tout ce que nous possédons et qui pourtant ne nous appartient pas,
ce qui telle l’eau des vieilles fontaines
nous reflète en tremblant et décompose notre image ;
toutes ces choses qui telles des plantes armées d’épines
s’accrochent à nous une dernière fois, – ne pas s’arrêter,
et ceci et celui-là
que l’on ne voyait plus
(tant ils étaient quotidiens et ordinaires)
les regarder tout à coup en face et de près ;
d’un œil doux et conciliant comme pour la première fois ;
sentir confusément combien impersonnelle
et s’abattant sans choix allait la douleur
dont l’enfance était jusqu’aux bords remplie – :
et partir tout de même, arrachant la main à la main
comme si on rouvrait une plaie déjà guérie
et aller plus loin : mais où ? vers l’inconnu,
profondément dans un pays étranger et chaud,
qui derrière tous nos affairements démêlés
se tiendra indifférent comme un décor : jardin ou mur ;
et continuer : mû par quoi ? par nécessité ou tempérament,
par impatience ou attente obscure,
par impossibilité de comprendre ou sottise :
Prendre tout cela sur soi et en vain,
laisser tomber des choses que peut-être on tenait
pour mourir tout seul et sans savoir pourquoi – :
That is such a profound looking image
RépondreSupprimerI like the arrangement! It gave me an very nostalgic feeling-- as if I'd lived in a time when those things were loved.
RépondreSupprimerQuel déchirement et à la fois un espoir de renouveau. Ces choses "les regarder tout à coup en face et de près ;
RépondreSupprimerd’un œil doux et conciliant comme pour la première fois ;". C'est beau, comme cette photo pleine de nostalgie.
Very good
RépondreSupprimerMy favorite poet!
RépondreSupprimerhttps://comfortspiral.blogspot.com/2024/11/you-matter-you-count.html
interesting picture.
RépondreSupprimerTo let go of things we cling to tightly is perhaps the most difficult to do, but unless we do it, we cannot be free. Thanks for taking part in the "my Sunday Best" meme.
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