samedi 13 avril 2013

Parmi les touristes

Esplanade de Chaillot, Paris Août 2009
Voilà,
un petit moment (presque quatre ans déjà !), que je l'avais sous le coude celle-là. Dans la série "les gens qui photographient" et "ceux qui se font photographier", elle me plaît toujours autant. Il y a quelque chose de vertigineux à imaginer - c'est une hypothèse qui me paraît assez plausible - qu'il ne doit pas se passer une seconde sans que quelqu'un ne prenne une photo quelque part dans le monde. Et puis, il y a aussi ce geste, de l'appareil tenu à distance de l'œil, qui n'existait pas il y a une dizaine d'années, lorsque l'on avait encore des viseurs oculaires. Je l'avais mise de côté pour voir si elle tenait la route, c'est oui. Les grandes photos fixées aux murs (devant des fenêtres ?) du Palais de Chaillot, ajoutent un effet d'étrangeté que je n'avais pas initialement perçu, donnant l'impression que l'on se trouve dans un espace fermé. Étrange mois d'Août où je sentais poindre une inquiétude que les mois suivants ne tarderaient pas à justifier. Mais ce jour là, je me souviens avoir eu beaucoup de plaisir à me trouver à cet endroit précis dans ces circonstances, parmi tous ces touristes, et m'être beaucoup réjoui de leurs différentes postures.

6 commentaires:

  1. La construction, la profondeur du champ, les gestes et couleurs qui semblent se répondre, tout est parfait, superbe d'harmonies ta photo.
    Comme si ton état d'âme du moment rejaillissait sur la photo.
    Beau week-end Kwarkito.

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  2. Admirable composition. Je prends à mon compte ce qu'a dit Colo, donc je ne me te le répète pas. Ton propos m'emplit de nostalgie. Moi, j'ai arrêté la photo il y a plus longtemps. C'était argentique, à la sauvette, en noir et blanc, avec un Minolta encombrant, je développais la nuit en bouchant la fenêtre comme je pouvais, je maîtrisais tout(sans être un maître, loin de là), il y avait la durée, je pouvais jouer aussi avec quatre sensibilités de papier, etc. On sait tout ça. Et la nuit pouvait y passer. J'étais seul aussi, avec les avantages et les inconvénients. La vie s'est chargé de m'apprendre "qu'à la sauvette", ce n'était plus temps pour moi. Avec les avantages et les inconvénients... Je me permets enfin de te tutoyer car - comment dire, ce ne sont pas tes photos,ce ne sont pas tes textes, c'est sans doute la magie régulière de leur assemblage qui te rends, par la Toile et si tu le permets, un ami. Un proche, même. Bien entendu si tu permets tout ça.

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    1. Pas de problèmes pour le tutoiement... je permets je permets :-) et j'accepte volontiers l'amitié sur la Toile... Oui moi aussi j'ai quelquefois la nostalgie des heures passées dans le labo, le papier, les odeurs... les petits caches fabriqués pour préserver certaines zones, les nuits qui passaient sans s'en rendre compte, ou la nuit au milieu de jour, parler tout seul en tirant ses clichés tout dn écoutant la radio..., mais il y avait aussi le côté pénible de l'affaire rincer les cuves ranger les produits chimiques et tout ça... En fait je préfère le bricolage numérique, on peut faire ça n'importe où dans son lit même... Et puis de toute façon, la technique change on ne peut pas grand chose contre ça... sinon on en serait encore aux plaques de verre...

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  3. Bien sûr ! En fait j'ai arrêté bien avant le numérique. C'est peut-être un autre choix, la musique, quelqu'un, plus de matériel. A y réfléchir, je ne sais plus.

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  4. Une photo de spectacle. Un vrai spectacle.

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