Voilà,
ce train ou un autre peu importe car il n'est désormais de voyage qu'intérieur. Oui le paysage défile par la fenêtre, mais c'est tout autre chose qui traverse la pensée, un vieux chagrin d'enfant qui fatigue un corps usé, une étreinte fugitive et inattendue qui rassure, un sourire dessiné sur le givre. Continuer donc, puisqu'il le faut, sur un chemin qui n'est pas le sien, en dépit de la fatigue, de l'indifférence grandissante aux choses, en dépit des mots qui ne viennent pas tout à fait comme il faut, des étourdissement répétés, de l'œil qui ne voit plus vraiment et n'aperçoit qu'à grand peine.
L'avantage des voyages intérieurs c'est qu'on peut aller très loin sans que ça coûte trop cher. (Quoique). Le risque est surtout de tourner en rond.
RépondreSupprimerLes voyages dans les trains et les avions ça permet de vérifier que l'on est au monde, de se rassurer naïvement, ça entretient la sensation d'exister, ça fait illusion brièvement, vaguement. Plus toutefois - ou pas ? - que la sensation ténue éprouvée lors des voyages intérieurs où l'on s'égare souvent, non ?