dimanche 14 avril 2013

Samedi à Orly

 
Voilà,
hier samedi, ce n'était pourtant pas Dimanche à Orly, mais je suis quand allé y faire des photos. Même si Gilbert Bécaud, cette espèce de Claude Lelouch de la variété m'a toujours prodigieusement gonflé, j'adore cette chanson qui me rappelle mon enfance et une vison rêvée des années soixante. Et surtout l'orgue Hammond derrière (vraisemblablement joué par Eddy Louis) me fait toujours autant kiffer comme disent aujourd'hui les jeunes gens. Donc je suis monté sur la terrasse panoramique. Évidemment j'ai songé à Chris Marker et à "La jetée" dont j'ai plusieurs fois parlé dans ce blog, et qui est un des films que j'aime le plus. J'ai même fait un plan, avec la tour de contrôle au loin. Si je ne suis pas tombé dans un trou du temps (enfin je ne crois pas ou alors je ne m'en suis pas rendu compte), la silhouette de cet homme  en partie caché avec sa bouteille à la main, dont le visage n'apparaissait que reflété, et qui longtemps est demeuré ainsi, méditatif face à la piste, m'a fait songer au film. Je me suis, comme cela m'arrive souvent, construit une vague fiction le concernant. J'ai eu aussi un vague désir de voyage. Bien sûr, c'est au retour que je me suis aperçu de toutes les possibles photos que j'aurais pu faire si j'avais été sur l'instant en phase avec ce qui entrait dans mon regard. Au retour dans le bus, j'ai parlé avec un financier québécois, d'origine française, qui revenait de Nice, et qui m'a fait part de son désappointement concernant la France à cause de la manière dont les gens s'y comportent avec les étrangers, de l'arrogance des employés derrière les comptoirs et du racisme ambiant. Il a aussi évoqué la façon dont on voit ce pays de l'extérieur, de plus en plus mesquin, étriqué replié sur lui-même (toutes choses avec lesquelles j'étais plutôt d'accord d'ailleurs). J'essayais d'être présent, mais ce mail que je venais de lire sur mon smartphone et le désarroi qui s'en dégageait me laissaient si totalement démuni que je sentais la tristesse et l'inquiétude me gagner. 
Pourquoi le sort est-il si injuste avec des êtres dont la bonté et la probité ne font aucun doute ? 
première publication 14/4/2013 à 10:51

12 commentaires:

  1. Difficile d'ajouter. C'est avec toi le problème du "commentaire". Peut-être seulement dire qu'on est là - au-delà de tes statistiques. Heu, vois plutôt le commentaire précédent, en passant d'Orly au Trocadéro. Bien à toi, ami.

    RépondreSupprimer
  2. Estupenda fotografía con un gran procesado!!!

    He visto tus anteriores imágenes...son muy originales y atractivas...felicidades!!!

    Un abrazo, amigo!!! ;)

    RépondreSupprimer
  3. Love the angles and reflections in your photo. Fine street photography without a street.

    RépondreSupprimer
  4. The lines and patterns are intriguing

    RépondreSupprimer
  5. ...there's so much going on here in harmony!

    RépondreSupprimer
  6. Great Shot! Bit abstract imho. I really like that reflection.

    RépondreSupprimer
  7. great, I would have looked at that too. I can't get past a mirror.

    RépondreSupprimer
  8. It took me a while to see the man standing on the left--- My brain thought he was part of the architecture. My brain is getting old.

    RépondreSupprimer
  9. wow! creepy and beautiful at the same time. Quite Orwellian. My admiration for this shot!

    RépondreSupprimer
  10. We were listening to French songs of the 60s an d 70s today. Quite a nostalgic trip: Françoise Hardy, Enrico Macias, Charles Aznavour, Mireille Matthieu, Cristophe, Serge Gainsbourg, Dalida, Julien Clerc, etc. Aaah they don;t write songs like that any more. I like the angular photo. Thanks for taking part in the "My Sunday Best" meme.

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires a été activée. Les commentaires ne seront publiés qu'après approbation de l'auteur de ce blog.

Publications les plus consultėes cette année