Voilà,
"la solitude ce n'est pas d'être seul, mais d'aimer les autres en vain". Ce vers de Mario Stefani qu'elle avait découvert, bien des années auparavant, écrit par des mains anonymes sur des murs de Venise, peu après que le poète s'y fut suicidé, lui revenait en mémoire. Les lampions de la fête n'allaient pas tarder à s'éteindre. Elle savait qu'elle continuerait à vagabonder dans les rues, vaguement grise. Elle chercherait d'autres bars, et sans doute une fois de plus y trouverait elle un inconnu aussi paumé qu'elle auprès de qui s'abandonner. Combien de temps allait-elle encore tenir à ce rythme là ? Parfois, dans une vitrine, au détour d'un reflet — et c'était toujours le même saisissement — Nathalie Marselan croisait le visage de sa mère, à la fois reproche et menace. Et elle s'étonnait qu'on pût ainsi vivre tant d'années au bord des larmes.
Voilà un bien beau billet Arnaud. Belle journée!
RépondreSupprimerPierre
Très beau texte, très sensible, j'aime !
RépondreSupprimeroui, mais parfois et presqu'à son insu, être saisi d'une exaltation, rester vivant
RépondreSupprimer'so many years on the verge of tears...' beautiful...
RépondreSupprimerA sweet lady once told me--- the worst kind of lonely is when you're lonely with someone.
RépondreSupprimerTrès beau ton court texte, où chaque mot est important, merci!
RépondreSupprimerD'accord avec Bill ! But, être lonely tout seul, c'est vraiment dur aussi.
RépondreSupprimerA part ça, je connais bien cette personne dont tu parles, et merci pour cette belle citation !
Supprimerta sensibilité et le choix de tes textes me touchent toujours !
RépondreSupprimerla photo est belle