Voilà,
je ne peux pas passer mon temps à simplement gloser sur l'impéritie teintée de cynisme de nos dirigeants face à la pandémie de Covid19, ou à gamberger sur mes angoisses et celles de quelques un(e)s de mes ami(e)s, ni à m'énerver contre la connerie et l'ignorance de certains de mes contemporains, ni à remâcher les quelques imprudences que j'aurais pu commettre ces derniers temps. Je suis allé me ravitailler chez le boulanger, au supermarché, chez le marchand de légumes, mais bon tout de même il faut manger... Allez, advienne que pourra.
En attendant j'ai retrouvé ce collage d'inspiration plutôt gothique, réalisé il y a trois ou quatre ans, et l'envie m'est venue de l'associer à ce texte relu après avoir vu "Lisbon story" le film de Wenders, où il est inévitablement aussi question de Pessoa. Un peu de littérature, ça fait quand même du bien en ces temps incertains : "Quant à moi qui déteste la vie avec timidité, j'ai peur de la mort avec fascination. Je redoute ce néant qui peut être autre chose, et je crains simultanément ce néant et cet autre chose ; comme s'il pouvait unir en lui le nul et l'horrible, comme si on allait enfermer dans mon cercueil la respiration éternelle d'une âme corporelle, comme si on y torturait de claustration quelque chose d'immortel. L'idée de l'enfer, que seule une âme diabolique a pu inventer, me semble résulter d'une confusion de ce genre, du mélange de deux terreurs différentes, qui se contredisent et se corrompent mutuellement."
je ne peux pas passer mon temps à simplement gloser sur l'impéritie teintée de cynisme de nos dirigeants face à la pandémie de Covid19, ou à gamberger sur mes angoisses et celles de quelques un(e)s de mes ami(e)s, ni à m'énerver contre la connerie et l'ignorance de certains de mes contemporains, ni à remâcher les quelques imprudences que j'aurais pu commettre ces derniers temps. Je suis allé me ravitailler chez le boulanger, au supermarché, chez le marchand de légumes, mais bon tout de même il faut manger... Allez, advienne que pourra.
En attendant j'ai retrouvé ce collage d'inspiration plutôt gothique, réalisé il y a trois ou quatre ans, et l'envie m'est venue de l'associer à ce texte relu après avoir vu "Lisbon story" le film de Wenders, où il est inévitablement aussi question de Pessoa. Un peu de littérature, ça fait quand même du bien en ces temps incertains : "Quant à moi qui déteste la vie avec timidité, j'ai peur de la mort avec fascination. Je redoute ce néant qui peut être autre chose, et je crains simultanément ce néant et cet autre chose ; comme s'il pouvait unir en lui le nul et l'horrible, comme si on allait enfermer dans mon cercueil la respiration éternelle d'une âme corporelle, comme si on y torturait de claustration quelque chose d'immortel. L'idée de l'enfer, que seule une âme diabolique a pu inventer, me semble résulter d'une confusion de ce genre, du mélange de deux terreurs différentes, qui se contredisent et se corrompent mutuellement."
Fernando Pessoa in "Le Livre de l'Intranquillité"
shared with Rain's TADD
Maybe the head just flies away... I've come to the conclusion that I do not fear death. It's the dying, not death.
RépondreSupprimerit just seems that wherever you look there's news stories everywhere about the virus, what about some sense of normality at some point.
RépondreSupprimerTiens, je n'ai jamais vu Lisbon story, un excellent moment pour le visionner.
RépondreSupprimerVoir l'enfer comme néant + horreur, oui, une réflexion noire mais certaine. Mais bon, ni toi ni moi ne croyons à l'enfer je crois, alors mettons cette intranquillité entre parenthèses.
Plaisir de trouver dans ce blog que je découvre des pépites coté images et des " pensées " qui font du bien , quand l'urgence tapes à la porte et que tu te dit que t'es prêt ....y a longtemps et que t'as attendu ....mais pourquoi? --- juste : très juste ! Bravo
RépondreSupprimerthank you for linking to tag tuesday -- this is a truly spooky creation. xo
RépondreSupprimerNow that is spooky!! Thanks for joining us at Tag Tuesday.
RépondreSupprimerPinky
i'm back again because you also linked this to our midweek muse and this time i read the text more carefully. very deep thoughts you are having, which accompany this lovely work of art. xo
RépondreSupprimerThis is fantastic. I love this.
RépondreSupprimerI never thought of a coffin being confining, but now that you mention it ... I certainly am not looking forward to that! And I agree with all that you had to say about cynicism, anxiety, stupidity and ignorance ... what the hell happened? When I was growing up and going to school, everyone seemed pretty smart. It scares me to think what all of this means to our futures and I hope there are enough rational people left to sway the outcomes in favor of decency, honesty and truth. But, I am not holding my breath ... how about you?
RépondreSupprimerAndrea @ From the Sol