"Et ta blessure, où est elle ? Je me demande où réside, où se cache cette blessure secrète où tout homme court se réfugier si l'on attente à son orgueil, quand on le blesse ? Cette blessure - qui devient ainsi le for intérieur -, c'est elle qu'il va gonfler, emplir. Tout homme sait la rejoindre, au point de devenir cette blessure elle même, une sorte de cœur secret et douloureux. Si nous regardons d'un œil vite et avide l'homme ou la femme qui passent - le chien aussi, l'oiseau une casserole - cette vitesse même de notre regard nous révèlera, d'une façon nette, quelle est cette blessure où il vont se replier lorsqu'il y a danger. Que dis-je ? Ils y sont déjà, gagné par elle - dont ils ont pris la forme - et pour elle, la solitude : les voici tout entiers dans l'avachissement des épaules dont ils font qu'il est eux-mêmes, toute leur vie afflue dans ce pli méchant de la bouche et contre lequel ils ne peuvent rien et ne veulent rien pouvoir, puisque c'est par lui qu'ils connaissent cette solitude absolue, incommunicable - ce château de l'âme - afin d'être cette solitude elle-même". in "Le Funambule" de Jean Genet.
première publication 7/1/2014 à 00:42
shared with weekend street - the weekend in black and white
Excellent portrait Kwarkito, perfect choice of black & white! Hope that you're feeling a little better.
RépondreSupprimerSuch a fine portrait! Do you think he has enough cigarettes? :)
RépondreSupprimerBon appétit. Quant à moi, j'essaye d'arrêter, une fois de plus.
RépondreSupprimerGreat street photo of this fellow. I don't know if he is wounded, but he will be if he smokes three cigarettes at a time.
RépondreSupprimerHe reminds me of Walter Brennan in "To Have and Have Not" He is asking Bogie, "Was you ever bit by a dead bee?"
RépondreSupprimerGreat portrait
RépondreSupprimerNow that´s a nicotine addict if I´ve ever seen one. Very nice street candid.
RépondreSupprimerSuch an expression! Fantastic candid portrait!
RépondreSupprimerMarvelous portrait!
RépondreSupprimerIl était aussi souvent rue de la Harpe, il avalait aussi des lames de rasoir, je restais des heures à le regarder, j'admire ces figures des rues qui ont tenu pendant des années leur bout de trottoir.
RépondreSupprimerQuel portrait extraordinaire tu as réussi à faire !
RépondreSupprimerSon occupation insolite est peut-être ce qui le fait se lever le matin...
C’est un personnage étrange et fascinant !
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