mardi 14 avril 2015

Fermés de l'intérieur


Voilà,
dans le métro. Direction du quartier d'affaires. Une sorte d'accablement généralisé. Voyageurs résignés et comme décomposés dans un mélange de tristesse ombrageuse et d'hébétude inquiète. A intervalles réguliers un homme démuni vivant dans la rue ou dans des hôtels de fortune, pénètre dans le wagon, déclame sans conviction sa doléance et navigue la main tendue parmi les voyageurs. Chacun s'absorbe à de menues activités. Certains lisent les nouvelles — les mêmes pour tout le monde — sur un journal gratuit, (on moquait autrefois les pays communistes qui n'avaient qu'un seul organe de presse, aujourd'hui les marchands d'armes et les gros industriels se partagent l'information et abrutissent le populo), d'autres songent. Les petites machines modernes permettent à ceux qui en disposent de s'affairer sur leur écran tout en écoutant une musique qui les soulage un peu du poids de leur propre existence et des vicissitudes de ce monde. Une attitude volontairement autiste leur évite de croiser le regard de celui ou celle qui vient à leur rencontre. Comme les chiottes, ils sont fermés de l'intérieur. Après tout chacun sa merde n'est-ce pas ? 

4 commentaires:

  1. una "candid" che rappresenta molto bene il nostro odierno modo di vivere e la nostra società
    ma poichè l' essere umano non cambia mai, anche prima dei telefoni cellulari tenevamo lo sguardo abbassato sul nostro giornale o sul nostro libro ed eravamo ugualmente chiusi in noi stessi
    un saluto
    marco

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  2. Le monde n'a sans doute pas besoin des lumières de la poésie puisqu'il est plein d'aveugles ...

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  3. Typical hobby in everywhere.. :)

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