Musée d'Art Moderne, Septembre 2023 |
Voilà,
cette
photo m’est, lors de l’exposition Nicolas de Staël, arrivée plus que je ne l’ai prise. Comme
de nombreuses toiles de ce peintre — bien que d'un genre fort différent — elle est à mi-chemin entre
l’abstraction et la figuration.
Chaque fois que m’arrive ce genre
d’incident je me demande ce qui m’empêche de systématiquement
photographier de la sorte. Car, à ce qui se se donne ouvertement à voir,
je préfère ce qui échappe — ce que Jankelevitch nommait les "apparitions disparaissantes"—. Ce n’est aucunement par goût du paradoxe ou de
l’oxymore, mais simplement parce qu’il me semble que dans l’existence,
je me suis, en quelque endroit où je me
trouvais, le plus souvent senti perdu. Que cet endroit me paraissait plutôt l’envers d’une réalité
toujours plus incertaine, spectrale et fantomatique.
En fait je n’ai
rien compris à ce que j’ai vu, je n’ai jamais su où j’allais, tout s’est
toujours plus ou moins dérobé. Je me suis égaré sans jamais vraiment
rien saisir. J’ai traversé des mirages, nourri beaucoup d’illusions. Je
suis peuplé d’incertitudes. J’habite les brouillards.
shared with wordless wednesday - all seasons - shadow shot sunday
that is the aura from migraine
RépondreSupprimerN’habite pas les brouillards qui veut et surtout n’a les mots et la force d’en rendre compte
RépondreSupprimerThe artist always looks for the other side of what people are seeing.
RépondreSupprimer...blurry magic!
RépondreSupprimerTenuous for #Allseasons but as I love art (and thoughts on art)....we all live in a fog of our own making. Get help if you feel lost as it doesn't need to be as hard as it can feel at times, but otherwise, know what we see and feel, a lot of our friends are too. It is funny how we are never seeing the same thing as the person next to us. I often think that's why we love an artist or writer so much, because they see the world as we do, even if just in that captured moment.
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