Voilà,
devant cet agencement fortuit de brindilles de feuilles et de mousses que le vent et le froid ont ainsi momentanément fixées sur la pierre mouillée, une inexplicable émotion et l'envie d'en garder la trace. Non pour reproduire le visible, mais pour rendre visible ce qui ordinairement passe inaperçu. Et puis aussi, ces petites graines ailées de conifères, gisant-là comme des papillons morts, mais qui en profonde mémoire voltigent toujours dans de furtifs paysages d'enfance.
Mon commentaire G+ a disparu... bref.
RépondreSupprimerOui, cette envie de fixation est partagée. La broderie contemporaine (surtout USA) connaît un courant de travaux qui imitent les mousses.
Ici le rapport au réel est plus assumé, puisque les fils et le tissu de fond participent du végétal. Mais il reste surtout l'envie de faire d'une fugitive fragilité, l'essentiel.
Étrange et pour moi incompréhensible cette évocation de "fils et de tissus de fond" qui participeraient du végétal, puisqu'il n'est rien de tout cela dans l'image. mais j'aime bien l'idée qu'on puisse y voir autre chose que ce qui s'y trouve. Cela me réjouit même
Supprimeri think it could (and should) be a forever endeavor to try to pay attention to that which we do not normally see. there are clues in these happenings, coded truths. we must look and look again.
RépondreSupprimerxo
erin
Juste pour dire que je connais bien Jehoël et ses préoccupations, vous le savez, mais que pour ma part je crois sentir autre chose que lui (la broderie dans sa dessication me gêne si elle instrumentalise le mouillé - je vais loin, pardon, mais le bonheur et l'intelligence des sensations doit permettre ce genre de remarque, formulé comme on peut). Si j'ai bien compris, ce sont vraiment deux états de la matière que vous saisissez là ensemble,qui vous amènent à - même pas une réflexion - une expérience du temps dont vous parlez d'une manière qui m'est intime. A bientôt Kwarkito.
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