parfois au détour d'une rue, derrière la grille d'un
terrain clôturé, d'étranges silhouettes s'offraient au regard. De quel
mirage étaient-ils les gardiens, ces épouvantails de carton et de
chiffons ? Qui les avait placés là ? Ce land art urbain et éphémère
apportait, au mitan des années 80 un peu de poésie dans ces quartiers
vétustes, à l'abandon, du lower east side.
ça me revient,
le jour de l'annonce de la mort de Léo Ferré en Juillet 1993, j'ai croisé plein de gens dans la rue qui sifflotaient ses chansons
ça me revient
avoir vu les petits chanteurs à la croix de bois à l'église de Fontenay-Rohan-Rohan, en compagnie de ma mère et de sa tante, en avoir été émerveillé, et espéré, le soir avant de m'endormir que Dieu (j'y croyais alors) me donne une belle voix
ça me revient
la première fois où j'ai opté pour le co-voiturage — et c'était une circonstance fort singulière — au cours du voyage, en conversant avec le conducteur, j'ai réalisé que nous avions lui et moi deux connaissances en commun.
ça me revient
que la série de billets intitulée "Mais il y a toujours quelque chose qui m'échappe" doit moins à Georges Perec qu'à Roland Barthes et ses passages en italiques intitulés anamnèses dans le "Roland Barthes par lui-même" qui fut vraiment le seul livre de la collection vraiment écrit par son auteur.
Il y a cinquante j’avais vu, au Palais des Papes l'exposition des dernières toiles de Picasso peintes entre 1970 et 1972, que le maître avait offert à la ville d'Avignon. Un grand nombre d’entre elles (cent dix-neuf) furent volées trois ans plus tard, ce qui constitua le plus grand vol de tableaux jamais commis.
ça me revient
En 1996 lorsque nous jouions "La Cerisaie" au festival d’Avignon je logeais avec Christelle non loin de la place des Carmes et toutes les nuits je regardais le tournoi de foot des jeux olympiques d’Atlanta à la télévision. Cette année-là, le Nigeria avait gagné et c’était la première fois qu’une équipe africaine était victorieuse.
En 1996 lorsque nous jouions "La Cerisaie" au festival d’Avignon je logeais avec Christelle non loin de la place des Carmes et toutes les nuits je regardais le tournoi de foot des jeux olympiques d’Atlanta à la télévision. Cette année-là, le Nigeria avait gagné et c’était la première fois qu’une équipe africaine était victorieuse.
ça me revient
avoir pensé en écoutant le morceau "misterioso", sur l'album du même nom enregistré en live au club Five spot en 1958, que Thelonious Monk "épluchait" la mélodie.
ça me revient,
une fois j’ai vu les portraits de William Untermohlen peints tout au long de sa maladie d’Alzheimer, et j’en ai été très impressionné
ça me revient
Quand les guignols de l’info, la marionnette de Chirac appelait celle du chancelier Schröder Gérard avec l'accent français
ça me revient,
En 1985 alors que je jouais le spectacle Rêves de Kafka au Pepsico Summerfare Festival de Purchase, près de New-York j’ai rencontré deux vieilles dames qui, dans leur jeunesse avaient connu Max Brod qui leur avait parlé de Kafka.
ça me revient
Quand les guignols de l’info, la marionnette de Chirac appelait celle du chancelier Schröder Gérard avec l'accent français
ça me revient,
En 1985 alors que je jouais le spectacle Rêves de Kafka au Pepsico Summerfare Festival de Purchase, près de New-York j’ai rencontré deux vieilles dames qui, dans leur jeunesse avaient connu Max Brod qui leur avait parlé de Kafka.
ça me revient
Lorsque j’étais enfant il y avait des petits cadeaux dans les paquets de lessive « bonux »
ça me revient
c’est Jean-Pol F. qui m’a fait découvrir Tracy Chapman, en 1988 lorsqu’il était venu loger à la maison un peu plus longtemps qu’initialement prévu.
ça me revient
le
premier spectacle que j'ai vu dans un théâtre subventionné ce fut au
Théâtre de l'Est
Parisien, avec Philippe et Dominique Tiry, et Agnès leur fille. On y
donnait
"La Tempête" de Shakespeare qu'avait mis en scène Bernard Sobel. Une
seule fois auparavant, au cours d'une sortie scolaire, j'étais allé voir une pièce. Quelque chose de Jean Anouilh au
théâtre Antoine. Il se peut que ce fut
la pièce intitulée "Tu étais gentil quand tu étais petit", mais je n'en
suis pas très sûr. Je n'en ai d'autre souvenir que cette façon ridicule, à mon goût,
que les comédiens avaient de parler. De la mise en scène de Sobel, je n'ai que
le souvenir d'un décor qui représentait une tente géante, et pour être
tout à fait honnête, je n'avais pas compris grand chose à la pièce de
Shakespeare. Mais bon, j'avais des excuses, bordel, je n'étais pas
souvent sorti des casernes et des bases militaires où j'avais grandi.
Enfin, je lisais quand même les poèmes d'Artaud, je connaissais par cœur
" la lettre aux recteurs de l'université", grâce à un numéro spécial de la
Revue Planète (il faudrait que j'écrive quelque chose un jour sur cette
énigme éditoriale) que j'ai plus tard prêté à un mec qui s'appelait
Jérôme Leclercq, un grand gars avec un gros nez qui me l'a jamais rendu.
Mais mon amie Agnès de Cayeux a retrouvé un exemplaire chez un
bouquiniste et me l'a offert. Et Rimbaud et Lautréamont, et même les poètes contemporains vivants je
les connaissais bien et j'avais découvert les impressionnistes tout
seul. À l'époque je piquais des bouquins à la librairie 73, bd St Michel
pour me faire une culture. Mais Shakespeare c'était une marche un peu
trop haute à ce moment-là.
ça me revient
en
2007, depuis la terrasse d'un café de Marseille non loin du vieux port,
j'ai assisté à la retransmission du match de la coupe du monde de rugby
Galles Fidji, gagné par les fidjiens
ça me revient
vers
1988, alors que j'étais très chagrin, trois livres en très peu de
temps, m'ont bouleversé. "L'histoire du crayon" de Peter Handke,
constitué de notes et d'aphorismes, "La fontaine pétrifiante" de
Christopher Priest, et "Rituels" de Cees Noteboom. Je n'ai jamais osé
relire ce dernier
ça me revient
lorsque j'avais enregistré pour M.A. l'album "New-York state of mind" de Mark&Almond, elle m'avait dit quelques jours plus tard, "je ne savais pas que tu aimais le sucré". J'avais trouvé ça un peu vexant. Bon évidemment à l'époque elle écoutait en boucle ce morceau de Peaches.
ça me revient, mais il y a toujours quelque chose qui m'échappe
Looks like they put a lot of thought into those head coverings.
RépondreSupprimerGot "Failed to Publish." Will try later.
Thanks for these-- once again you cause my own memories to pop up. And special thanks for the "Misterioso",
RépondreSupprimerI love the photo the most. You are such a prolific writer.
RépondreSupprimerOhhh that photo is fabulous. I am always impressed with your writing. Thank you for joining FFO and have a nice weekend.
RépondreSupprimerWell done
RépondreSupprimerQuels oiseaux voulient-ils effrayer???
RépondreSupprimerWhat a very strange photo!
RépondreSupprimerStrange, haunting, beautiful photograph
RépondreSupprimerÇa me revient, mais quand au juste, peut-être en 75 ou était-ce plus tard, pas 73, sûr, je vendangeais avec ma jeune soeur à Riscle, pays de l’Armagnac
RépondreSupprimerObrigado pela visita e comentário o meu blog.
RépondreSupprimerUm abraço e bom fim-de-semana.
Andarilhar
Dedais de Francisco e Idalisa
Livros-Autografados
Je découvre Misterioso et me dis que ce qui échappe à nos mémoires (la tienne semble prodigieuse) est tout aussi mystérieux, non?
RépondreSupprimerMemories are a trigger to fine art.
RépondreSupprimer