresseuse, et des vacances de Noël qui bien que parisiennes n'en furent pas moins de vraies vacances. J'aurai goûté des anones, des tamarillos, des fruits de la passion, du pitaya, des litchis, des narangilles et des mangoustans, bu raisonnablement et mangé quelques huîtres, découvert les livres de Pastoureau, un restaurant vietnamien où je reviendrai souvent et un vin des coteaux de l'Aubance apporté par la plus estimable des pourvoyeuses. Je me serai laissé aller à quelques grasses matinées sans aucune culpabilité, j'aurai vu quelques bons films et quelques bonnes pièces... Il y a longtemps que cela n'avait pas été aussi bien et aussi simple.
Sinon, il semblerait que je me fasse à l'idée de ne plus écouter le journal du matin sur France Culture ou l'insupportable Marc Voinchet ne cesse d'interrompre ses invités (ce matin c'était Cynthia Fleury une philosophe qui a pourtant beaucoup de pensées intéressantes à développer, mais j'ai du changer de fréquence). M'éveiller avec France Musique et ses quelques flashes d'actualité, me déconcerte un peu. Il y a moins de paroles.  Et c'est comme si le monde s'éloignait. Ce n'est peut-être pas plus mal après tout.
À part ça, merci à tout ceux qui m'ont envoyé leur vœux sur ce blog. Une pensée aussi pour Nicolas qui a trouvé ce qui lie tous les personnages évoqués dans certaines de mes pages. Non seulement c'est un bon lecteur, la moindre des choses que l'on peut espérer d'un libraire, mais c'est aussi un talent d'écriture, ainsi qu'un bricoleur d'images comme je les aime : un peu brut, un peu sauvage..
Allez, courage, entrain, abnégation (il en faut parfois), pieds au chaud (du moins pour l'hiver) et bonne année à tous et à chacun ...

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