Voilà
l'homme a accompagné l'enfant jusqu'à son départ, mais au moment où l'enfant lui dit adieu l'homme lui demande de rester encore un peu. Lui dit-il aussi qu'il a besoin de lui ? Je ne me souviens pas, mais je me souviens qu'ils s'étreignent et que cette étreinte est poignante. L'homme sait que l'enfant sera son dernier compagnon, son dernier ami, la dernière personne auprès de laquelle il lui sera possible de se tenir en silence dans le partage et dans la paix. L'enfant va partir tenter sa chance loin vers d'autres pays qu'il croit plus accueillants. L'homme quant à lui, va rentrer demain dans un hôpital pour y mourir. Ils décident de faire un dernier voyage ensemble. C'est un tout petit voyage. Un voyage en autobus dans la nuit. Sur ce plan, ils écoutent des musiciens qui jouent devant eux. Pendant ce temps derrière la révolution s'est endormie et le médiocre petit contrôleur est affairé à ses comptes sans rien entendre, sans même être capable de prêter attention à la beauté qui, à défaut de sauver le monde, contribue à le rendre un peu plus supportable pour ceux qui consentent à se laisser toucher par elle.
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