vendredi 13 juin 2025

Summer 85



Voilà
J'ai retrouvé celle là, faite il y a longtemps, dans un parc d'attraction lors du premier été new-yorkais. J'étais à deux doigts de la balancer. J'ai eu un peu de mal à la tirer. Mais bon je l'aime bien quand même. La grimace du garçon me plaît. Et puis il y a un parasol, et ce regard jeté hors-cadre. (première publication 13/02/2013 à 23:53

jeudi 12 juin 2025

Mais il y a tant de choses que j'ignore


 
Voilà,
J’ai appris il y a peu que le continent australien avançait de 7cm vers le nord tous les ans en raison des mouvement de la tectonique des plaques

j'ai appris il y a peu que Schopenhauer pensait que si l’univers devait disparaître seule la musique subsisterait

J’ai appris il y a peu à quel point l’I.A révolutionne la science des matériaux en suggérant des alliages inédits et innovants et prédire les qualités et caractéristiques de ces assemblages avant même qu’ils ne soient produits

J'ai appris il y a peu, l'expression et le concept de "fenêtre d'Overton", allégorie  qui désigne l'ensemble des idées, opinions ou pratiques considérées comme plus ou moins acceptables par l'opinion publique d'une société donnée. 

J’ai appris il y a peu, que nombre de ciels impressionnistes sont liés à l’explosion du krakatoa en 1883 

J'ai découvert il y a peu dans un entretien avec Michel Sadelain, dont les recherches ont permis de développer une nouvelle forme de thérapie, appelée CAR-T, très efficace contre certains cancers du sang cette citation du philosophe Friedrich Engels (oui oui le pote de Karl Marx), "le savoir est la réduction progressive de l'erreur"’

J'ai appris il y a peu que les archives de Schönberg avaient brûlé lors des incendies de Los Angeles ainsi qu’un célèbre tableau de Francis Bacon qui se trouvait dans la propriété de l’acteur Anthony Hopkins

J'ai appris il y a peu qu'un transfert génétique entre un champignon et une plante serait à l’origine des écosystèmes terrestres il y a un demi milliard d’années. C’est très énigmatique mais très poétique

J'ai appris il y a peu que tous les ans, le 21 janvier, certains républicains organisent un repas où l'on sert de la tête de veau à la sauce gribiche. Cette tradition tombée en désuétude vise à célébrer la décapitation de Louis XVI en 1793 sur la place de la révolution. 

J'ai appris il y a peu de la bouche d'une connaissance qu'un de ses confrères psychanalyste avait donné à chacun de ses enfants des prénoms palindromes. Bien qu'elle le connaisse depuis longtemps, cela continue de la révolter y décelant là une forme de perversité.

J'ai appris il y a peu que des scientifiques coréens ont mis au point des "panneaux solaires invisibles" qui peuvent être intégrés aux fenêtres - ce qui leur permet de produire de l'électricité sans bloquer la lumière ! Cette innovation qui change la donne signifie que les maisons, les bureaux et même les gratte-ciel pourraient un jour devenir leurs propres sources d'énergie propre - sans compromettre le design ou la visibilité. Imaginez un bâtiment entier alimenté par ses propres fenêtres

 

J'ai appris il y a peu l'existence de cette double anagramme à la fois en chiffre et en anglais : twelve + one = eleven + two et aussi  12 +1 = 11+2. Cela ne me sert strictement à rien de savoir ça, mais cela m'intrigue tout de même.


J'ai appris il y a peu La quantité de terres brûlées au cours de cette saison des feux de forêt au Canada a dépassé la moyenne annuelle des terres brûlées, même si l'on tient compte des deux dernières grandes saisons des feux.

 

J'ai appris il y a peu que la bactérie "pseudomonas aeruginosa", particulièrement redoutée à l'hopital, car elle s'attaque aux patients dont le système immunitaire est dégradé, suscite néanmoins un intérêt car elle est capable de dégrader les plastiques pour s'en nourrir  et mieux persister sur les surfaces qu'elles colonise


J'ai appris il y a peu que des composés anticoronavirus ont été découverts dans l'argousier un arbuste épineux assez fréquents dans nos régions. D'ailleurs à ce sujet quelqu'un m'a rappelé qu'en France 180 000 deuils ont été liés au covid, et que rien n'a été fait pour commémorer toutes ces morts, qui furent la plupart du temps solitaires, du fait des mesures de confinement, qu'aucune célébration nationale n'a été faite pour célébrer l'effort de solidarité nationale de la population qui a accepté toutes ces contraintes pour le bien public, et que la fin de la pandémie n'a jamais été officiellement déclarée

 

J'ai appris il y a peu qu'une Intelligence artificielle vient de découvrir une nouvelle loi de la physique sans qu'on lui ait dit ce qu'est la physique. On a construit un réseau neuronal et on l'a nourri de séquences vidéos brutes de pendules oscillants, de balles roulantes et d' objets rebondissants. L'IA n'a reçu aucune équation. Pas de Newton, pas d'Einstein, pas de contexte. Cependant, après avoir analysé des modèles pendant des heures, elle a produit ce que les chercheurs appellent des "nouvelles coordonnées de compréhension", c'est-à-dire des variables totalement originales.


J'ai appris il y a peu qu'aux USA, tous les nouveaux employés fédéraux doivent désormais rédiger des rapports faisant l'éloge de Trump, et doivent s'engager à faire avancer ses objectifs. Je ne sais pas si c'est vrai mais c'est tout à fait vraisemblable


J'ai appris il y a peu que le port de l'Arsenal que l'on voit sur cette photo qui relie le canal Saint-Martin à la Seine, entre le quai de la Rapée et la place de la Bastille était autrefois un port de marchandises et qu'il n'est devenu un port de plaisance que depuis 1983. 

 

J'ai appris il y a peu, mais toutefois en même temps que bien des gens que Sly le chanteur de Sly et family Stone, et Brian Wilson viennent de mourir. J'ai réalisé combien cela avait été doux d'avoir eux dix ans, en vivant au bord de l'océan, et que cette chanson illumine le monde de sa radieuse beauté. Je ne peux à présent m'empêcher de penser au saisissant contraste entre le titre de cette chanson qui fut longtemps un hymne californien, et ce qui se passe aujourd'hui dans cet État.

 

mais il y a cependant tant de choses que j'ignore. 
Je remercie toutefois la nature  de me permettre encore d'être curieux

lundi 9 juin 2025

La Tombe de Carlos Fuentes

 
Voilà
"Je n'ai rien contre les cimetières, je m'y promène assez volontiers, plus volontiers qu'ailleurs je crois, quand je suis obligé de sortir. J'erre les mains derrière le dos parmi les pierres, les droites, les plates, les penchées, et je butine les inscriptions. Elles ne m'ont jamais déçu les inscriptions, il y en a toujours trois ou quatre d'une telle drôlerie que je dois m'agripper à la croix, à la stèle ou à l'ange, pour ne pas tomber" écrit Samuel Beckett dans "Premier amour". 
Comme je vis non loin du cimetière où se situe sa tombe (sobre et sans grand intérêt), où en outre, reposent, comme on dit, de nombreuses autres célébrités, et que parfois, surtout aux beaux jours, cela offre un excellent raccourci pour me rendre à Montparnasse ou pour revenir chez moi (lorsque par exemple je me rends au marché Edgar Quinet, le samedi matin), je me retrouve parfois dans des dispositions semblables à celles décrites dans ce passage.
Il y a quelques temps, passant, avec mon cabas plein de légumes de fruits et de poissons, devant la stèle de Carlos Fuentes, où n'est inscrite que sa date de naissance, j'ai soudain réalisé qu'il devait être pourtant bien mort, et en effet, il a trépassé en Mai 2012 au Mexique. Il paraît que ses cendres ont été ramenées à Paris mais personne n'a pris soin de graver sur sa tombe l'année de son décès. J’ai aussi été étonné par le fait que ses deux enfants soient morts si prématurément.
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dimanche 8 juin 2025

Pêle-mêle avec crocodiles

 

Voilà,
les crocodiles du marigot commencent à s'entredévorer. Musk accuse Trump d'être compromis avec Espstein et déclare avoir des preuves précises, Steve Banon veut expulser Musk au prétexte qu'il est Sud-Africain et drogué, et au passage lui "arracher la tête" . J.D.Vance ne dit rien mais reste en embuscade.
Vu d'ici, c'est grotesque. On se croirait dans un sitcom. 
En France aussi ils sont très cons ceux qui nous gouvernent, mais pas à ce point tout de même. Et puis c'est tout petit la France, ça n'a pas beaucoup d'influence sur le monde.
Ça serait risible s'il n'y avait par ailleurs tant d'urgences planétaires. 
Mais on en est là outre-Atlantique, on caligule et complote sur fond de désastre budgétaire, social, humanitaire. 
De plus en plus d'américains, paraît-il, commencent à paniquer et espèrent que le cauchemar s'atténuera après les élections de mi-mandat, dans un an et demi. Mais qui sait dans quel état sera leur démocratie dans un an et demi ? Et leur fédération ? Et quand bien même, parviendrait-on à rétablir un semblant de légalité, comment réparer les dommages causés par Trump et sa bande. Certains apparaissent d'ores et déjà comme irréversibles. 
L'effroi se mêle au ridicule. 
Depuis janvier, Trump profite de sa fonction pour s'enrichir au vu et au su de tous. Il vend des parrainages d'événements à la Maison Blanche. Il s'est emparé du Kennedy Center alors qu'il est d'une inculture crasse, qu'il n'y connaît rien aux arts et qu'il a un goût de chiottes, il suffit de voir la décoration de sa propriété de Mar-a-Lago . 
 
 
 
Il brade des bâtiments fédéraux. Il s'attaque à toutes les institutions. Il défie les décisions de justice. Il a manipulé les marchés financiers. Il a militarisé le ministère de la justice. Il a aboli la sécurité alimentaire et le contrôle des maladies. Il s'attaque à la science, à l'Université. Il veut détruire les terres publiques, exploiter les fonds marins dans les eaux internationales. Il extorque des minéraux à d'autres nations. Il a permis à un oligarque non élu d'accéder à des données gouvernementales. Il a rompu la confiance avec ses alliés. Il a souillé pour de nombreuses années l'image des États-Unis dans le monde. Il agit de façon capricieuse et incohérente, il rampe devant Poutine, il tweete à tour de de bras, il utilise son téléphone portable comme un quidam au mépris de toutes les règles de sécurité et de confidentialité. Il est dénué de classe, n'a aucune dignité. Il ferait passer Nixon pour un type sympa et Reagan et Bush Jr pour des lumières. Il est rude, grossier, vulgaire, inculte, vantard, stupide, cruel. C'est surtout un tyran, qui s'est entouré de gens encore plus maléfiques que lui. 
 
 

 
On peut supposer que des dirigeants comme Poutine ou Xi Jinping qui en matière de crapulerie ne valent guère mieux, mais qui cependant, pour les avoir subies, savent mesurer les revers et les vicissitudes de l'Histoire, observent ces péripéties avec une certaine jubilation.

vendredi 6 juin 2025

Recharge rapide


Voilà,
cette photo d'une station service avec sa borne de recharge pour véhicules électriques prise un soir, Boulevard Victor alors que je me rendais chez les amis Christine et Lionel, je ne peux m'empêcher de la mettre en relation avec une récente déclaration de Eric Schmidt Nous avons besoin d'énergie sous toutes ses formes, renouvelable et non renouvelable peu importe. Ça doit être là et rapidement. Moi et d'autres investissons dans des choses comme la fusion qui sont incroyables mais on n'y arrivera pas assez tôt pour répondre à nos besoins. Les gens planifient déjà des datacentres de 10 gigawatts. Pour donner un ordre d'idée, une centrale nucléaire moyenne aux États-Unis est de 1 GW. Combien de centrales nucléaires pouvons-nous fabriquer en un an pendant que nous planifiions ces datacentres de 10 gigawatts ? Cela donne une idée de l'ampleur de cette crise. Beaucoup de gens pensent que la demande d'énergie qu'exige notre industrie passera de 3 % À 99 % de la production totale. L'une des estimations que je pense la plus probable est que les datacentres nécessiteront 29 gigawatts supplémentaires d'ici 2027 et 67 gigawatts de plus d'ici 2030. Cela vous donne une idée de l'échelle dont nous parlons. Cette industrialisation se réalise à une échelle que je n'ai jamais vue de ma vie".

jeudi 5 juin 2025

Coupé du monde


 
Voilà,
"Il existe une forme de tristesse qui naît du fait d'en savoir trop, de voir le monde tel qu'il est vraiment. C'est la tristesse de comprendre que la vie n'est pas une grande aventure, mais une succession de petits moments insignifiants, que l'amour n'est pas un conte de fées, mais une émotion fragile et fugace, que le bonheur n'est pas un état permanent, mais un aperçu rare et fugace de quelque chose auquel on ne peut jamais s'accrocher. Et dans cette compréhension se cache une profonde solitude, un sentiment d'être coupé du monde, des autres, de soi-même."
(Virginia Woolf, Vers le phare)

mardi 3 juin 2025

Joli cadeau


Voilà,
c'est l'été sur une île paradisiaque, il fait chaud, on est tout à la joie du soleil et de la mer, un jour, une enfant que peu à peu l'on apprend à connaître vous offre son sourire, sa gaîté. Onze années passent comme un battement de paupières, et une adolescente vous envoie un texto pour partager sa joie d'être admise à un cursus universitaire qui lui tient à cœur. La vie fait parfois de jolis cadeaux
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lundi 2 juin 2025

Liesse populaire


Voilà,
donc samedi soir, c'était l'hystérie collective à Paris. Le club de la capitale a enfin gagné (de fort belle façon) la champions league d'Europe de football. Le journal Libération qui ne recule jamais devant un jeu de mots a titré "Paris vaut bien une liesse". 
A partir du début de ce mois, les chômeurs et les allocataires des minima sociaux font l'objet de nouvelles mesures coercitives, mais samedi soir, beaucoup de pauvres gens se sont extasiés devant les exploits de millionnaires en culottes courtes qui bénéficient de faveurs fiscales afin de ne pas succomber à la tentation de jouer dans des clubs étrangers. 
"Les gens" comme dit du côté de chez Mélenchon ont dansé, hurlé, se sont embrassés. Des gamins sur des scooters ont tiré des pétards pour fêter un club sponsorisé depuis quinze ans par le Qatar qui, durant cette période, a injecté presque cinq milliards d'Euros pour lui assurer un standing international. 
Cet argent ne choque personne. En fait tout le monde s'en branle, la victoire est belle. Qatar est écrit sur les maillots. Qatar qui peut acheter le président des États-Unis en lui offrant un avion, qui sponsorise l'islam politique du Hamas et des frères musulmans. Pourtant récemment en France, un rapport gouvernemental a été publié sur l'entrisme de ce mouvement dans de nombreuses associations, mais chut ! c'est la fête. 
Même Macron, qui n'est pourtant pas le maire de la ville a accueilli, à l’Élysée, les nouveaux champions du PSG.  Il est d'ailleurs probable que le club a décidé qu'il n'y aurait aucune rencontre avec la maire de la ville qui n'est pas en bons termes avec les dirigeants qataris.
Bien sûr le président du club était là. Macron était aux anges. Et vas-y que je t'étreins, que je te félicite, que je te prends par l'épaule comme si on était de vieux copains depuis longtemps. Peu importe d'ailleurs que Nasser al-KhelaÏfi se soit, selon un rapport de la DGSI (Service des renseignement français) et de l'IGPN (la police des police), livré à la destruction d'un ensemble de "documents, ordinateurs et téléphones contenant des données compromettantes concernant des informations relatives à l'attribution au Qatar de certaines compétitions sportives", et qu'il soit l'objet d'enquêtes diligentées par la justice française.

 
Le peuple quant à lui n'existe que lors des grandes manifestations sportives. C'est là qu'il descend dans la rue. Pas pour obtenir plus d'argent pour les retraites, l'hôpital, la culture, l'éducation nationale, la justice. Je le constate à chaque grande victoire. Le peuple est non seulement aliéné mais aussi un peu con. Le peuple du foot rassemble — entre autres — des racistes blancs qui applaudissent des joueurs noirs ou maghrébins et de pauvres noirs et maghrébins qui s'extasient devant les exploits de milliardaires dont ils sont les followers sur des réseaux sociaux. Tous crient "ici c'est Paris, on est chez nous"
 
 

Donc, alors que l'équipe parisienne menait déjà trois buts à zéro à un quart d'heure de la fin et que l'affaire était pliée, je suis allé faire quelques photos devant le bar "le Métro". Beaucoup de bruit et de fumée. Je ne suis pas resté bien longtemps. J'ai tendance à me méfier des enthousiasmes populaires. Au premiers feux d'artifices j'ai pris la poudre d'escampette.

dimanche 1 juin 2025

Un grand peintre contemporain

Voilà,
non loin de chez moi rue Didot, se trouve cette peinture murale en hommage à Zao-Wu-Ki, un célèbre peintre abstrait chinois, installé en France depuis 1948 qui vécut longtemps dans le quartier. J'ai découvert ce peintre grâce à la lecture d'Henri Michaux, qui fut mon auteur de chevet entre vingt et vingt-cinq ans. Ils étaient amis, et il lui a consacré de nombreux textes en particulier "jeux d'encres". Il a pu écrire à son propos "il sait montrer en dissimulant, briser et faire trembler la ligne directe, tracer, en musant, les détours de la promenade et les pattes de mouche de l'esprit rêveur ; il est le peintre de l'absence de poids, le sans matière qui ressuscite la matière, la matière en mouvement"..

  
 
Zao Wou-Ki fit aussi en 1955 la connaissance d'Edgard Varèse auquel il dédia un tableau en 1964, année où il obtint aussi d'André Malraux, la nationalité française. Jean Leymarie raconte que le peintre devint « dès sa fondation à l'automne 1954, un des grands habitués du "Domaine musical" régi par Pierre Boulez en 1954 et en décembre de la même année, il assistait à l'exécution tumultueuse de Déserts, le morceau de Varèse où les intervalles de silence ont autant de force que le paroxysme sonore. Le peintre éprouvait pour ce musicien une affectueuse vénération dont l'envergure sonore a retenti sur son œuvre.
A partir des années quatre-vingts il devint mondialement reconnu y compris dans son pays natal. Mort en 2013, il repose au cimetière du Montparnasse.
Quelques unes de ses œuvres ont fait l'objet d'une donation au musée d'art moderne de la ville de Paris. Il existe, le concernant, une biographie en forme de catalogue raisonné écrite par Claude Roy. 
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vendredi 30 mai 2025

Grande-Synthe


Voilà,
Nous étions partis vers le Nord, et pour moi, c'était un truc vraiment étrange et nouveau de prendre cette direction en plein été, et même tout simplement de prendre cette direction. Cette jeune femme allait me présenter à sa famille, apparemment elle y tenait. Auparavant nous avions passé quelques jours à Leffrinckoucke. Il me paraît aussi improbable désormais de retourner à Leffrinckoucke qu'à Karachi, (je me demande si ce n'est pas la première fois que je mets autant de K dans une phrase en français), mais bon j'ai bel et bien passé quelques jours à Leffrinckoucke. Un après-midi nous sommes allés faire un tour à la Grande-Synthe dans la zone industrielle de Dunkerque où j'ai pris ce cliché. J'aimais bien sa façon de s'habiller en ce temps. Ce pantalon d'été à bretelles lui donnait un genre bohème qui lui allait à ravir. Elle avait le corps d'un petit Fragonard et la tête de Bibi Fricotin. Nous avions peu de choses en commun au fond, sauf un intérêt partagé pour le rugby, et que nous travaillions dans des secteurs d'activité voisins. On s'entendait pas mal alors. Comme deux bons copains. Au fond, c'est comme ça qu'on devrait toujours s'aimer, comme deux bon copains, ça serait tellement plus simple. En tout cas je me souviens avec bonheur de ces fois où nous partions ensemble en voyage. Elle était très organisée. Oui, ce sont des doux souvenirs. Et puis peu à peu on a fini par ne plus se comprendre au point qu'aujourd'hui, il est impossible de se parler sans un certain embarras. Tant de choses que nous n'avons su nous dire et qui ont suppuré. Pourtant cette femme, sans doute plus qu'aucune autre, a fait de moi — à mon corps défendant — un autre homme, et de cela je lui serai toujours reconnaissant. Bien sûr, à l'époque où j'ai pris cette photo, je ne l'imaginais même pas. Mais ça c'est une autre histoire.... 
première publication 30/7/2013 à 12:46

mercredi 28 mai 2025

Autrefois

 

  Voilà,
"Autrefois je n'étais pas né, mais depuis je me suis rattrapé"
(Maurice Roche)

lundi 26 mai 2025

Une très étrange procession avec fanfare

 
Voilà,
Samedi dernier, non loin de la place de Catalogne, en haut de la rue du commandant Mouchotte, j'ai croisé une étrange procession. Je n'ai pas eu le temps d'accompagner, mais j'ai pris quelques photos. Après recherche, j'ai découvert que ces gens étaient membres d'une Église indépendante africaine chrétienne de type prophétique, appelée l'église Kimbangiste. 
Tout de même, il s'en passe des choses à Paris
Cette église doit son nom à Simon Kimbangu, son fondateur dont le patronyme signifiait "celui qui révèle les choses cachées". Elle est actuellement surtout présente dans l'actuelle République démocratique du Congo et dans la population congolaise émigrée issue de ce pays.
Le nom officiel de l'Église kimbanguiste est depuis 1987 "Église de Jésus Christ sur la Terre par son envoyé spécial Simon Kimbangu", en sigle EJCSK, anciennement appelée "Église de Jésus-Christ sur la Terre par le prophète Simon Kimbangu".
Depuis les festivités du centenaire qui ont eu lieu le 6 avril 2021, le nom officiel devient "Église de Jésus-Christ sur la Terre par son envoyé spécial papa Simon Kimbangu".
 
Le mouvement Kimbanguiste a été créé le 6 avril 1921. Ce jour-là, Simon Kimbangu déclare que  Jésus Christ lui est apparu, ce qui lui aurait permis d'accomplir une guérison miraculeuse sur une jeune femme nommée Nkiantondo qui était dans le coma depuis plusieurs jours. La nouvelle de ces événements se répand dans le Congo-Central (Bas-Congo), mais également au Congo français (Congo Brazzaville) et au Congo portugais (aujourd'hui Angola). Des pèlerins arrivent alors au village de Nkamba. Simon Kimbangu prétend être l'auteur de nombreux miracles : guérisons de malades voire résurrection des morts. Devant l'ampleur des événements, les autorités du Congo belge se sentent menacées par le mouvement de Kimbangu. Une enquête pour sédition est ouverte, menée par l'administrateur Léon Morel. Après une arrestation ratée le 6 juin 1921, Simon Kimbangu se réfugie à Mbanza Nsanda où il déclare à propos de la décolonisation : "Les Blancs deviendront Noirs et les Noirs deviendront Blancs". Cela confirme pour les Belges les soupçons de sédition, et les recherches reprennent. Le 12 septembre, à la suite des menaces exercées sur ses proches, Simon Kimbangu et tous ceux qui lui étaient fidèles vont se rendre à Nkamba, aux autorités coloniales. Il est aussitôt arrêté et accusé de sédition par l’administrateur Snoeck. Un tribunal militaire le condamne à la peine capitale avant que le roi des Belges ne commue cette peine en prison à perpétuité accompagné de 120 coups de fouet. De 1921 à 1951, il passera donc 30 ans à la prison de haute sécurité d’Élisabethville, actuelle Lubumbashi.
Les autorités, considérant le kimbanguisme comme un mouvement subversif, prennent pendant plusieurs décennies des mesures répressives à l'égard des membres : envoi dans des camps de relégation, puis, à partir de 1940, dans des "Colonies Agricoles pour Relégués Dangereux" (C.A.R.D.).
Les adeptes parviennent cependant à maintenir des activités clandestines. Le plus jeune fils de Simon Kimbangu, Joseph Diangienda Kuntima, s'emploie à regrouper les sympathisants. L'épouse du "prophète", Kimbangu Marie Mwilu, ordonne les premiers pasteurs kimbanguistes en 1955. En janvier 1958, une pétition est adressée au gouverneur général du Congo, en vue d'obtenir la liberté du culte. Cette démarche, dont les auteurs se réclament de la Déclaration universelle des droits de l'homme, de la charte coloniale et de la Constitution belge, aboutit à une première forme de reconnaissance tacite. Le 11 mars 1958, la première constitution de l'Église de Jésus-Christ sur Terre par le Prophète Simon Kimbangu (E.J.C.S.K.) est promulguée. Le 22 juin 1958, lors du premier congrès kimbanguiste, Joseph Diangienda Kuntima est reconnu chef spirituel de l'E.J.C.S.K. Une demande officielle de reconnaissance adressée à la Chambre des représentants et au Sénat de Belgique aboutit enfin à la reconnaissance officielle le 24 décembre 1959.


Du 27 avril 1959 au 8 juillet 1992, l'Église kimbanguiste a été dirigée par Joseph Diangienda Kuntima en sa qualité de chef spirituel (titre qui lui sera attribué quelque temps après), assisté de Charles Daniel Kisolokele Lukelo (chef spirituel, premier adjoint) et Paul Salomon Dialungana Kiangani (chef spirituel, deuxième adjoint). Tous les trois sont fils de Simon Kimbangu et de son épouse Marie Mwilu Kiawanga Nzitani. L'Église kimbanguiste adhère au Conseil œcuménique des Églises (COE) en 1969, et à la Conférence des Églises de toute l'Afrique (CETA) en 1974.
Depuis 1921 Nkamba est considéré par les kimbanguistes comme la nouvelle Jérusalem, selon la révélation de Simon Kimbangu. Aujourd'hui, un grand temple de 100 m de longueur sur 50 m de large comportant 37000 places assises se situe à Mbanza Nkamba, qui est l'unique lieu saint du kimbanguisme. Il est à noter qu'il existe un monastère nommé la nouvelle Jérusalem près de Moscou, qui n'a strictement rien à voir l'Eglise Kimbangiste
Au niveau international, l'Église kimbanguiste est dirigée par un chef spirituel et représentant légal assisté d'un ou plusieurs conseillers directs. Il est spirituellement considéré infaillible. Au niveau national, elle est supervisée par un collège national qui a à sa tête un président. À l'instar de chaque pays, il y a des représentants légaux qui ont la responsabilité d'une ou de régions entières. Paul Salomon Dialungana Kiangani annonce à la veille de l'an 2000 être l'incarnation de Jésus-Christ. Depuis, l'Église kimbanguiste a adopté la date du 25 mai comme jour de Noël, à la place du 25 décembre. Raison pour laquelle ce défilé s'est tenu dans la rue.
Actuellement, c'est Simon Kimbangu Kiangani, petit-fils de Simon Kimbangu, qui dirige l'Église kimbanguiste depuis le 26 août 2001. Il réside à Nkamba et a organisé deux conférences internationales dans le but de mieux faire connaître la personnalité spirituelle de Simon Kimbangu. La révision du procès de son grand-père a eu lieu de 22 juillet 2011, où le Congo actuel annule la condamnation pour sédition.
Par ailleurs, un autre petit-fils de Kimbangu revendique l'héritage spirituel, et a fondé une Église dissidente


L'Église kimbanguiste se réfère à la Bible et se réclame du Credo de Nicée mais elle reconnaît solennellement et proclame universellement Simon Kimbangu, Dieu le Saint-Esprit, Jésus Christ demeurant le Rédempteur de l’humanité. Elle prêche l’amour du prochain, l’obéissance aux lois divines et la pratique des bonnes œuvres, préceptes traduits par la devise "Bolingo - Mibeko - Misala".
Elle prône par ailleurs, aux antipodes de ses origines, l'allégeance aux pouvoirs en place, son premier précepte étant de "Respecter l'autorité de l'État". Elle a donc soutenu tour à tour Mobutu Sese Seko lorsque le Zaïre était une dictature, Laurent-Désiré Kabila après la création du Congo puis son fils Joseph. Depuis la mise à l'écart de ce dernier par Félix Tshisekedi, c'est à lui qu'elle prête désormais allégeance.
Elle proscrit les boissons alcoolisées, la danse, la drogue, l'usage du tabac, la polygamie, l'adultère, la fornication, la consommation de la viande de porc et la viande de singe, le port du pantalon taille basse pour les hommes et de la minijupe voire du décolleté pour les femmes.
La musique par contre est autorisée, et l'Église kimbanguiste dispose d'un orchestre symphonique réputé.
L’Église kimbanguiste est membre du Conseil œcuménique des Églises (COE) à partir de 1969 et de la Conférence des Églises de toute l'Afrique (CETA) à partir de 1974. Toutefois, depuis 2001, le kimbanguisme ne fait plus partie de l'œcuménisme à la suite de l'auto-proclamation du fils de Simon Kimbangu, Salomon Dialungana Kiangani, de "réincarnation du Seigneur Jésus-Christ".
Il existe plusieurs paroisses dans la région parisienne, en particulier à Montreuil et à St-Ouen.
source wikipédia

vendredi 23 mai 2025

Les mains jointes



Voilà,
nous avançons ma fille et moi vers un lieu paraît-il incroyable (j'ai lu certaines choses à ce sujet), mais la réalité sera au-delà de mes espérances. C'est un souvenir merveilleux, parce que ce jour-là, j'ai un peu improvisé notre journée et que tout est tombé juste. Alors que sur le chemin je pensais à la première fois où j'étais venu à Sintra quelques mois auparavant, et au bonheur que j'y avais éprouvé, j'ai aperçu ces mains jointes peintes sur un mur et elles m'ont ému. Et c'est parce qu'une secrète prière a depuis été exaucée que je mets aujourd'hui cette image en ligne. (première publication 5/12/2015 à 00:09)

mercredi 21 mai 2025

Chemtrails

Voilà,
je me suis retrouvé hier dans le jardin Catherine Labouré, situé dans le septième arrondissement derrière l'ancien hôpital Laennec dont on peut apercevoir la chapelle avec son toit en ardoise et un des bâtiments. J'y ai tourné quelques plans avec une caméra 360° pour une plasticienne dont je ne comprends pas grand chose au projet. Un peu bizarre et plutôt perchée, elle travaille de façon assez empirique, mais c'est une gentille personne.
 


C'était tôt le matin il faisait très beau il n'y avait pas grand monde. Je me suis efforcé de réaliser des photos qui excluraient tout signe de modernité urbaine. Mais le ciel nous trahit avec ses chemtrails. Lorsque j'étais enfant, ces traînées aperçues dans le ciel depuis la plage de Biscarrosse stimulaient l'imagination. Elles étaient rares et laissaient espérer un futur fait de voyages de l'autre côté de l'Atlantique, vers l'Amérique, comme on disait alors, une destination qui faisait encore rêver.

 

J'étais content d'être là, au soleil sous ce ciel bleu. J'ai repensé à cette anagramme d'Étienne Klein, réchauffement climatique = ce fuel qui tache le firmament. 

dimanche 18 mai 2025

En traînant dans Draguignan

  

 
Voilà,
alors que je me trouvais il y a quelques jours à Draguignan, je suis passé de bon matin par cette rue qui a la particularité d'être peinte au sol. C'est la rue de Trans. Trans est le nom d'un village en Provence (je crois que c'est là, que je suis allé pour la première fois de ma vie, un matin d'Août 1973 dans une salle de ventes, ou peut-être était-ce au village voisin des Arcs). 
Je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux Etats-Unis. Je me suis dit que si l'on était gouvernés par des tarés du même acabit que ceux qui sont aux affaires aux USA, il faudrait peut-être débaptiser ce village dont le nom paraîtrait désormais suspect. 
A propos des États-Unis, il faudrait qu'un cinéaste inspiré réalise, en contrepoint du film de Griffith, un autre qui s'intitulerait "Suicide d'une nation". Car depuis cinq mois c'est bien à cela que nous assistons. Quand je pense que Trump est persuadé que le fait d'avoir échappé à un attentat, est un signe que Dieu l'a désigné pour conduire les destinées de son pays, cela inciterait plutôt à l'apostasie. Il ne se passe pas une journée sans qu'une décision délirante ne soit prise par lui ou un de ses affidés outre-Atlantique. C'en est presque fatiguant. Jamais on aurait imaginé qu'autant de crétins soient aux responsabilités dans ce pays.
 

Sinon les motifs que les hasards de la promenade peuvent parfois offrir constituent une distraction opportune. Pour se reposer du flot incessant et accablant des nouvelles du monde, toutes plus anxiogènes les unes que les autres, le cerveau recompose à partir de menus détails une réalité intersticielle où trouver refuge et apaisement. Il suffit de se tenir comme un idiot devant le mur et attendre que la pression retombe.

vendredi 16 mai 2025

Le bon vermifuge Lune



Voilà,
tous ces objets qui nous survivent c'est tout de même étrange dis-tu
c'est vrai mais du moins n'a-t-on pas besoin de leur consentement pour les photographier.
J'aime ce visage effrayé qui dément le slogan publicitaire
première publication 06/8/2013 à 12:57
linked with signs2- friday face off - the weekend in black and white - sunday smiles

jeudi 15 mai 2025

Une perspective insolite

Voilà,
je me souviens très bien, j'étais plutôt content lorsque j'ai réalisé ce cadre, l'été dernier. La perspective est plutôt insolite, prise sur le Rocher des Dombs où se trouve une modeste vigne. De la ville en contrebas on ne distinguait plus que la tour de l'horloge. Quelqu'un aurait pu, s'il s'était tenu au même endroit, voir la même chose deux siècles auparavant. 
J'ai aimé ce moment de suspension loin de l'agitation festivalière. 
Un moment j'ai oublié la fatigue et la peur.

mercredi 14 mai 2025

Tirage ce soir

 
Voilà
j'ai pris cette photo il y a fort longtemps, non loin du marché des enfants rouges dans le troisième arrondissement de Paris. Là se trouve la boutique "images et portraits" de Fabien Breuvart, photographe plasticien. Il s'est spécialisé dans la revente de photos trouvées, anciennes  et anonymes. J'aime bien, lorsque dans une image, apparaissent d'autres images et aussi lorsqu'il y a de l'écriture ou de la typographie. Je m’étonne de ne l’avoir encore jamais publiée sur ce blog.

lundi 12 mai 2025

Les temps sont flous

 
 
Voilà,
en fait les dirigeants corrompus d'Israël ont, en 18 mois, fait très fort. 80 ans après la libération des camps, ils sont, en devenant à leur tour génocidaires, parvenus d'une part, à insulter la mémoire de toutes les victimes de la Shoah autant que celle des victimes du 7 octobre, à d’autre part légitimer par leur action le Hamas et faire oublier à une bonne partie de la gauche française — et sans doute ailleurs dans le monde —  que c’est une branche armée des frères musulmans organisation radicale et fanatique islamiste dont nombre de groupes affidés ont perpétré ces quinze dernière années des actes terroristes un peu partout en Europe. Ensuite ils ont ravivé l'antisémitisme en France dans les milieux de la gauche dite révolutionnaire où, comme en témoignent certaines publications sur facebook, quelques néo-trotskistes perpétuent la ligne Pierre Guillaume. Enfin, Netanyahou et ses deux tarés Smotrich et Ben-Gvir, sont arrivés, après les avoir invités dans leur pays, à faire passer  les dirigeants de l'extrême-droite française pour des philosémites.
Bien sûr, des voix s'élèvent en Israël et dans la diaspora contre le nettoyage ethnique des palestiniens — qui n'est pourtant pas une nouveauté en soi —. Cela donne ainsi l'occasion aux juifs de montrer que lorsqu'ils ne sont pas d'accord entre eux, ils peuvent se haïr les uns les autres avec une férocité qui égale celle que certains parmi eux destinent aux arabes. A certains, en France, il est reproché leur prise de conscience trop tardive. Les voilà taxés "d'ouvriers de la douzième heure". On les accuse de ne s'occuper que maintenant du destin de Gaza. Au lendemain de la confirmation des dirigeants israéliens du projet d'annexion totale de ce territoire, il s'agirait pour eux de simplement sauver leur image médiatique. 
C’est là, de mon point de vue, une belle manifestation de connerie. Si tu milites pendant longtemps pour une cause — en l’occurrence la défense du peuple palestinien et la reconnaissance du génocide de Gaza —, tu devrais te réjouir de rallier à ton point de vue ceux qui, selon toi, ne cessaient de se tromper, et qui — si tu penses aussi cela — justement bénéficient de relais importants dans l'opinion. Si tu continues de leur reprocher ce qu’ils ont fait ou pensé antérieurement, cela montre simplement que ton action n’est pas si altruiste que ça. Que nous disent au fond ces imprécateurs ? Qu’il sont fiers d’avoir bien pensé avant tout le monde et d'avoir eu raison en premier ? La belle affaire ! Et que ceux qui n’ont pas pensé comme eux et en même temps ne méritent pas de reconnaissance ? C'est peut-être que pour tous ces gens leur ego et leur soif de pouvoir compte plus que la cause défendue. Pour eux, quoi qu’elle fasse, toute personne qui n’a auparavant pas pensé comme eux est porteuse d’une faute originelle. 
Que faire dès lors de ces gens là, qui n'ont pas eu la même clairvoyance ? Faudrait-il les envoyer dans des camps de rééducation idéologique comme au temps de Pol Pot au Cambodge ?  Ces nouveaux ralliés doivent-ils faire leur autocritique et s’humilier publiquement ? 
Sur les réseaux sociaux certaines de ces invectives s'achèvent par "nous n’oublierons pas". Quels règlement de compte ultérieurs cela laisse-t-il augurer si l'occasion se présente. Que signifient ces menaces ? Il me semble pourtant qu'on ne défend pas une cause au nom de la pureté idéologique mais pour la justesse de la cause. 
Ce que je vois là-dedans c’est qu’on n’a pas le cul sorti des ronces. La connerie est quand même bien chevillée à l'humain. C'est même ce qui le singularise.
Il faut lire ou relire "Quelque part dans l'inachevé" ce livre d'entretiens entre Jankélévitch et Béatrice Berlowitz (oui oui ce sont des juifs mais c'est bien quand même, je vous l'assure ). Le chapitre XVII intitulé "le piège de la bonne conscience" et le chapitre XIV intitulé "ces quelques fausses notes" éviteraient, à condition de les comprendre, les jugements hâtifs et péremptoires de certaines bonnes consciences.
Ah oui, pour ceux qui l'ignorent il existe un point d'ironie dans ce texte.
Pendant ce temps-là au Soudan, treize millions de personnes ont été déplacées de force depuis Avril 2023. Huit millions à l'intérieur du pays, et quatre millions dans les pays voisins. Une bagatelle. Mais à la bourse des émotions sur les réseaux sociaux, ce n'est pas une bonne affaire. Pas plus que le sort des ukrainiens qui depuis plus de trois ans résistent à l'impérialisme russe.
Nous vivons une époque formidable et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. 
A part ça, je note qu'à Paris à l’Orangerie des Tuileries une exposition est consacrée au flou, et qu'une rétrospective sur le même thème se tient à la cinémathèque. Faut-il y voir un signe des temps ? Tout se mélange tout est confus on a du mal à faire le point.  "Les gens sont fous, les temps sont flous" chantait déjà Dutronc à une époque qui rétrospectivement paraît bien légère. Cela m'offre en tout cas un prétexte pour sortir cette photo prise fin Juin 2021 (je crois me souvenir qu'il y faisait très chaud certains matins) du côté des jardins du Palais-Royal.
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