Un blog écrit en français, avec des photos des collages des dessins, des créations digitales, des récits de rêves, des chroniques des microfictions et encore bien d'autres bizarreries... A blog written in french with photos, collages, drawings, digital paintings, dream stories, chronicles, microfictions and a few other oddities.
vendredi 20 décembre 2024
Viviane
jeudi 19 décembre 2024
Lumière d'hiver
mardi 17 décembre 2024
Dormir et dédormir
dimanche 15 décembre 2024
Angoulême
vendredi 13 décembre 2024
Avoir l'œil
mercredi 11 décembre 2024
Dormir pour oublier (33)
lundi 9 décembre 2024
L'autre scène
dimanche 8 décembre 2024
Illusion
vendredi 6 décembre 2024
La fête foraine des Tuileries
Voilà,
jeudi 5 décembre 2024
On vieillit
Même la longueur du jour
Est source de larmes.
lundi 2 décembre 2024
Projet modeste
dimanche 1 décembre 2024
Pêle-mêle avec énigmes
vendredi 29 novembre 2024
Au bord de l'écoulement des choses
mercredi 27 novembre 2024
Passerelle Debilly
mardi 26 novembre 2024
Quand tombe la nuit
Certains lisent aussi rapidement qu'ils regardent, et terminent sans avoir tout vu. De même, je tire du livre qui se feuillette tout seul dans mon esprit une vague histoire inachevée, souvenir de quelque autre vagabond, morceaux de descriptions de crépuscules ou de clairs de lune avec des parcs au beau milieu et des allées où des silhouettes, vêtues de soie, passent et repassent.
J'indiscrimine à force d'ennui et d'or. Je marche tout à la fois dans la rue, dans la fin du jour et dans ma lecture faite en rêve, et ces divers chemins sont tous réellement parcourus. J'émigre et me repose - comme si j'étais à bord d'un navire déjà parvenu en haute mer.
D'un seul coup, les réverbères morts font coïncider leurs lumières subtiles des deux côtés de la longue rue qui dessine une courbe. Avec un choc, ma tristesse grandit encore. C'est que le livre est fini. Il reste seulement, dans la viscosité aérienne de la rue abstraite, un mince filet de sentiments, tout extérieur, comme un filet de bave du Destin stupide, qui tombe goutte à goutte sur ma conscience d'être.
Quelle vie différente que celle d'une ville où la nuit tombe. Quelle âme différente que celle d'un homme regardant tomber la nuit. Je marche, incertain et allégorique, être irréellement sensible. Je suis comme une histoire qu'on aurait racontée, et si bien racontée qu'elle aurait pris chair, mais sans bien pénétrer en ce monde-roman réduit à un début de chapitre : "A cette heure on pouvait voir un homme descendre lentement la rue de..."
Qu'ai-je à voir avec la vie ?"
(Pessoa Le Livre de l'Intranquillité 181)
dimanche 24 novembre 2024
Pêle-mêle en forme de bilan
samedi 23 novembre 2024
Débâcles
jeudi 21 novembre 2024
Suspension
mardi 19 novembre 2024
Quitter à présent toutes ces choses confuses
tout ce que nous possédons et qui pourtant ne nous appartient pas,
ce qui telle l’eau des vieilles fontaines
nous reflète en tremblant et décompose notre image ;
toutes ces choses qui telles des plantes armées d’épines
s’accrochent à nous une dernière fois, – ne pas s’arrêter,
et ceci et celui-là
que l’on ne voyait plus
(tant ils étaient quotidiens et ordinaires)
les regarder tout à coup en face et de près ;
d’un œil doux et conciliant comme pour la première fois ;
sentir confusément combien impersonnelle
et s’abattant sans choix allait la douleur
dont l’enfance était jusqu’aux bords remplie – :
et partir tout de même, arrachant la main à la main
comme si on rouvrait une plaie déjà guérie
et aller plus loin : mais où ? vers l’inconnu,
profondément dans un pays étranger et chaud,
qui derrière tous nos affairements démêlés
se tiendra indifférent comme un décor : jardin ou mur ;
et continuer : mû par quoi ? par nécessité ou tempérament,
par impatience ou attente obscure,
par impossibilité de comprendre ou sottise :
Prendre tout cela sur soi et en vain,
laisser tomber des choses que peut-être on tenait
pour mourir tout seul et sans savoir pourquoi – :
lundi 18 novembre 2024
Un regret du présent
dimanche 17 novembre 2024
Boulangers
samedi 16 novembre 2024
Nulle terre pour t'appeler
jeudi 14 novembre 2024
Cabanes sous les tropiques
jeudi 7 novembre 2024
Lagune de Venise
"Le peuple, ça l’intéresse pas cette chose qu’on appelle la Démocratie
Je vais vous raconter une histoire :
Il était une fois un intellectuel qui s’appelait Ponce Pilate
Et un jour, Ponce Pilate a pensé que le peuple était prêt pour la Démocratie.
Donc il a pris deux types, deux types qu’il venait à peine d’arrêter et il les a présentés au peuple en disant :
"Peuple, Démocratie, c’est toi qui choisis, lequel on libère entre celui-ci et celui-là ?"
Le peuple est un enfant, qu’est ce qu’il en sait le peuple ?
Le peuple il tondait les moutons, il trayait les vaches, il labourait dans les champs le peuple...
Alors, Ponce Pilate qui était vraiment avide de démocratie a dit :
"Peuple, je te donne un indice. A ma gauche, il y a Barrabas, à ma droite il y a Jésus Christ. Peuple, lequel veux-tu libérer ?"
Mais le peuple est un enfant, le peuple n’est pas prêt à tout ça, qu’est ce qu’il en sait le peuple ?
Le peuple regarde le match de foot, le peuple, il aime bien les speakerines, le cul, les nichons, qu’est ce qu’il en sait le peuple ? Il va au supermarché...
Alors Ponce Pilate qui était un intellectuel et qui était avide de démocratie a dit :
"Peuple, je te donne un autre indice : Celui-ci, Barrabas est un voleur de poulets, et cet autre, Jésus Christ, c’est Dieu descendu sur la terre. Peuple, lequel veux-tu libérer ?"
Et le Peuple a dit : "Barrabas"
Barrabas...qu’il dit le Peuple...
Parce que le Peuple, il veut Barrabas !
Parce que le Peuple au final, il vote pour le voleur de poulets !
Et le voleur de poulet au final il devient Président du Conseil, il devient Maire, administrateur de copropriété, vous comprenez ?
Le Peuple veut le voleur de poulets !
Et alors Ponce Pilate, qu’est ce qu’il aurait dû faire ? Hein ?
Dire que la démocratie, c’est une idiotie ?
Dire que le peuple est débile ?
Non, Ponce Pilate a fait le geste le plus haut de l’histoire de l’Humanité :
Ponce Pilate s’est lavé les mains.
Vous comprenez ce geste extraordinaire ?
Il s’est lavé les mains ! Comme pour dire que contre l’ignorance, on ne peut rien faire mais contre la saleté, la bataille n’est pas encore perdue, vous comprenez ?
Comme pour dire que la Démocratie, elle est indéfendable, le peuple, il n’en veut pas, il ne la pige pas, il ne la comprend pas... MAIS... On peut encore faire quelque chose pour l’hygiène."
mercredi 6 novembre 2024
Consternation
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