Les mains n'aiment guère le repos. Surtout quand le reste du corps est contraint à une relative immobilité. Ainsi dans le métro il est rare qu'elles restent longtemps sans bouger. Sans que le besoin ne se manifeste de saisir quelque chose d'entrer en contact avec quelque chose. La vie moderne est ainsi faite que désormais il y a toujours un téléphone portable dont s'emparer. Persévérantes et obstinées, ainsi sont les mains. Je tiendrai coûte que coûte, tel est leur credo. Lorsqu'aucun objet ne se trouve à portée, alors les mains s'appellent s'agrippent s'étreignent. L'une dans l'autre encastrées, les voici qui s'abandonnent à leur rassurante harmonie. Bien sûr il en est toujours une plus volage plus dégourdie peut-être, plus émancipée et voyageuse que l'autre. Mais de façon générale les mains finissent toujours par se retrouver. Souvent je les regarde. Que ferions nous sans elles ? Ce sont elles nos meilleures amies. Pourtant nous sommes si habituées à elles que nous avons fini par les oublier.
Un blog écrit en français, avec des photos des collages des dessins, des créations digitales, des récits de rêves, des chroniques des microfictions et encore bien d'autres bizarreries... A blog written in french with photos, collages, drawings, digital paintings, dream stories, chronicles, microfictions and a few other oddities.
mardi 6 mai 2014
Encore les mains, encore
Les mains n'aiment guère le repos. Surtout quand le reste du corps est contraint à une relative immobilité. Ainsi dans le métro il est rare qu'elles restent longtemps sans bouger. Sans que le besoin ne se manifeste de saisir quelque chose d'entrer en contact avec quelque chose. La vie moderne est ainsi faite que désormais il y a toujours un téléphone portable dont s'emparer. Persévérantes et obstinées, ainsi sont les mains. Je tiendrai coûte que coûte, tel est leur credo. Lorsqu'aucun objet ne se trouve à portée, alors les mains s'appellent s'agrippent s'étreignent. L'une dans l'autre encastrées, les voici qui s'abandonnent à leur rassurante harmonie. Bien sûr il en est toujours une plus volage plus dégourdie peut-être, plus émancipée et voyageuse que l'autre. Mais de façon générale les mains finissent toujours par se retrouver. Souvent je les regarde. Que ferions nous sans elles ? Ce sont elles nos meilleures amies. Pourtant nous sommes si habituées à elles que nous avons fini par les oublier.
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Magnifique.
RépondreSupprimeri especially like the first photograph. older hands have so much more character in them, don`t they? we seem to need time to grow into our hands. but i am sad that she holds a device. i am sad for all of us that we feel we need the constant connection, which is not really connection, but entertainment and distance from one another. i would much rather the restful hands of the second person. she`s thinking, isn`t she? and she might even accidentally talk to her neighbour:)
RépondreSupprimerxo
erin
Me gusta la idea de fotografiar manos, manos corrientes
RépondreSupprimerde gente corriente, me gusta!!!
Un abrazo, Ángel
les petites mains des enfants qui bougent avec une infinie douceur, les mains ridées de vie,
RépondreSupprimerla rencontre des deux un grand moment d'émotion !
Quel bel hommage aux mains!
RépondreSupprimerLa première photo, mains âgées / appareil moderne m'enchante.
Inséparables amies...complices et compagnes.
Merci beaucoup.
Bravo et merci. Mais je ne suis pas objectif car je suis un peu fou avec le métro parisien. Par exemple ici il me manque des données : c'est entre quelle et quelle station, ça sent la 10 (miam) ou la 4 (berk) ? Oui, oui, c'est à ce point. Mais tu vois j'arrive encore à verbaliser.
RépondreSupprimerc'est beau oui
RépondreSupprimerDes observations précises aussi bien écrites que photographiées.
RépondreSupprimerConnais-tu le beau tableau des parents du peintre Otto Dix sur lequel le regard est irrésistiblement attiré sur les mains, des mains qui ont travaillé dur, des mains qui ont vécu...
RépondreSupprimerIci le tableau:
RépondreSupprimerhttp://ottodix.ironie.org/auto_parents.html