Périgord, Août 2021 |
Voilà,
C’est
une sorte d’état nébuleux. La pensée ressemble à l’automne. Les idées
asséchées se détachent, s’éparpillent. La raison vole au vent. On demeure dans une sorte
d’hébétude. On se voudrait pierre, caillou. D’ailleurs tout pèse. Ce
n’est pas que l’on soit indifférent aux choses. Mais elles semblent si
lointaines, inaccessibles. Il n'y a plus d'enchaînement, juste des juxtapositions. De fugitifs
épiphénomènes, des apparitions disparaissantes, des fondus enchaînés de
séquences affleurant à la conscience. Des bribes de phrases. On voudrait un être à étreindre, une peau
où voyager. Sans vraiment le réaliser on se tient à l'écart de soi. On
regarde ce corps devenant sournoisement pantin, qui peu à peu se
désarticule. Perd sa prestance, son équilibre. Des lieux désormais inaccessibles que l'on n'a fait qu'entrevoir. On y repense. On s'invente des vies imaginaires. On serait venu ici en vacances enfant. Dans la maison de famille. On s'imagine des possessions. Quelque chose qui ressemble à des racines. Mais non. Bientôt, sans que nulle part on ne se soit vraiment tenu, on quittera le monde. On quittera le souffle. Ténèbre ou lumière, il n'y aura plus de différence. L'église champêtre, son paisible cimetière survivront. On n'aura fait que passer.
The image reminds me of a scene in Anne of Green Gables
RépondreSupprimerA beautiful country church!
RépondreSupprimerBeautiful capture and a lyrical commentary on life.
RépondreSupprimerCool.
RépondreSupprimerA beautiful, ominous shot.
RépondreSupprimerThat is a beautiful church. They are not so ornate/interesting in my area. Thank you for linking up.
RépondreSupprimerThanks for sharing your link at My Corner of the World this week!
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