Voilà,
les espaces urbains où il est encore possible de s'abriter sont à présent de plus en plus réduits et n'offrent qu'une protection relative contre le vent le froid et la pluie. Les cabines téléphoniques, pour ceux qui les squattaient, constituaient autrefois, en dépit de leur exiguïté, une sorte de refuge. C'est cette raison sans doute, qui a précipité leur disparition. Il est probable que d'ici quelques mois la copropriété de cet immeuble fera en sorte d'empêcher par l'installation d'une grille ou par quelque autre subterfuge toute possibilité d'accès à ce renfoncement. Ils chercheront ailleurs ceux qui, dans l'espace public se trouvent désormais réduits au statut d'encombrant dont il faut à tout prix se débarrasser. Du reste ces sans-domicile empaquetés dans leurs duvets, leurs couvertures de survie, leurs cartons finissent par prendre l'apparence des choses abandonnées destinées au rebut. Ainsi se détournent-ils de nos regards qui ont si souvent honte ou peur de croiser les leurs. De leur déchéance ils n'offrent qu'une forme vague, et indécise à la périphérie de la communauté des vivants qui secrètement, depuis longtemps, mais sans pour autant se l'avouer, ne les reconnaît plus comme tels.
c'est abject tout comme les sièges de la station du rer de nation ou autres ré-emplacement qui empêchent aux "tristes" gens de dormir peinard bien au chaud pendant l'hiver
RépondreSupprimertriste constant et révoltant
bonsoir Kwarkito
Jorge
This is so sad and it's getting more and more common!
RépondreSupprimerdormir, marcher, marcher, dormir !
RépondreSupprimerquand on a tout perdu et que tout le monde s'en fout ....
quelle triste misère
Una realidad... Una pena... Buenas imágenes... Un abrazo desde Murcia....
RépondreSupprimerMon dernier passage en ville (Lyon). Il faisait très froid. Un homme, tout l'après-midi au même endroit dans un sac de couchage avec un chien. J'avais participé à un stage de danse. A la sortie, je devais regagner l'appartement d'une inconnue qui me prêtait une chambre. Un couple, que je connaissais et qui participait au stage, ne m'a pas proposé de les accompagner à leur resto, les autres partaient de leur côté, j'étais seule... J'avais prévu 20€ pour manger ce soir-là. En repassant près du SDF, je me suis assise à côté de lui et on a causé. (j'ai osé le faire parce que j'avais vu le film "au bord du monde" peu de temps auparavant. Puis je lui ai laissé mes 20€. Voilà, j'espère qu'il aura bien mangé ce soir-là.
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