On leur dit que s'ils ne consomment pas les fruits et légumes qui ont poussé dans la zone, ils manqueront à leur devoir de solidarité et de civisme. Bien sûr c'est un peuple qui par le passé a montré une certaine propension au suicide collectif mais tout de même... Cependant rien n'empêche de penser qu'en de semblables circonstances, de pareilles injonctions pourraient nous être adressées. D'ailleurs cela n'a-t-il pas déjà commencé ? "Puisqu'il y a des terroristes, il est nécessaire d'accepter le paradoxe d'un état d'urgence permanent et comme l'ennemi n'est identifiable nulle part, alors sans doute est il partout invisible, peut-être même êtes-vous l'ennemi où tout le moins son complice sans toutefois le savoir. Alors acceptez dans un premier temps que soient réduites vos libertés. Bientôt nous augmenterons vos contraintes. Il est de votre intérêt de dire oui. Cela dit si vous en éprouvez le besoin vous pouvez encore vous indigner sur les réseaux sociaux, il n'y a aucun mal à se soulager". Cela peut même créer de la marchandise.
D'autre part il semblerait qu'on soit entré dans une économie de la catastrophe. Non de ces catastrophes épisodiques que sont les guerres, mais de la catastrophe comme produit durable et générateur de profits à court et moyen terme. Pour faire passer le message, ou mieux pour le brouiller ce qui revient exactement au même, on noie l'information dans des programmes, des applications ou des logiciels de divertissement. Ce qui importe, n'est pas de retenir l'attention du spectateur fixé à son écran, mais de faire en sorte au contraire de créer de la perpétuelle distraction afin qu'il s'accommode du bruit du monde sans quitter son smartphone sa tablette ou son ordinateur. On fait en sorte de gommer toute possibilité de penser autrement les faits, la réalité sociale, l'expérience du monde. Tout fait écran, au sens ou ce que s'y projette est précisément destiné à dissimuler. L'événement advient mais il doit toujours être sans conséquence. Plus précisément sans conséquence critique de trop haute intensité car cela pourrait nuire au fonctionnement de l'économie qui se nourrit de la catastrophe qu'elle génère. J'y pense souvent quand il m'arrive de traverser le paysage urbain encore préservé du Quartier d'Affaires. À chaque fois d'ailleurs il me semble irréel, artificiel, pareil à un décor et dénué de sens. Et toujours je me demande "Est-il possible que ça dure encore longtemps tout ce mensonge ? Est-ce donc vraiment la vie que tout cela qu'on nous propose ?" (Linked with The Weekend in Black and White)
Love the way a city looks at night with all the lights and activities. Fine photo.
RépondreSupprimerAh--- the "everything screen". For me the temptation is always the knowledge at my fingertips. That's a seriously fine photograph.
RépondreSupprimerA fine night-time photo. It has a welcoming look.
RépondreSupprimerVisiting from BLACK AND WHITE WEEKEND.
RépondreSupprimerFRANKLY MY DEAR
Beautiful post.
RépondreSupprimerD'accord sur la réduction des libertés (d'autant que j'ai des enfants, et jeunes). Encore plus d'accord, je l'étais déjà mais n'avais pas trouvé ta formule, sur L'ECONOMIE DE LA CATASTROPHE. Oh je crois que nous nous comprenons hélas. Bien lu, bien compris. Seule petite nuance peut-être : un terroriste enfin ceux-là, ça s'écrase, on n'a pas une seconde à lui accorder, ce sera trop tard. Enfin, ce que je veux dire, c'est qu'on n'a pas besoin de lui pour réfléchir. Nous avons été rustauds avec les animaux c'est-à-dire avec l'âme, pendant des siècles. On mourait de faim. Qu'il faille passer à d'autres comportements est indépendant de gens. Nous sommes assez grands. ECONOMIE DE PAIX ET DE GUERRE, comme toujours, comme nous sommes. Nous nous comprenons sur ces espaces... fous, dédiés à IN GOD WE TRUST. Coupables, mais too late. Nous écraserons les terroristes islamistes parce que ce sont eux, parce qu'il faut les désigner et les anéantir, afin de préserver l'Islam, les Lumières, et le Lynx boréal. Par catastrophe et catastrophe, cher ami et comme tu le dis, toi et moi et d'autres, nous y arriverons.
RépondreSupprimerBref, s'il y a guerre et que nous sommes le cas de la guerre, nous serons les vainqueurs. Contre les autres et contre nous.
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