dimanche 31 mars 2024

Dans le Marais

 

Voilà,
non loin du musée Picasso, au 78 rue vieille du temple, dans le cadre d'octobre rose, campagne annuelle de communication destinée à sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein et a récolter des fonds pour la recherche, une fresque murale a été réalisée il y a quelques mois par Virginie Rasmont une artiste plasticienne basée à Paris
 

Elle a ainsi souhaité, "rendre hommage à toutes les femmes qui ont été, sont ou seront touchés par cette maladie. Son œuvre est une invitation à célébrer la vie, la renaissance sans oublier l'amour" était-il écrit sur la petite pancarte située à côté de la fresque.  
Hier cependant, repassant par là,  j'ai vu qu'elle avait disparu.

*

 

J'en ai profité pour visiter quelques galeries d'art, puisque désormais, c'est dans ce quartier du Marais et non plus à Saint Germain des prés que sont concentrés les marchands les plus célèbres. Rue du Perche, sur un mur, j'ai remarqué ce mural d'un certain Jonathan Huxley "un artiste britannique dont les œuvres représentent des illusions de figures humaines en mouvement." dit sa fiche wikipedia.

 

Enfin, à cette collection du jour, je rajouterai, cette installation murale de 2021 intitulée "En même temps 2" de la célèbre artiste Annette Messager dont certain travaux sont exposés, sous le titre générique "Laisser aller", dans les vastes salles de la galerie Marian Goodman, située dans un hôtel particulier de la rue du Temple. 
sur la photo, on peut apercevoir des volumes découpés dans une sorte de mousse enveloppée d'un tissu noir rigide, représentant des formes très schématisées plus ou moins anthropomorphes , accrochées au mur par des fils noirs, entre lesquelles sont disposées detrès longues bandes de papiers peints à l'aquarelle.
 
*
 
Sinon, c'est de nouveau l'heure d'été. Il fait un beau soleil pour ce jour de Pâques, et la lumière inonde le salon. Autant de menues choses dont il est bon de se réjouir en ces temps tourmentés. 
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vendredi 29 mars 2024

Sans-abri sur les Champs-Élysées


 Voilà
 
Je joue parfois à m'atteindre.
Je fais avec celui que je fus
et avec celui que je serai
la course de celui que je suis.
 
Parfois je joue à me dépasser.
je fais alors peut-être
la course de celui que je ne suis pas.
 
Mais il est une autre course
où je jouerai à me faire dépasser.
Celle-là sera la véritable course.
(Roberto Juarroz) 

lundi 25 mars 2024

Tracasseries

 
Voilà,
"ces derniers temps je subis les tracasseries de l'idiot du village. Idiot, il l'a toujours été, seulement autrefois cela ne me concernait pas plus qu'un autre. Voilà encore quelque chose qui se traîne à la porte de mon jardin. Je regarde par la fenêtre. Naturellement, encore lui" (Franz Kafka)

vendredi 22 mars 2024

Promener son chien au jardin des tuileries


Voilà, 
l'austère géométrie de ces lieux, l'hiver, quand les arbres dénudés offrent le tracé rectiligne de leur cimes, m'a toujours fasciné en même temps qu'inquiété. Chaque fois que je vois cela j'éprouve une sorte de malaise diffus. Il y a quelque chose de vaguement militaire dans cette obsession de l'uniformité, dans cette volonté de discipliner même une rangée d'arbres. Avec ce cadre, pour qui ne connaît pas la ville, on oublie, en cet endroit qui s'appelait autrefois "la terrasse des bords de l'eau" le vacarme de la circulation sur la voie rapide longeant le quai des Tuileries, au point que l'on pourrait même s'imaginer loin de Paris. 
 
 

Le type avec son chien de race, m'a paru intéressant à photographier et tout à fait accordé au décor aristocratique des lieux.  Ce jardin — le plus important et le plus ancien jardin à la française de la capitale —  était autrefois celui du palais des Tuileries, ancienne résidence royale et impériale, aujourd'hui disparu. Réaménagé par Le Notre en 1664, à la place d'un jardin à l'italienne commandé par Catherine de Médicis un siècle plus tôt, son accès devait initialement être exclusivement réservé à la famille royale. Mais c'est Charles Perrault, le célèbre auteur de  contes, qui convainc Colbert, contrôleur général des finances du roi Louis XIV, qui craignait que le lieu ne fût abîmé par le public, de l'ouvrir aux parisiens. 

jeudi 21 mars 2024

Une belle promenade


Voilà,
il y a des gens qui tentent parfois des choses fort audacieuses, voire téméraires et stupides peut-être dans le but de publier une "story" singulière sur leur compte instagram. Certes ma photo eût été plus originale si elle avait saisi l'homme en déséquilibre avant qu'il ne bascule malencontreusement dans la Seine, mais après tout, celle-ci fera bien l'affaire. Je l'ai prise au cours d'une longue promenade en compagnie de ma fille, qui nous a menés de chez nous, jusqu'au quais de la rive droite, en passant par le jardin du Luxembourg, le boulevard Saint-Michel, les bords de Seine au niveau du quai du Louvre. C'était une belle journée avec un avant-goût de printemps.
 

Ces menus bonheurs illuminent mes jours. Bien sûr il y a a toujours ce voile de mélancolie qui ne me lâche pas, tant que nous ne serons pas plus fixés sur l'évolution de sa santé. Si je suis soulagé de la voir en meilleure forme je n'en suis pas pour autant rassuré. Mais j'aime être avec elle. J'ai tant à lui raconter et j'aime la faire rire. Et en même temps il y a bien des choses que j'aimerais savoir et que je n'ose lui demander. Comment elle traverse cette épreuve. Ce qui lui est passé par la tête au cours de ses derniers mois. 
Quoi qu'il en soit pour sa part elle semble considérer que la guérison est imminente. D'ailleurs, pour les trois mois qui viennent, elle a de nombreux projets de voyages en Europe et de séjours avec des amis. J'espère que rien ne démentira son optimisme.


Au retour nous sommes passés par la rue Jacob et nous avons fait un petit portrait de nous deux dans le reflet d'un miroir sphérique, comme dans une peinture flamande. Nous avions déjà fait quelque chose comme ça, il y a longtemps, à Venise

dimanche 17 mars 2024

Réparation

 

Voilà,
sans raison particulière il était revenu dans ce quartier de Morlante où il ne s'aventurait que très rarement. Non qu'il y eût quelque danger à traîner dans les parages. C'était simplement trop loin de l'endroit où il demeurait. Loin d'ailleurs de tous les endroits où il avait vécu. Pendant quelques mois,— c'était désormais comme dans une autre vie car tant d'années s'étaient écoulées depuis — , il lui était arrivé de venir dans le coin. Pour une femme. Dont il ne conservait à présent qu'un vague souvenir. Son visage, ne s'imprimait plus vraiment dans sa mémoire. Quelques particularités physiques et une certaine dextérité dans les choses du sexe, c'est tout ce  dont il était capable de se se rappeler. Sa profession aussi. Son appartement. Elle était récemment divorcée, deux enfants en garde alternée et en bas âge qu'il avait assez peu vus. Peut-être même était-elle de droite. Ils n'avaient guère eu de complicité intellectuelle. C'était simplement une de ces liaisons passagères ou chacun des partenaires cherche à se réparer au contact d'une présence qui après tout peut bien faire l'affaire. Cela avait fini sans qu'aucun des deux n'éprouve le besoin de rappeler l'autre ou de le revoir par la suite. 
Parfois les choses sont simples.
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jeudi 14 mars 2024

Perspective insolite

Voilà,
ces perspectives insolites parce qu'elles adviennent dans des lieux où l'on n'a pas coutume de se rendre. Ici, sur la passerelle qui mène à l'île (autrefois peinte par Georges Seurat) de la Grande Jatte qui est un peu le neuilly de Neuilly, c'est à dire un endroit très chic. Un bras de Seine et en arrière-plan les immeubles du quartier d'affaires de La Défense. J'y suis venu au début du mois en promenade avec ma fille. Sur le chemin du retour nous sommes passés par Levallois-Perret.
Sinon aujourd’hui j’ai enfin vu, sur le grand écran de la cinémathèque, « Days of Heaven » de Terrence Malick.

lundi 11 mars 2024

Là dans le monde

 

Voilà,
c'est là dans le monde ça pourrait aussi bien ne pas être c'est insignifiant juste un détail mais ça s'introduit impératif et indiscutable dans le regard ça exige son cadre, sa représentation, sans raison ni explication. L'œil saisit, et dans un même temps le cerveau décrète que c'est bon ça mérite d’être révélé et transmis.
C'est aujourd'hui devenu une banalité de rappeler que, quels que soient la nature et le support d'une représentation, le point de vue du regardeur joue un rôle crucial dans sa signification et son impact. La même image, par exemple, peut être interprétée d'innombrables façons en fonction des expériences, des croyances et des émotions de quiconque la regarde L'intention de l'auteur n'est qu'une pièce du puzzle - l'interprétation du spectateur complète en quelque sorte "l'œuvre". Cette relation dynamique établit une conversation entre le sujet, l'auteur et le spectateur, ajoutant une couche de complexité.
En outre, l'évolution de la société et de notre culture modifient notre point de vue sur le monde. Des réalisations faites il y a plusieurs dizaines d'années, peuvent prendre une nouvelle signification à mesure que notre perception de l'esthétique se transforme. Le regard n'est pas seulement une expérience momentanée, mais le reflet de l'évolution des valeurs de la société à laquelle nous appartenons.
Ainsi Au cours du XXe siècle, avec l'avènement de la société de consommation et de l'industrialisation, les artistes ont commencé à intégrer non seulement des objets du quotidien, mais aussi des déchets, dans leurs œuvres. Il faut y voir la conséquence d'une évolution logique de la conception de l'art et de son rôle dans la société. Le premier sans doute à utiliser des choses, cassées, becs de gaz, fils de fers entortillés, bouts de ficelle, pages de journaux collées, morceaux de chaises d’osier, poignées de portes, fragments de tôle tordus, morceaux de bois repeints et assemblés sous forme de sculptures ou de bas-relief fut bien évidemment Picasso au début du XXe siècle. Puis avec les ready-made Marcel Duchamp, en présentant des objets manufacturés comme des œuvres d'art, a au début du vingtième siècle, remis en question les définitions traditionnelles de l'art et son rôle dans la société. 
Après la Seconde Guerre mondiale, avec l'émergence du mouvement Arte Povera en Italie, les déchets et les matériaux non conventionnels ont commencé à être utilisés de manière plus systématique. Les artistes de ce mouvement, comme Michelangelo Pistoletto et Jannis Kounellis, utilisaient des matériaux pauvres et humbles, souvent récupérés, pour créer leurs œuvres. Cette démarche était une réaction à l'industrialisation croissante et à la commercialisation de l'art, et visait à réaffirmer la valeur intrinsèque des matériaux et la capacité de l'art à transcender les frontières entre la vie et l'art.
Dans les années 1960 et 1970, le mouvement Fluxus et les artistes du Nouveau Réalisme, comme Daniel Spoerri ou Arman, ont continué à explorer l'utilisation des déchets dans l'art. Ils attribuaient aux objets jetés un fort potentiel esthétique et conceptuel. S’ils utilisaient souvent dans leurs œuvres des déchets industriels ou des objets du quotidien  c’était aussi pour implicitement critiquer la société de consommation et l'obsolescence programmée.
Il est probable que ma sensibilité aux images déchirées — au point d'y consacrer un libellé dans ce blog —  doit beaucoup au travaux de  Raymond Hains et Jacques Villéglé qui dans les années 1950 et 1960,  ont commencé à utiliser des affiches arrachées ou déchirées par le vent la pluie ou les passants comme matériau pour leurs œuvres. En récupérant ces fragments d'affiches, en les arrachant de leur contexte publicitaire pour les exposer dans des galeries Hains et Villeglé ont transformé des déchets urbains en œuvres d'art. Par là même, ils ont questionné la fonction et la valeur des images dans la société de consommation.
En outre, utilisant des affiches politiques ou publicitaires, lacérant puis réassemblant ces images, ces artistes ont créé de nouvelles significations et ont encouragé les spectateurs à remettre en question les messages véhiculés par les médias, mais aussi à trouver de la beauté dans ce qui ne suscite ordinairement que l'indifférence des passants.

jeudi 7 mars 2024

Bilan climatique

 
Voilà
d'après l'observatoire européen Copernicus, qui collecte et restitue des données de qualité portant sur l'état de la Terre, en les actualisant de manière continue, le mois de février 2024 a été le plus chaud jamais enregistré au niveau mondial. L'observatoire alerte aussi sur des températures jamais mesurées à la surface des océans en février 2024, dépassant celles enregistrées en plein été, en août 2023. Février 2024 représente aussi le neuvième record mensuel d’affilée battu, insiste Copernicus. L’hiver météorologique dans l’hémisphère Nord (décembre à février) est en outre le plus chaud dans le monde, succédant aux trois mois d’automne et d’été les plus chauds.
Sinon à Paris la Seine a tendance à déborder ces derniers temps et les quais sont devenus impraticables. De telles crues n'ont cependant rien d'exceptionnel à pareille époque de l'année. Par contre le forsythia du balcon fleurit déjà, (les bourgeons ont commencé à éclore dimanche 2 mars, laissant apparaître le jaune des fleurs, et c’est la première fois que c’est si précoce). Il en va de même pour le thym et le romarin, quant aux feuilles de mon figuier, elles ne vont pas tarder non plus à s'épanouir.

mercredi 6 mars 2024

Dans l'attente

 
Voilà
continuer quand même, malgré tout, pour un temps encore
celui de l'attente inquiète et de l'incertitude
à produire des formes 
susciter des images 
 histoire de ne pas 
 tout à fait
sombrer

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