mardi 28 janvier 2025

Faire comme si


 
Voilà,
il me faut bien admettre que la phrase prêtée au Prince Mychkine par Dostoievski dans son livre "L'Idiot" la beauté sauvera le monde est moins que jamais d'actualité. Pour autant puis-je nourrir l'illusion que, à défaut d'échapper au monde absurde et cruel où nous vivons, l'art permet au moins d' y faire face. C'est ce que nous suggèrent les œuvres réalisées par des marginaux, des simples d'esprit, des fous, tous ceux qu'en anglais on appelle les "outsiders"  et dont, en France, le peintre Jean Dubuffet — quelquefois évoqué dans ce blog — a désigné les productions sous le nom d'"Art brut".
Toutefois, pour peu qu'on ait encore un brin de mémoire, une vague conscience historique, une attention à l'actualité, pour peu qu'on s'efforce de faire le point sur la situation globale du moment, on peut être amené à regretter de ne pas être un simple d'esprit, un de ceux qui ne prêtent aucune attention à ce qui sous nos yeux est en train de se faire et de se défaire.


Le raisonnement que j'ai développé par la suite, je ne vous le livre que sous forme d'image. On ne peut pas écrire sur tout. Il faut éviter certains sujets, politiques en particulier, car le risque de mésinterprétation est très fréquent, j'ai déjà pu le constater. Je ne vcous en livre que la conclusion
... Quoi qu'il en soit, l'accumulation de tous ces faits ajoutée à la confusion idéologique qui règne un peu partout — sans parler des périls écologiques jusque là inédits menaçant la population mondiale — n'incite pas à la sérénité ni à l'optimisme. Bien sûr les choses n'adviennent jamais comme on s'y attend. Si l'horizon est plutôt à la catastrophe on ignore quelle en sera l'exacte nature. Des dirigeants fous disposent d'une puissance de feu inédite dans l'histoire de l'humanité. Des déréglements climatiques et des anomalies écologiques comme la dégradation de la biodiversité constituent des menaces que l'on ne prend guère en considération. Des virtualités effrayantes sommeillent comme des volcans qui ne demandent qu'à s'éveiller. Nous tentons de faire comme si tout cela n'avait qu'une importance toute relative. Nous protestons parfois bien sûr. Nous nous insurgeons, exprimons nos indignations pour ceci ou cela — il y a tant de motifs —, mais nous avons si peu de prises sur les événements. Nous essayons d'être heureux malgré tout, de faire la fête quand c'est possible, de voir des films des amis des paysages. Nous nous efforçons d'oublier ou du moins de ne pas y penser. Car il faut bien vivre n'est-ce pas...

3 commentaires:

  1. It doth appear that all our deeds, by mere existence, shall but expedite the fated outcome of nature’s ruin.

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  2. That last couple of days here have been beyond belief. I'm disheartened, disgusted, and thoroughly embarrassed.

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  3. Profound words to think about and a great art piece! Thank you for joining in on the challenge! Good to have you creating art with us!

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