Yesterday's papers |
Voilà
au détour d'un couloir une vision inattendue appelle un refrain ancien lui-même chargé d'autres images. Le sourire de Roger Dijoux par exemple, le peintre en bâtiment qui avait prêté et fait découvrir ce disque. Le corps changeait alors, c'était difficile d'accepter cette forme en devenir. Plus tard, D. comme une petite sœur qui sentait bon le musc et le patchouli, secouant sa chevelure prérapahélite en chantant cette chanson. Son sourire et le bruit de ses bracelets. Incapables alors d'imaginer comment une existence peut altérer l'organisme et la conscience au point de nous trahir. Et toutes ces errances solitaires qui ramenaient toujours vers les mêmes libraires ou ces galeries dont le seuil paraissait infranchissable. Aucun adulte en ce temps à qui vraiment parler, ils étaient une autre tribu, et cette solitude rendait bien périlleuse le chemin vers l'autre. L'inquiétude chevillée au corps en permanence... Tout ce présent d'alors déjà si lourd de passé. De la réalité de ce monde enfui, des utopies qui nourrissaient nos espérances, si peu de choses subsistent... D'autres sont apparues auxquelles nous ne songions guère... Who wants yesterday's papers ?
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