comment ça se passe.
Pour la photo ça va vite, il suffit de voir venir, de saisir l'apparition. On se promène et toujours l'œil guette. Quelque chose accroche le regard et l'on a une vague idée de la photo que cela fera. Après il y a tout ce bricolage qui s'apparente à ce qu'était autrefois le tirage sauf que l'outil a changé. On ne travaille plus avec de la lumière on traite de l'information. On interprète l'image. C'est comme un acteur qui donne une lecture singulière d'un texte pour en dégager certaines nuances et lui donner un relief particulier.
Pour les images digitales qui sont des sortes de collages sans colle ni ciseaux j'opère comme je l'ai toujours fait. La plupart du temps sans idée préconçue. L'outil informatique constitue à la fois un gigantesque réservoir d'images et d'outils de traitements, une intelligence artificielle qui permet une infinie variations de possibles. Il suffit d'utiliser ce génial esclave, de le confronter à des opérations imprévues et des fonctions détournées. C'est une sorte d'élaboration qui marche par libre association comme un travail de cure qui n'aurait pas besoin du truchement des mots.
On procède par association, juxtaposition, ça s'agrège et se constitue dans la pure logique du désir.
On procède par association, juxtaposition, ça s'agrège et se constitue dans la pure logique du désir.
C'est un peu pareil avec la peinture, les pastels sauf que mes moyens sont plus limités, mon vocabulaire graphique beaucoup plus restreint. À présent j'arrive à obtenir une sauvagerie que j'aime avec l'outil informatique.
Le langage avec sa grammaire ses structures sa dimension à la fois orale et écrite, ses multiples contraintes, le fait qu'il soit aussi l'outil de la pensée, qu'il serve indifféremment à tant de choses, aura été l'insurmontable obstacle de ma vie. D'ailleurs certains commentateurs anonymes de ce blog ne se sont pas privés de me faire remarquer que j'écris mal parfois. Quoiqu'il en soit je ne serais jamais parvenu à m'exprimer selon mon désir, à trouver mon style. J'aurais éprouvé trop de difficultés à formuler clairement et avec justesse ce que je pense et ce que j'éprouve. De temps à autre je vais au plus rapide, je ne me préoccupe pas de la manière, il y a urgence. Une fois tout de même sur ce blog je me suis complètement lâché. Mais au fond c'est comme ça que je m'exprimerais le plus volontiers si je ne craignais que l'on m'enferme pour de bon, oui comme sur cette vidéo. (linked with the weekend in black and white)
Intéressants les liens faits... (j'avais laissé des commentaires sur certaines sauvageries précédentes qui se sont perdus, mais ? Pas grave ! Ils ne devaient pas être surement ...) (un peu de mal aujourd'hui, désolée pour les ratés et les suppressions)
RépondreSupprimerTres intéressant. Et l'image est fort belle. Je comprends ce que tu dis de l'épreuve que c'est d'écrire, en revanche je ne partage pas du tout le jugement que tu portes sur ton écriture, tu le sais.
RépondreSupprimerNice.
RépondreSupprimerThe picture suggests that people want to be spoon-fed everything. Your words are not always easy, nor should they be. The same with your images. Sometimes they reflect fear or anger. Sometimes they are observations. But they are rarely simple. Like Elly's spending time with the Vietnamese couple, the effort is rewarding, I think. Anyway, I hope you are well--- we have lots of Autumn to observe.
RépondreSupprimerMais il arrive aussi que ça ne se passe pas, que ça ne passe pas. Et que la fixation qui s'ensuit passe ailleurs, passe dans un ailleurs qui tient plus du multivers que de l'univers...
RépondreSupprimerThis is a fascinating image - it makes me want to find the stories behind it (and I'm sure there could be many interpretations.)
RépondreSupprimerVery philosophical...
RépondreSupprimerArtificial... intelligence.
RépondreSupprimera great shot with mysteries :)
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