lundi 27 avril 2015

La voix de Michel Boujut

Voilà,
tout à coup dans la nuit, il y a la voix de Michel Boujut... Miracle des podcasts, la radio rediffuse un entretien qu'il a donné autrefois et que j'avais relaté fin 2012. Et c'est comme si jamais il ne nous avait quittés. Il y évoque Wim Wenders qui, dit-il, a été une révélation pour lui. Raconte que ses films l'ont accompagné ainsi que ceux de sa génération. Se rappelle en avoir entendu parler pour la première fois sur une autoroute la nuit, alors qu'il écoutait le pop-club de José Artur. Pour ma part, je m'en souviens comme d'un baba cool un peu arrogant, interviewé pour la télévision sur la croisette au sujet de son film "Au Fil du temps". Je l'avais à première vue trouvé assez déplaisant. Mais la vision de son film quelques semaines après, avait constitué un véritable choc esthétique. A la projection, il y a quelques semaines de son dernier opus "Every thing will be fine", il était là, gentil, aimable détendu et plein d'humour. Je me suis rendu compte que sans le connaître je l'aimais beaucoup, que depuis longtemps j'avais pour lui et pour son œuvre si tendre sensible et généreuse une sympathie immédiate.



Je me souviens aussi de "Alice dans les villes" où Rüdiger Vogler prenait beaucoup de polaroïds et ce plan incroyable où il rentre dans un café au fond duquel se trouve un Jukebox. À côté de l'appareil et l'oreille collée contre celui-ci se tient un enfant assis sur une chaise. Ses pieds ne touchent pas le sol et battent la mesure. Il fredonne. C'est un plan fixe qui dure le temps du morceau : "On the road again"de Canned Heat .



Et bien sûr "L'Ami américain", dont l'affiche avait longtemps décoré mon salon, j'en ai déjà parlé dans le Post consacré à ce film, mais j'ai retrouvé une image. Wenders donc, mais Boujut encore, de sa voix en off dans la formidable émission "Cinémas cinémas", et lui encore une autre fois à la radio parlant de son admiration pour Chaissac, chez qui, lorsqu'il était enfant, il se rendait avec son père  poète et éditeur de la revue "La Tour de Feu" (j'ai dans mon adolescence acheté des plaquettes de poètes éditées là bas). Souvenir mêlés, femmes images photos, le premier livre offert par C. avec sa délicate dédicace —dont la calligraphie si belle si ample, m'a toujours ému —"Une fois", de Wim Wenders précisément, auquel ce blog doit beaucoup, peut-être même son principe.


il y a aussi ce polaroïd qui date de fin 79 ou début 80, avec Agnès, dans l'appartement de la rue des Jonquilles où nous vivions alors ensemble, devant l'affiche dessinée par Guy Pellaert, ... J'aime beaucoup cette image d'elle.... Agnès que j'ai revue il y a peu lors de l'enterrement de son père...

1 commentaire:

  1. Hace poco volvía a ver dos películas de Wenders, que en su día me encantaron, Paris-Texas y El Amigo Americano y siento decir que esta vez no me emocionaron, concretamente de. Paris-Texas solo salvaría la música.

    Un abrazo

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