Voilà,
les gens s'amusent tout de même. Il y en a qui s'amusent. Sur la patinoire tournent en rond. Certains vont vite, glissent avec certitude, d'autres plus hésitants avancent à petits pas, prudemment. Quelques uns trébuchent aussi. C'est bizarre cette vie en trompe-l'œil, que l'on tient néanmoins à ne surtout pas perdre. Est-ce parce qu'il fait encore étrangement doux sur Paris ? Ne pas céder aux illusions. Ne pas oublier qu'on vit tout de même dans un pays engagé sur trois zones de conflit. Dans les radios sur les réseaux on ne parle que de choses insignifiantes. Joies fades, existences mystifiées. À l'affût d'une parole vraie dans un monde infiniment bavard, suivre son chemin cependant. Mais qu'est-il pour autant permis de croire ou possible d'espérer ? Au bord des lèvres on n'a que de pauvres mots qui migrent vers le silence, comme vont en bans sur la grève s'échouer les dauphins tristes.
quel travail incroyable ! c'est magnifique et tellement original !
RépondreSupprimeret tes mots que je happe au passage !
bon weekend
que sait-on vraiment de la réalité en définitive
RépondreSupprimerpeut être un bout de ce qu'on peut comprendre
Que tes mots expriment bien ce que tu vois et ressens!
RépondreSupprimerEn ces moments désabusés, tristes, relire Camus peut-être.
Ta photo montre le chaos, le manque de sens, elle est vraiment bien...
Bonne journée Kwarkito.