dimanche 14 juin 2015

Rugby


Voilà,
je l'avoue je regarde régulièrement les résumés des matches de rugby de l'hémisphère sud et parfois je regrette de n'être pas né et avoir grandi en Nouvelle-Zélande où l'on s'adonne à ce jeu avec une si merveilleuse inspiration, parce qu'on le pratique dès le plus jeune âge à l'école, garçons et filles confondus, et qu'il constitue l'identité de ce peuple et de cette nation. Lorsque je vois les images des supporters qui en famille, viennent au match comme on va au spectacle, si joyeux dans ces petits stades qui ressemblent à ceux de nos villes du sud, j'imagine alors une autre vie que la mienne, peut-être moins encombrée de question plus rustre plus terrienne, et faite de joies plus simples. Si cette année les Crusaders de Dan Carter et Richie Mc Caw ne se sont pas qualifiés pour les play-off du super 15, il y aura toujours les Hurricanes et les Chiefs ou les Highlanders, pour représenter le rugby néo-zélandais. Il va sans dire que j'espère ardemment que les Hurricanes qui ont survolé la saison finiront vainqueurs car ils le méritent. La classe et l'élégance de Beauden Barrett, la puissance la vitesse et l'agilité des frères Savea et de Ma'a Nonu, la vista de Perrenara, la maîtrise de Conrad Smith me sont à chaque fois un régal.
Je me souviens de la première fois où j'ai vu jouer les All blacks, c'était en 1967, dans les  Landes, terre de Rugby, au collège  de Parentis-en-born. A l'époque nous avions un samedi après-midi sur deux consacré au sport. Les Blacks étaient en tournée et notre prof de gym Mr Gallin avait décidé de scinder l'après-midi en deux avec une séance télévision pour que nous fassions un peu de théorie. C'était surtout qu'il ne voulait pas manquer ce match commenté par Roger Couderc qui, avec son accent rocailleux du Gers fut dans les années soixante et soixante dix une sorte de barde chantant la geste du rugby français. Toutes les actions étaient analysées au fur et à mesure, par notre prof, les mauls, les passes, les mêlées fermées, les positions des trois quarts intercalés. La fluidité du jeu à la main était alors fascinante et l'est devenue encore plus depuis l'apparition et l'intégration des joueurs d'origine fidjienne dans le team. Oui c'est comme ça, je n'y peux rien, ce jeu me fascine, sans doute parce qu'il repose sur un paradoxe : avancer collectivement pour déposer le ballon dans l'en-but adverse en ne pouvant se le passer à la main qu'en arrière. Il m'arrive encore parfois de ressentir en rêve cette sensation ancienne, sensation d'enfance, me saisir tout à coup du ballon à la faveur d'une interception, sentir la possibilité d'une percée. La tenter...

1 commentaire:

  1. Impossible de ne pas réagir puisque pour une fois je suis en direct. C'est quand on perd qu'il faut se battre mais je veux rater la curée. Moi je vis un moment de ma vie bizarre. Mais sinon à toi, à qui dire que le rugby est la seule musique que j'aime aprés la musique ?

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