Voilà,
"C'est durant ces heures où s'ouvre un abîme dans mon âme que le plus petit détail vient m'accabler, comme une lettre d'adieu. Je me sens perpétuellement sur le point de m'éveiller, je me subis comme l'enveloppe de moi-même, dans un étouffement de conclusions. Je crierais de bon cœur, si mon cri pouvait parvenir quelque part. Mais je suis plongé dans un sommeil profond, qui se déplace de certaines sensations vers d'autres comme un cortège de nuages. [...] On dirait que je cherche, à tâtons, un objet caché je ne sais où, et dont personne ne m'a dit ce qu'il était." Fernando Pessoa in "le livre de l'intranquillité"
très beau ! les sensations de l'intraquillité, les plis de l'âme, comment les dire !
RépondreSupprimerThis is a fascinating image! The first reaction I had was cliff dwellings in a dream. But then... a face and hands. Well, no matter. The mood matches Pessoa's words.
RépondreSupprimerOui. Je le sens, comme vous êtes habité de cela. De cette immobilité qu'on retrouve différente après s'être retourné, que les nuages ont bougé, et qu'il s'est dit quoi ? Rien. Et que nous n'avons notre content de rien, ni de ces mots, ni de ce silence.
RépondreSupprimerPourtant je me glisserai là, par effraction, dans cette faille entre la dalle et la terre, et je jaillirai !
Quelle étrange photo où tout semble monotone et tranquille mais rien ne l'est....
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