lundi 11 septembre 2017

Bric-à-Brac (2)


Voilà,
des mots échappent, et incidemment, bien qu'ils ne procèdent pas de cette volonté, ne visent pas cet objectif, ils assènent une vérité dont plusieurs fois on s'est détourné, à laquelle on ne voulait se résoudre, mais que l'on est bien contraint d'admettre. On s'en veut alors de son propre aveuglement, de cette pitoyable obstination à faire semblant de croire  - bien qu'on ait compris depuis longtemps que c'était là une absurdité - qu'on peut s'accommoder du mirage comme s'il était une réalité. On se rappelle d'autres moments, où l'on s'imaginait à une place que, sans pour autant le savoir, on ne tenait déjà plus ou que, pire même, on n'avait peut-être jamais tenue. Comme à Portobello Road, où je regardais les choses sans rien voir venir. Situations où l'on voudrait s'oublier tant on éprouve de honte à n'être que soi, rien que ce bric-à-brac de choses abandonnées.

4 commentaires:

  1. oui, mais un bric-à-brac qui tient debout, malgré tout. (à quoi bon ? Comment savoir dans nos accumulations et égarements ce sert ou dessert)


    RépondreSupprimer
  2. Edwin Saunders comme arracheur de dents, voilà qui m'a amusé, malgré ma sympathie pour Bernie.

    RépondreSupprimer
  3. At my age I think my whole mind is full of bric-a-brac. time to get out my zen books.

    RépondreSupprimer
  4. Arracher, dents ou hêtres, pour laisser passer l'air et la lumière...

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires a été activée. Les commentaires ne seront publiés qu'après approbation de l'auteur de ce blog.

Publications les plus consultėes cette année