Voilà,
la femme prend délicatement le visage de l'homme entre ses mains, le regarde longtemps dans les yeux, dépose un baiser sur ses lèvres, penche sa tête en arrière puis lui sourit. L'homme alors l'enserre longuement dans ses bras et elle repose sa tête dans le creux de son cou. Ils se tiennent là, sur le quai du métro, près de la paroi. Une rame passe puis une autre. Je reste moi aussi juste pour les regarder. Ils me rappellent le couple surpris à Guethary. Rien d'autre pour eux ne semble exister que la chaleur et l'intensité de cette étreinte. Un vieil homme usé, vêtu d'un pardessus fatigué, s'en approche, les observe un instant puis secoue la tête en signe de dénégation avant de rebrousser chemin.
Rien d'autre n'existe pour eux à ce moment précis, c'est bien ça qui nous fait oser les regarder sans nous sentir indiscrets...et nous fascine, nous fait envie parfois aussi.
RépondreSupprimerJ'aime le "délicatement" de ton texte.
Bonne fin de journée Kwarkito.