Fifth avenue presbyterian church New-York City (1994) |
les prosélytes m'ont toujours particulièrement gonflé. Et je trouve qu'il faut être con à bouffer du foin pour se tenir là, debout à un coin de rue avec une pancarte et nous annoncer non seulement que Jésus va revenir, mais qu'en plus il faut se repentir. Je me souviens en 1988 de l'épisode Jimmy Swaggart un télévangéliste donnant des leçons de morale à tout-va et qui s'était fait gaulé avec deux putes dans un parking. Cet événement faisait les grands titres de la presse et de la télévision, et la retransmission de la messe faisant suite à son arrestation (évidemment il avait été remis en liberté conditionnelle moyennant un bon paquet de dollars) constituait l'événement du week-end. Que Gilles de Rais, pût obtenir, avant d'être exécuté, l'absolution de ses fautes par la foule rassemblée dans l'église de Nantes, me paraissait déjà étrange, mais bon c'était au moyen-âge, mais là, à New-York dans le dernier quart du vingtième siècle, voir sur l'écran l'image de cet homme au moment où, en pleurs, il avouait être un pêcheur, parvenir à faire s'agenouiller une foule de crétins rassemblés dans une "église" semblable à une salle de spectacle (aux Etats-Unis, même la religion relève de l'entertainment), pour obtenir son pardon, m'avait stupéfait. Tant de crédulité laissait pantois. Pourtant, lors de mon premier passage à New-York, (hélas j'avais oublié de prendre mon appareil, mais je me souviens de toutes les photos que je n'ai pas prises ce jour-là), le hasard, au cœur du mois d'Août, m'avait conduit vers Central Park dans un rassemblement de "Jesus freaks", comme ils s'appelaient eux-mêmes, et j'avais pu alors mesurer le degré d'abêtissement collectif à quoi peut mener la religion. Mais à mes yeux d'européen cela évoquait plutôt un regroupement d'originaux de doux-dingues - le nombre de gens croisés cet après-midi là me disant "smile man, Jesus loves you" relevait du comique de répétition, et j'en avais conservé le souvenir d'un événement certes insolite mais ne prêtant pas plus à conséquence, qu'une convention de jumeaux dans une bourgade de province. Bien sûr, par la suite les années Bush Jr, ont montré le poids de la religion dans la société américaine et les ravages de sa vision réductrice et binaire (le bien/le mal) jusque dans les plus hautes sphères du pouvoir. Je me demande souvent si cette obsession du péché qui hante ce peuple ne tient pas au fait que cette nation s'est constituée sur le génocide des populations indiennes, et à la crainte que ce dieu honoré sur chaque dollar ne lui fasse un jour payer cette faute originelle. (linked with the weekend in black and white)
unfortunately i don't know that many dare to think (truly think) on this side of the world. (is it different in your sphere?) they react only to immediate stimulus which is pleasure based. it is a frightening state of man, a dangerous one.
RépondreSupprimerxo
erin
I'm lost in the text but there's much to see in the photo.
RépondreSupprimerAs Lucy Corrander says, there's so much to see! The juxtaposition of the placard-carrier and the (possibly homeless) person sitting in the corner is particularly telling.
RépondreSupprimerInteresting street photography with the intersection of a number of different lives. Guys who carry signs like these are often deeply troubled souls.
RépondreSupprimerThey are ubiquitous in big cities.
RépondreSupprimerVisiting from BLACK AND WHITE WEEKEND.
FRANKLY MY DEAR
Anyone can tell a truth, but that does not mean that they are living in truth.
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