il y a donc les maladresses, les noms oubliés et qui ne reviennent pas, les actions laissées en plan, la fuite dans les idées, les égarements qui chaque fois prennent une dimension plus angoissante. Les fausses routes aussi : il lui arrive de s'étouffer dans sa salive - et c'est comme si son souffle se noyait dans les poumons -, mais il peut tout aussi bien se perdre sur des chemins autrefois familiers. Les douleurs inconnues surgissent et les fautes d'orthographe ; d'étranges perturbations sensitives aussi : un parfum soudain venu de nulle part, un morceau de son corps qu'il ne sent plus ; déconcertantes aussi toutes ces paramnésies, ces réviviscences qui le fragmentent et l'éparpillent dans une sorte de temps quantique peuplé de fantômes... Mais il y a aussi cette indifférence aux choses qu'il contemple parfois longuement sans immédiatement saisir la nature de la relation qu'il est supposé entretenir avec elles. Désormais il bivouaque dans cette lente et irrémédiable débâcle qui souvent prête à sourire et dont lui même parvient à plaisanter quelquefois. Alors dans la mesure de ses moyens il essaie de mettre un peu d'ordre dans ses affaires. C'est fou quand même ce qu'on peut en une vie accumuler de choses inutiles et comme on s'accroche, comme on s'accroche aux livres aux objets, comme s'ils étaient les dépositaires de notre existence.
Un blog écrit en français, avec des photos des collages des dessins, des créations digitales, des récits de rêves, des chroniques des microfictions et encore bien d'autres bizarreries... A blog written in french with photos, collages, drawings, digital paintings, dream stories, chronicles, microfictions and a few other oddities.
jeudi 10 octobre 2013
Ailleurs partout nulle part
il y a donc les maladresses, les noms oubliés et qui ne reviennent pas, les actions laissées en plan, la fuite dans les idées, les égarements qui chaque fois prennent une dimension plus angoissante. Les fausses routes aussi : il lui arrive de s'étouffer dans sa salive - et c'est comme si son souffle se noyait dans les poumons -, mais il peut tout aussi bien se perdre sur des chemins autrefois familiers. Les douleurs inconnues surgissent et les fautes d'orthographe ; d'étranges perturbations sensitives aussi : un parfum soudain venu de nulle part, un morceau de son corps qu'il ne sent plus ; déconcertantes aussi toutes ces paramnésies, ces réviviscences qui le fragmentent et l'éparpillent dans une sorte de temps quantique peuplé de fantômes... Mais il y a aussi cette indifférence aux choses qu'il contemple parfois longuement sans immédiatement saisir la nature de la relation qu'il est supposé entretenir avec elles. Désormais il bivouaque dans cette lente et irrémédiable débâcle qui souvent prête à sourire et dont lui même parvient à plaisanter quelquefois. Alors dans la mesure de ses moyens il essaie de mettre un peu d'ordre dans ses affaires. C'est fou quand même ce qu'on peut en une vie accumuler de choses inutiles et comme on s'accroche, comme on s'accroche aux livres aux objets, comme s'ils étaient les dépositaires de notre existence.
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Texte bouleversant, kwarkito. Bouleversant et fort. Photo bouleversante aussi par sa nullité. Et si finalement tu étais écrivain ? Pense, kwarkito, pense que nous avons besoin de nous (les autres aussi, soit). Mais que personne n'a besoin de nous, et en premier nos enfants. Ca nous rend libres et les rend libres. Ca nous rend même plus intelligents et en meilleure santé. C'est parce que le temps nous est compté qu'il faut le compter. Et gna gna gna. Pardonne mon ton pontifiant. Amitié.
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