Voilà,
le repas est sympathique, la nourriture excellente, les convives à parité de sexe, entre soixante et soixante-dix ans. Pourquoi faut-il qu'à un moment la conversations dévie sur le mouvement #meetoo et que d'un coup cela suscite le sarcasme voire le mépris de certaines personnes autour de la table, femmes et hommes. "Il n'est pas bon de livrer des personnes à la vindicte populaire féministe il faut laisser faire la justice" dit quelqu'un.
Rappeler que selon une étude de l'institut des politiques publiques le taux de classement sans suite atteint 86 % dans
les affaires de violences sexuelles, et 94 % pour les viols – un taux en
hausse ces dernières années — au prétextes qu'elles sont insuffisamment caractérisées, et que le nombre de condamnés pour viols par rapport au nombres d'affaires jugées est misérable, ne suffit à infléchir les avis. Parler de société patriarcale (que le "procès de Mazan" a dévoilé dans toute son ampleur et son horreur) est un gros mot qui vous taxe de wokisme, de la part de gens qui par ailleurs se proclament de gauche et dont certains ont pourtant eu à souffrir de discrimination en raison de leur orientation sexuelle. Bref je ne développe pas l'argumentaire de ces vieux esprits soit-disant libérés. "Le féminisme oui, mais il ne faut pas exagérer".
J'ai beau arguer de ce que je sais et de ce que j'ai un peu vu dans le milieu du théâtre et du cinéma, rien n'y fait. Au fond, ce qui est pathétique c'est que des gens tous retraités se perdent dans de telles discussions, alors que le monde ne leur appartient plus. Nous sommes sans futur, mais la forme que prennent aujourd'hui ces mouvements remettent en questions le système de représentations dans lequel nous avons vécu. C'est une erreur de penser que ce dernier valait mieux que celui où nous sommes. Il était juste différent, on s'y exprimait autrement, et sans doute paraît-il à certains, meilleur parce qu'ils y étaient jeunes et y prenaient alors leur part.
Ce qui me navre, c'est de constater que comme il en fut pour nos aînés dont nous trouvions souvent les idées débiles et rétrogrades, certains deviennent à leur tour de vieux cons, avec des points de vue bien arrêtés (peut-être ont-ils juste cessé de penser) alors que le monde a gagné en complexité.
Pourtant, s'il y a bien un aspect intéressant et positif dans le monde contemporain c'est celui des luttes féministes dans nombre d'endroits de la planète alors que les femmes sont encore terriblement opprimées voire niées dans bien des pays, et que même dans des nations dites évoluées, leur droits sont menacés à la moindre occasion.
Je n'oublie pas non plus toutes ces femmes-médecins, (dont celle qui a initié et pris en charge son traitement) que ma fille a croisées ces derniers mois et qui ont concouru à son rétablissement. Cela n'avait pas cours dans ce pays il y a quarante ans. Alors oui qu'elles continuent la lutte, pour plus de reconnaissance encore, pour l'égalité des droits la parité des salaires, pour le respect des corps, et le droit d'en disposer. Pour que cette chanson de John Lennon puisse ne plus être d'actualité un jour.
Ce texte que j'avais écrit il y a quelques mois, finalement je le publie. Il est toujours d'actualité. M'y incitent les récentes déclarations qui n'aurait pas du fuité de de la femme du président ayant traité des féministes de"sales connes".
J'aime sur ce mur, que l'image de cette femme ne se laisse pas effacer. Qu'elle résiste en quelque sorte.
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