je suis revenu sur mes pas pour photographier cette fille, juste parce qu'en passant je l'avais entendue dire au téléphone "je n'ai pas de secret pour ma mère, je dis tout à maman".
La multiplication des portables conduit inévitablement à la prolifération croissante, dans les espaces publics de conversations téléphoniques. Et cela amène aussi à entendre parfois des choses absurdes, qui de toute façon ne nous concernent pas mais nous sont tout de même imposées. En la circonstance, j'étais moi aussi dans la confidence. Évidemment je tairai toutes les questions saugrenues, les pensées caustiques et vaguement obscènes que ce "je dis tout à maman" n'a pas manqué de susciter dans mon esprit. Je souhaite ne pas choquer le bigot ou la bigote qui vient de temps à autre polluer ce blog de ses commentaires.
Il arrive aussi, quel que soit le moment de la journée, qu'on ne puisse échapper à des échanges désagréables, parfois tendus, souvent même chargés de rancœur et de frustration. La revendication récriminante, l'exigence de reconnaissance voire d'amour se manifestent alors avec une intensité la plupart du temps, envahissante et désordonnée. Outre le désagrément sonore qu'elles engendrent, ces misérables manifestations de la nature humaine éveillent un profond sentiment de malaise et d'abattement.
Car, le bonheur semble souvent manquer, et dans les rapports entre les gens, la mesquinerie et la bêtise tiennent apparemment une part considérable. Ce n'est certes pas nouveau et autrefois déjà on pouvait s'en douter. Mais aujourd'hui il est quasiment impossible de ne pas le voir ni de l'entendre. Cette zone d'incertitude qui permettait de croire son semblable meilleur qu'il n'y paraissait, a désormais disparu. Comment dès lors ne pas céder à la misanthropie et l'envisager comme une forme d'hygiène, sinon de salut.
La multiplication des portables conduit inévitablement à la prolifération croissante, dans les espaces publics de conversations téléphoniques. Et cela amène aussi à entendre parfois des choses absurdes, qui de toute façon ne nous concernent pas mais nous sont tout de même imposées. En la circonstance, j'étais moi aussi dans la confidence. Évidemment je tairai toutes les questions saugrenues, les pensées caustiques et vaguement obscènes que ce "je dis tout à maman" n'a pas manqué de susciter dans mon esprit. Je souhaite ne pas choquer le bigot ou la bigote qui vient de temps à autre polluer ce blog de ses commentaires.
Il arrive aussi, quel que soit le moment de la journée, qu'on ne puisse échapper à des échanges désagréables, parfois tendus, souvent même chargés de rancœur et de frustration. La revendication récriminante, l'exigence de reconnaissance voire d'amour se manifestent alors avec une intensité la plupart du temps, envahissante et désordonnée. Outre le désagrément sonore qu'elles engendrent, ces misérables manifestations de la nature humaine éveillent un profond sentiment de malaise et d'abattement.
Car, le bonheur semble souvent manquer, et dans les rapports entre les gens, la mesquinerie et la bêtise tiennent apparemment une part considérable. Ce n'est certes pas nouveau et autrefois déjà on pouvait s'en douter. Mais aujourd'hui il est quasiment impossible de ne pas le voir ni de l'entendre. Cette zone d'incertitude qui permettait de croire son semblable meilleur qu'il n'y paraissait, a désormais disparu. Comment dès lors ne pas céder à la misanthropie et l'envisager comme une forme d'hygiène, sinon de salut.
première publication 16/9/2018 à 9:47
shared with weekend street/reflection - the weekend in black and white - sunday smiles - wordless wednesday -
Haha, moi je disais le moins possible à ma mère..:-))
RépondreSupprimerSinon tout à fait d'accord, j'ajouterais que la découverte de sons de voix, de cris parfois, rend difficile d'imaginer et d'inventer les gens rencontrés par hasard.
Bonne fin de journée.
I enjoyed this... It also seems that people speak more loudly on the phone, so it's impossible NOT to hear what they say if you're around them. I do not wish to share thoughts which are directly specifically elsewhere.
RépondreSupprimerOn call lovely capture . Keep commenting on my blog because I love your comments.
RépondreSupprimerMouais... J'ai un gros doute là... Je deteste devoir entendre les conversations téléphoniques dans les transport en commun.
RépondreSupprimerje ne dis pas autre chose
Supprimer...how did people live before phones?
RépondreSupprimerExcellent candid shot! I love the story :)
RépondreSupprimerInteresting. Someday historians will date pictures by the appearance of cell phones in them.
RépondreSupprimerNice one! You should take a ride on an Auckland bus... Funny how people think that if they speak a non English language, their conversation is private...
RépondreSupprimerGood candid shot.
RépondreSupprimerGreat street shot and story.
RépondreSupprimerShe looks all meandered up. Fine moment you´ve catched there.
RépondreSupprimerAtleast she´s not using speaker. I always wonder why people do that say in a bus for exaple.
Il semble que tout le monde soit accro au téléphone de nos jours. Good street photography !
RépondreSupprimerWell said
RépondreSupprimerLoved the street shot
RépondreSupprimerThis is great street photography!
RépondreSupprimerThanks for sharing at https://image-in-ing.blogspot.com/2024/04/the-rare-book-collection.html
"je tairai toutes les questions saugrenues..." la misanthropie a du bon parfois (souvent ?)
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