nu près de ce corps splendide, il se sentait si vrai, si riche d'étonnements, comme l'enfant qui s'émerveille du monde semblant venir à lui et qui va de découvertes en découvertes. Il ne s'expliquait pas le miracle si soudain de cette rencontre qu'aucun signe préalable n'avait annoncé. C'était donc cela la chance ? Depuis longtemps il avait renoncé à croire. Pourtant là, devant cette présence si rayonnante en dépit des épreuves passées, devant ce courage cette énergie cette vitalité qui le renvoyaient à la faiblesse de son propre caractère, à son manque d'audace et de combativité à cette lâche résignation dont il s'accommodait si souvent, préférant rêver son existence que vivre sa vie, là devant ce sourire si désarmant de fraîcheur, il tanguait comme un frêle esquif secoué par la houle, redoutant que ce bonheur tellement imprévu ne le fasse chavirer. Ne pas confondre béatitude et bonheur lui rappelait la petite voix de la conscience (c'est bien la conscience que ça s'appelle ou est-ce que je confonds avec autre chose ?), surtout ne pas s'emballer, mais c'était trop tard. Une énigmatique félicité le submergeait. Édouard Montils craignait de tomber amoureux, mais déjà il avait trébuché. Ces boucles d'oreilles sur la table, qu'elle avait oubliées en repartant, signifiaient elles qu'elle avait envie de revenir ?
Un blog écrit en français, avec des photos des collages des dessins, des créations digitales, des récits de rêves, des chroniques des microfictions et encore bien d'autres bizarreries... A blog written in french with photos, collages, drawings, digital paintings, dream stories, chronicles, microfictions and a few other oddities.
mercredi 23 juillet 2014
Boucles d'oreille
nu près de ce corps splendide, il se sentait si vrai, si riche d'étonnements, comme l'enfant qui s'émerveille du monde semblant venir à lui et qui va de découvertes en découvertes. Il ne s'expliquait pas le miracle si soudain de cette rencontre qu'aucun signe préalable n'avait annoncé. C'était donc cela la chance ? Depuis longtemps il avait renoncé à croire. Pourtant là, devant cette présence si rayonnante en dépit des épreuves passées, devant ce courage cette énergie cette vitalité qui le renvoyaient à la faiblesse de son propre caractère, à son manque d'audace et de combativité à cette lâche résignation dont il s'accommodait si souvent, préférant rêver son existence que vivre sa vie, là devant ce sourire si désarmant de fraîcheur, il tanguait comme un frêle esquif secoué par la houle, redoutant que ce bonheur tellement imprévu ne le fasse chavirer. Ne pas confondre béatitude et bonheur lui rappelait la petite voix de la conscience (c'est bien la conscience que ça s'appelle ou est-ce que je confonds avec autre chose ?), surtout ne pas s'emballer, mais c'était trop tard. Une énigmatique félicité le submergeait. Édouard Montils craignait de tomber amoureux, mais déjà il avait trébuché. Ces boucles d'oreilles sur la table, qu'elle avait oubliées en repartant, signifiaient elles qu'elle avait envie de revenir ?
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Pure fiction n'est-il pas ? (-:
RépondreSupprimerMoi je préfère penser que ce n'est pas de la fiction!
RépondreSupprimerles femmes n'oublient pas leurs boucles d'oreilles....
RépondreSupprimerelle a surement trébuché aussi !
Bon disons alors que c'est de la friction entre le le réel et l'imaginaire ...
RépondreSupprimerÇa me plait la friction, du moins celle là.
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