Voilà,
depuis le 8 mai, anniversaire de la victoire de 1945, les murs de Paris fleurissent. De modestes bouquets ont été accrochés sous des plaques auxquelles ordinairement on ne prête guère attention. Un nom une date y sont gravés. Ils nous rappellent qu'en tel endroit quelqu'un est tombé sous les balles de l'occupant d'alors. Parfois le regard induit d'étranges associations. La liberté pour laquelle des gens (souvent jeunes) ont payé de leur vie parait aujourd'hui se résumer à cette silhouette aguicheuse. La Marchandise exige d'être consommée. Désormais c'est à elle qu'on se doit de rendre hommage. Il suffit d'y mettre le prix.
Muy interesante la fotografía y el texto, ¡¡fantástico!!
RépondreSupprimerUn abrazo, Ángel
Ainsi Sarkozy avec Guy Moquet peu après le Fouquet's. Qui s'en souvient encore ? Peu importe, l'éphéméride médiatique nous conditionne à passer d'une exoplanète au dernier rémouleur. Très bientôt, jeunesse exigeant jeunesse et histoire s'oubliant (au sens prostate ou ivrogne ou pervers), Hollande aura été fusillé devant le Fouquet's en 44. C'est donc à nous de faire les inlassables. Ou de laisser quand on est malade ou qu'on a un malade, ou qu'on écrit un roman sur autre chose; ou quand on se dispute, ou quand on s'attarde à une abeille chargée de sa petite récolte. Ne nous rendons pas malade. Car, c'est vrai, ce n'est pas l'oubli total qui fait mal (on aime bien Akhenaton - je parle du pharaon - mais on s'en fout un peu), c'est ce qu'on vit de nos morts et de ce qu'ils nous ont dit de leurs morts : de l'équilibre parfait, qui est notre vie, entre ce dont on se souvient et ce dont notre enfant ou celui des autres se souviendra mal. Tout souvenir, toute transmission, sont la douleur d'être déformés. Très à toi.
RépondreSupprimerFêter une victoire, c'est aussi fêter la défaite d'un autre...
RépondreSupprimerPour moi, le 8 mai reste la date de naissance de ma seconde fille, le jour de la fête des mères ...et c'est cette chose positive que je retiens ...
Cette date ne fait plus partie des jours fériés depuis quelques années dans mon pays... à quand une victoire de l'humain sur l'économique ?
C'est si vrai, saravati. " Fêter une victoire, c'est aussi fêter la défaite d'un autre. " Je ne sais pas quel est votre pays, votre pseudo n'est même pas une indication. C'est si vrai. Si l'Europe pouvait dans quelques jours se repenser sans se casser...
RépondreSupprimerThere is always much to feel in your work, Thanks.
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