samedi 30 avril 2011

Défilé du 14 juillet 83

Va pour l'ambiance
Voilà
Parmi mes vieux négatifs, celui-ci retrouvé. Je ne m'en souvenais même pas. Plus de vingt ans après je trouve que cette photo tient toujours, elle me plaît encore. J'avais pas mal voyagé le mois précédent, et j'étais content de me retrouver à Paris pour le 14 juillet. J'adore photographier les gens qui regardent le défilé. Je me demande ce qui peut à ce point les intéresser. Je les ai toujours eu en horreur moi, les défilés, dès mon plus jeune âge. Pourtant,  j'étais à la bonne école, aux premières loges, mais bon je n'ai jamais eu la fibre soldatesque, et les fanfares militaires ça m'a toujours gonflé. Pourtant ça marche, ça marche encore le prestige de l'uniforme toutes ces affaires là, le nationalisme, les calicots, le drapeau, ça marche oui au pas, la servitude volontaire a encore de beaux jours devant elle... (Linked with the weekend in black and white)

jeudi 28 avril 2011

Quand même encore un peu


Voilà,
je parcours toutes ces pages écrites sur ce blog ... je ne sais trop à quoi rime tout cela... peu importe au fond... rien n'a vraiment de sens et quant à moi c'est clair j'ai fort peu de goût pour l'ordre et la cohérence ...  et puis par les temps qui courent et qui trébuchent mieux vaut se mithridatiser au chaos...   les impressions s'accumulent donc... se contredisent parfois... se superposent.... c'est ainsi... d'ailleurs est-ce parce que je vis à bribes abattues ah ah elle est bien bonne celle là bribes abattues je désopile que j'ai du goût pour les brouillons pour les esquisses... pour les formes qui émergent et celles qui disparaissent... pour ce qui subsiste de l'éphémère et du transitoire... pour les fragments pour les déchets pour les épaves de toutes sorte.... pour ce qui bégaye aussi et qui ressasse.... pour l'anomalie... je pose la question mais je connais la réponse... bien sûr que je la connais je marche avec des manières de spectre déjà... peu à peu je me quitte... allez hop au combat... il faut quand même encore un peu résister.... un peu quand même encore...

mercredi 27 avril 2011

Correspondance 1


Voilà
puisque j'ai précédemment écrit que j'allais faire la liste des personnes associées à des livres allons y .... alors il y a André Engel qui me dit au début des années 80 dans un café de Montparnasse, il faut absolument lire "Dune", j'achète la trilogie en livre de poche... c'est le printemps.... je lis ça de façon ininterrompue... je coupe le répondeur pour ne pas être dérangé... je me réveille la nuit pour connaître la suite... c'est un de mes plus beaux souvenirs de lecture.... "Les années de chien" de Gunther Grass... j'ai mis du temps pour le parcourir... à la fin je ne voulais plus le quitter ... et  "les chronique de l'oiseau à ressort" de Haruki Murakami, c'est Marie-Amélie ça...  il y en tant d'autres que je ne connaissais pas qu'elle m'a fait découvrir... "Magnus" de Sylvie Germain, c'est Nirina, qui me l'a prêté... quand on s'est connus on venait de finir le même livre "Personne" de Gwenaelle Aubry, qui n'avait pas encore été primé... " La conspiration des imbéciles" c'est Ariane P. (Linda me l'a emprunté et ne l'a jamais rendu)...  "Ecoute moi" de Margaret Mazzantini c'est Alibert, et aussi "Les rêves de mon père" qu'il a tenu à m'offrir à la FNAC de Lyon... "Centurie" de Manganelli, c'est Thierry Bédart et "la résolution du théorème de Fermat" de Simon Singh, mon ami Jean-Marie Verdi ("tu verras ça se lit comme un roman d'aventures")... "Les hauteurs béantes" Denis Freyd, et "Cent ans de Solitude" C'est Margarita Mladenova et Ivan Dobtchev.... il y en a d'autres ça me reviendra... à une prochaine correspondance... 

vendredi 22 avril 2011

Au premier jour de 'Hol Hamoed


Voilà
hier après-midi, jardin d'acclimatation avec ma fille. Je n'avais pas songé que c'était le troisième jour de Pessah et j'ignorais qu'il y a une importante communauté Loubavitch à Neuilly. Ils étaient nombreux de sortie, en famille. Il y avait aussi beaucoup d'Antillais, de gens de nos départements et territoires ultra-marins, car dans ce parc où, de la fin du dix-neuvième jusqu'au années 1930 on parquait des indigènes de nos colonies pour les exhiber au public, se tient ces jours-ci, une manifestation intitulée "un jardin en outre-mer". Il y avait aussi quelques femmes d'origine arabe les cheveux couverts, promenant leurs enfants. Toutes les contradictions de l'identité française et de l'intégration se promenaient là dans ce parc d'attractions. Les signes religieux étaient omniprésents. La forte affluence des antillais, réunionnais de Paris venus visiter les stands de l'exposition et assister au concerts qui se donnent là témoignaient aussi du métissage culturel de la métropole bien que les députés de couleur ou d'origine arabe des circonscriptions de la France continentale se comptent sur les doigts de la main à l'assemblée nationale. J'ai repensé à l'histoire des trois rabbins : Trois rabbins prennent un taxi conduit par un noir. Ils sortent d'une conférence où un penseur très brillant à disserté sur le Livre et les a beaucoup impressionnés. Le plus vieux des trois rabbins dit au deux autres "Après ce que j'ai entendu là, qui est si intelligent et si subtil, j'ai vraiment l'impression d'être moins que rien". Les deux autres protestent. L'un dit "Comment ! si un grand rabbin comme toi pense qu'après ça il est moins que rien, que devrais-je dire ? Dans ce cas là moi, je suis moins que moins que rien". Alors le troisième à son tour s'exclame " Quoi ! si deux rabbins aussi instruits que vous disent qu'ils sont moins que rien, et moins que moins que rien, que suis-je alors ? Je suis moins que moins que moins que moins que rien !". A ce moment-là, le chauffeur de taxi intervient : "Si trois grands rabbins comme vous disent qu'il sont moins que rien, moins que moins que rien, moins que moins que moins que moins que rien, alors qu'est ce que je devrais dire moi, qui suis un pauvre chauffeur de taxi noir et exploité, qui a vraiment du mal à joindre les deux bouts et peine à nourrir sa famille, je suis moins que moins que moins que moins que moins que moins que moins que moins que moins que moins que rien !!!! A ce moment là, le plus vieux des rabbins se tourne vers les deux autres et dit "Pour qui il se prend celui-là ?".
A part ça, il faisait très beau, malgré l'attente on a pu faire des tours de manèges, et ma fille adore les montagnes russes. La prochaine fois c'est sûr on fera la rivière enchantée...

jeudi 21 avril 2011

L'Esprit du lieu



Voilà
les rivages sont propices à la rêverie et à la méditation. Je me souviens de la lumière de ce petit matin, après une nuit inconfortable. Faute d'avoir pu, la veille trouver un hôtel, nous avions du nous résoudre à dormir dans la voiture garée au bord de l'eau. Le soleil nous avait réveillés. J'étais allé faire quelques pas, pour me dégourdir les jambes. Le regard tourné vers l'ouest ("the west is the best / get here and we'll do the rest"), j'avais alors longuement contemplé le paysage qui se déployait là devant moi, dans cette clarté particulière. Il paraissait immuable, inspirant une joie calme et sereine ainsi qu'un sentiment étrange de plénitude de douceur et de légèreté. Comme si le temps s'était aboli dans le doux clapotis des vaguelettes s'échouant à proximité. Là aux confins de l'Estuaire où se dressent les carrelets si caractéristiques de la région, je m'étais alors senti vraiment au monde, soudain sans tension, sans appréhension, présent en toute chose, intensément présent, offert au vent à la splendeur de la lumière, au parfum de la brise marine et des algues. Et, plus rien n'avait eu d'importance alors, sinon ce désir infini d'éparpillement et d'abandon, là où les eaux se mêlent....
première publication 21/04/2011 à 10:45 

mercredi 20 avril 2011

Le Moulin


Voilà
J'aurais voulu être écrivain. Mon rêve d'écrivain qui est aussi un rêve d'enfance, il est là tout entier dans cette image. Un lieu existe où il serait possible de se retrancher de l'agitation de ses contemporains : cet ancien moulin au bord de la rivière, non loin d'une petite ville tranquille. Je me dis qu'il ferait bon vieillir dans cette tour solitaire, y demeurer parmi les livres et les images, et y rêver mille vies dans la paisible proximité des vaches au pâturage, en prêtant parfois de loin en loin, une oreille à la rumeur confuse des voix de ce monde. (Linked with the weekend in black and white)

mardi 19 avril 2011

Vevey, Mai 90


Voilà
Vevey, mai 90. c'était l'époque de "Good Thing". Le printemps avait tardé celle année là. Aux premiers beaux jours, il fit tout à coup très chaud. Au bord du lac, où j’étais venu passer un week-end, j'ai essayé d'imaginer ce qu'aurait pu être une enfance sur ce rivage, et quel tour aurait bien pu prendre ma vie si j'avais grandi ici. J'ai aussi pensé à Charlie Chaplin et à Paulette Godard. Tous deux vécurent des années dans cette région où ils avaient choisi de finir leur existence, sans jamais manifester le désir ou le besoin de se revoir, alors qu'ils n'étaient séparés que de quelques kilomètres à peine.

lundi 18 avril 2011

Insomnie


Insomnie

Voilà
les questions les doutes les remords les secrets repentirs, réclamant leur heure, l'arrachaient du sommeil au cœur de la nuit. Guy-Pierre Mauziac était comme pétrifié devant ce qui demeurait — à jamais sans doute — irrésolu, effrayé aussi par l'ampleur de ce qu'il projetait d'accomplir au regard du peu de temps et des maigres forces dont il disposait. Il ne pouvait cependant se résoudre à s'avouer vaincu, comme ces vieux dictateurs déclinants, cramponnés à l'idée qu'ils se font de leur propre puissance qui, tout au refus d'admettre que leur temps est passé, s'obstinent à croire que la chance est encore avec eux. Pourtant l'affaire se précisait et les dénégations n'y pourraient rien changer.  Dans les exhalaisons fétides d'un corps que ses abandons assimilaient déjà au cadavre, il s'inquiétait de ne pas être capable d'une sortie honnête et digne. La mort ne l'effrayait pas mais il craignait de mal mourir. Il lui était si souvent arrivé de manquer d'élégance en certaines circonstances de sa vie qu'il redoutait de ne pas être à la hauteur de l'événement...

samedi 16 avril 2011

Cornue et cornuelle


Voilà,
dans le Limousin et dans le Périgord, la cornue est un pain au lait brioché sucré, dont la taille peut aller de 15 à 80cm. Un côté du pain porte des cornes. La symbolique païenne rattachée aux fêtes priapiques célébrant le début du printemps est celle du sexe masculin, la symbolique chrétienne celle de la Sainte Trinité. La tradition de la cornue se perpétue depuis plus de huit siècles. En effet, une chronique datant de 1175 rapporte que l’abbé Hysembert fit distribuer, le second dimanche de Pâques, de ces gâteaux cornus à tous les frères de l’abbaye de Saint-Martial, à Limoges…
Traditionnellement préparée pour les Rameaux, le dimanche précédant Pâques, il était d’usage que le parrain l’offre à son filleul, pour favoriser sa virilité !  D'ailleurs on l'appelle aussi "Pine des rameaux". En 1750, l’évêque de Limoges, Monseigneur Jean-Gilles de Coëtlosquet, aurait demandé aux pâtissiers d’en « moraliser » l’aspect. La coutume limousine de la cornue est à rapprocher de celle de la cornuelle (cornue « femelle » de forme triangulaire percée d’un trou central, en pâte sablée et décorée de grains d’anis enrobés) dans le département de la Charente voisin. (In Wikipedia)
 C'est donc à la boulangerie de Mussidan, la découverte du jour. Quant au bonheur du jour c'est ma fille qui me dit au petit déjeuner "merci de m'avoir donné la vie". J'espère qu'elle ne me le reprochera pas un jour, quand elle comprendra mieux le monde dans lequel il lui est donné de vivre. Les derniers communiqués du CRIIRAD n'incitent guère à l'optimisme.
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vendredi 15 avril 2011

Jardiland

  
Kaya 
  
 
Voilà
Des plants de chanvre dans un sac bleu. Hall Pasteur de la gare Montparnasse.

lundi 11 avril 2011

Un secret

 Voilà
penché sur sa poelle, déconcerté, tenant hagard, abasourdi, dans sa main droite un bocal de citron confit au gingembre il songeait à l'objet primordial perdu. Plus grommelant que parlant d'ailleurs (car il avait abusé de ce rhum un peu rustique qu'on lui avait offert, quelques semaines auparavant), bref à moitié bourré, conscient de la nécessité de rassembler ses idées, il tentait à nouveau de se constituer en sujet signifiant et pour cela causait tout seul à voix haute.  L'omelette semblait dissimuler un secret. Péniblement il s'efforçait de le déchiffrer avant qu'elle ne s'envole. Mais une question tournait en rond dans sa tête :  "il reviendra là quand ?"

dimanche 10 avril 2011

Patrouille



Voilà
dans l'œil mort du civil gisant à terre, frémissaient encore les mirages d'un autre monde. Des insectes aux ailes froissées palpitaient sous la lumière chancelante. Quelqu'un dans la pièce à côté implorait - sans grande conviction - qu'on l'épargnât. Une voix frêle et contrefaite, presque enfantine répondit par un juron. II y eut une détonation sourde. Nous n'avions pas voulu ça, non pas vraiment. Mais cet adieu éclaté dans la chair était le tribut que semblait parfois exiger Notre Cause. Peut-être nous étions nous engagés un peu trop à la légère. "Ça c'est du bout touchant" remarqua celui qu'on surnommait le Triton. Puis il y eut un long silence. Et tout le temps qu'il dura, vaguement songeur, la tête légèrement penchée en avant, usant de l'index et du pouce de sa main gauche, le Triton le passa à se tripoter le lobe de l'oreille droite qu'il avait - je le remarquai alors - plutôt gras.

samedi 9 avril 2011

Narcisse et Goldmund



Voilà,
croiser quelqu'un en train de lire un livre qui en son temps laissa une empreinte... vivre à l'époque de la peste.... quelque chose à voir avec l'élévation l'art et le meurtre... ne m'en souviens plus très bien finalement... peut-être suis je passé à côté de ce qu'il signifiait pour n'en retenir que ce qui flattait alors l'idée que j'avais de moi... Catherine Goffinet qui nous avait dit que c'était son livre préféré... Agnès l'avait beaucoup aimé... je crois que c'est elle qui l'a d'abord lu mais pas sûr... l'ai prêté il y a deux trois ans à la baby-sitter qui ne me l'a jamais rendu... pas grave trop de bouquins à la maison... tant qui attendent dans la bibliothèque d'être enfin lus... n'aurais peut-être bientôt plus ni le loisir  ni l'envie...  les gens associés à des livres... oui je vais en faire la liste... mais plus tard... ciel bleu dehors... qu'il bleuisse...  c'est joli comme ça... et puis ça donne une bonne lumière dedans... parfois j'arrive une fraction de seconde à imaginer l'ordre ici.... l'ordre que ça devrait être...  une semaine au moins il faudrait pour que ça prenne forme... et ne rien faire que ça... juste une question de détermination.... d'engagement...  l'engagement c'est ce qui manque le plus de nos jours... j'en suis assez content de celle-là.... j'arrive encore à me faire marrer tout seul...  toujours ça de pris... elle est devenu quoi Catherine avec sa maladie... ça a commencé tôt pour elle... tous ses voyages avec les marionnettes... au moins jeune elle aura voyagé... rien qu'en répondant à une annonce sur fip... elle a fait le tour du monde... est ce que ça sert vraiment à quelque chose de faire le tour du monde... à part faire envie à ceux qui restent... la carte postale d'Australie... ah oui ça oui l'Australie...  j'irai sans doute jamais dommage... je l'ai toujours quelque part la carte... je sais où... peux même la retrouver tout de suite... pas si en désordre que ça donc...  la carte postale avec les trois koalas... des listes oui je vais faire des listes...

vendredi 8 avril 2011

De l'amour fou à l'amour flou


Voilà
cette façon qu'elle avait eue un jour après de longs et tendres préliminaires de les extraire du lit et de l'entrainer vers le piano contre lequel elle s'était aussitôt appuyée se pliant en deux les jambes tendues, Fabien Arinarnoa s'en souvient encore, parfois. C'est là qu'il avait découvert combien son corps était souple. Elle avait voulu qu'il la prenne ainsi et lui, avait immédiatement songé que, ce qui l'excitait peut-être elle, à ce moment précis, c'était la possibilité par cette perspective inversée d'observer d'en bas une queue la pénétrer. Sans doute alors importait-il peu que ce fùt la sienne ou celle d'un autre. Seule comptait pour elle la vision crue du spectacle de ce qui était en train d'advenir à la jointure de ses cuisses. Quant à lui, cette sensation d'être en l'occurrence réduit dans son regard à un simple morceau de viande, à une bite qui pouvait être celle de n'importe qui d'autre, aussi bien un inconnu fantasmé qu'un amant précédent qui lui aurait laissé quelques bons souvenirs, tout cela l'excitait plutôt.... C'était au début de cette liaison, qui très vite devint une histoire si dense, si riche en émotions. Il lui arrive encore de se demander si de nouveau il partagera autant de bonheurs et d'intimité avec une autre. Louise Cardinal était si inventive, si généreuse et attentive. De ces femmes qui trouvent leur plaisir dans la satisfaction du plaisir de l'autre, qui donnent autant qu'elles exigent et non de celles qui crispées sur la recherche de leur orgasme se dispensent de toute attention et imagination à l'égard de leur amant, pensant vraisemblablement qu'être nue près de lui est une faveur suffisante pour mériter son hommage. C'était si doux d'être dans ses bras de s'abandonner en elle, d'être nu près d'elle et de se caresser l'un l'autre longtemps longtemps juste pour le plaisir de la caresse. Car il y avait aussi ces moments d'infinie tendresse, de baisers langoureux, où le monde se réduisait à cette proximité, à cet autre corps qui lui paraissait toujours avoir été à ses côtés. Il s'éprouvait alors sans âge, ou plutôt avec tous les âges de sa vie à la fois, il était à sa place, dans ses bras. ll l'aimait il ressentait un amour incroyable pour elle dont l'intelligence, la pensée subtile, la curiosité intellectuelle jamais rassasiée, la culture le fascinaient, même si parfois il éprouvait quelque réticence au langage universitaire dont il lui semblait qu'elle abusait parfois. Seul, un détail lui échappait. Fabien Arinarnoa ne parvenait pas à réaliser que tant d'années les séparaient. Que la destinée ne les eût pas rendus un peu plus contemporains, lui paraissait terriblement injuste. Il pressentait obscurément qu'un jour viendrait où...

mardi 5 avril 2011

Daltonien



Voilà
aujourd'hui, grâce à un article de Rue 89, j'ai retrouvé le test d'Ishihara sur le net et par là même découvert son nom que j'ignorais jusqu'à présent. C'est - citation wikipédia - un recueil de 38 planches utilisé pour dépister les anomalies de la vision des couleurs. Il permet de détecter toutes les déficiences dyschromatiques sauf la tritanopie (incapacité à identifier le violet) et la trianomalie (diminution de la sensibilité à la couleur bleue), d’ailleurs très rares, fin de citation. J'arrive tout de même à identifier quelques planches, à l'exception  des planches 10 à 13 qui paraît-il sont basées sur une confusion bleu vert - orangé, qui  me sont parfaitement impénétrables. Je l'ai aussitôt fait et me suis rendu compte que je n'étais pas aussi daltonien que ça, finalement. Je me souviens que la première fois où l'on m'a donné à lire ces planches (j'étais alors enfant), j'ai trouvé ça tellement absurde, que j'ai aussitôt pensé que c'était un test d'intelligence. Mais ma fille qui a fait le test avec moi, m'a suggéré de  prendre du recul. Et là j'ai  réalisé que je n'étais daltonien que de près.
J'ai aussi retrouvé le principe du test de Farnsworth D15 constitué de 15 jetons de plastique noir comportant une pastille de couleur qu'il faut classer dans un ordre qui varie progressivement du bleuâtre au rougeâtre (paraît-il). J'aimerais bien le refaire celui là.





















dimanche 3 avril 2011

San Sebastian peut-être ou Fontarrabie


Voilà
bien sûr c'est une photo d'un autre siècle, mais elle paraît vraiment très vieille... Je crois que c'est à San Sebastian en juin 1982, ou peut-être Fontarabie, lorsque j'étais allé passer quelques jours dans la maison de Pierre à Hendaye. il y avait plein d'anglais dans les parages à cause de la coupe du monde de football en Espagne... j'ai retrouvé ça aujourd'hui en scanant de vieux films. Ces deux enfants semblent seuls aux monde, comme si la ville n'appartenait qu'à eux. Ils ont l'air tellement sérieux. Je me souviens de cette pub qui passait à l'époque à la télévision. (shared with the weekend in black and white)

vendredi 1 avril 2011

La boulangerie de Souzay


Voilà
mon grand père me donnait l’argent j’allais chercher le pain et avec la monnaie je m’achetais des guimauves aux couleurs pastel en forme de serpent (c'est là que j'ai découvert les guimauves). C’est aussi dans cette boulangerie que, quelques années plus tard - j'étais presque adolescent -  je me suis acheté une tirelire rouge en métal, pleine de friandises, ayant l'aspect d’un coffre de pirate, et que je possède encore. C'est ma fille qui à présent y met ses petites pièces ....
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Encore le Musée


Voilà
peut-être l'ai je déjà dit, mais j'aime cette sensation de temps suspendu que procure la déambulation dans les musées. Le spectacle des corps immobiles, absorbés dans la contemplation, l'observation, le questionnement, l'incrédulité, la sidération, la curiosité, l'incompréhension et tant d'autres états. Cette relation entre les corps et les œuvres qui captivent et capturent tout à la fois, me fascine. Et puis, les musées sont aussi pour moi des lieux de partage, d'une densité particulière où passe du désir et s'opèrent de secrets échanges entre des êtres de passage et la matière que, par leur imagination leur volonté et parfois même aussi par leur folie ou leur désespoir des artistes ont façonnée.

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