Voilà,
elle m'apparait soudain avec un relief étrange cette borne de téléphones publics. Il me semble ne jamais en avoir vu de telle, et je ne me rappelle pas l'avoir aperçue auparavant, en cet endroit quoique il m'arrive de moins en moins souvent de traîner dans les parages. Les époques se mélangent dans ma tête. Autrefois, j'achetais mes chaussures dans le coin, souvent de belles chaussures blanches de marine, avec une semelle de crêpe rose qu'on ne trouvait qu'ici, peut-être même à l'emplacement de ce restaurant. Je n'imaginais pas alors qu'il me restait plus d'années à vivre que je n'en avais déjà vécues. Je me souviens aussi être passé par là le jour où j'ai acheté trois bon vynils au forum des halles qui venait tout juste d'être inauguré, trois premiers disques : ceux des B52's, de Madness et des Specials. C'était la période des collages, du journal Actuel nouvelle formule (nouveau et intéressant) et des xérographies. J'étais déjà un touche-à-tout, un peu dillettante. Je me cherchais. Je ne me suis jamais trouvé et beaucoup éparpillé depuis.
Buena foto y una edición esplendida
RépondreSupprimerme gusta!!!, el texto como siempre
encantador.
Un saludo, Ángel
J'aime vos écrits, parce que je me reconnais en eux. Vos idées me sont familières, vos incomprehension sur ce momment que nous vivons, sont mes inconprehensións. Sûrement nous sommes comme ces téléphone qui apparaissent dans la photo, un peu décrépit
RépondreSupprimerJe reconnais qu'il ya une certaine nostalgie dans vos écrits, généralement, je préfère ne pas regarder en arrière, c’est un autre temps, d’autres intérêts, mais parfois, c’est inevitable. On commence dans un téléphone public et on finis en écoutant B’52, Madness ou le fantastique Remain in light et là mon ami ça fait un clic dedans, ça bouge, pour un momment, les nuits anphétaminiques des années 80 affleurent.
merci beaucoup... Ce n'est pas qu'il y ait de la nostalgie, mais le passé se recompose... Il suffit parfois d'une image d'un parfum, d'une trace fugitive et ce qui semblait oublié ressurgit... Curieux phénomènes de reviviscence que pour ma part je préfère nommer et décrire plutôt que d'en être hanté. De toute façon le présent n'est que du passé en devenir et la photo en est l'illustration
Supprimeri like the photo very much, and the memory too
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