dimanche 11 mai 2025

Pêle-mêle avec peintures murales

Voilà,
au cours de mes promenades bellevilloises évoquées précédemment, je suis passé par la rue de la Villette où j'ai aperçu ces oiseaux multicolores sur la façade d'un groupe scolaire. C'est un quartier très prisé des muralistes qui s'en donnent à cœur joie un peu partout. 
Rue des cascades, où je suis déjà passé il y a longtemps, j'ai trouvé un autre motif animalier sur le rideau de fer d'un café littéraire.
 

Bien que le quartier ait beaucoup changé depuis, j'ai repensé à ce film de Maurice Delbez intitulé "un gosse de la butte" et rebaptisé "rue des cascades". On y voit en particulier Suzanne Gabriello, cette comédienne pour qui Jacques Brel aurait écrit "Ne me quitte pas" dans un autre café, situé sur la butte Montmartre. L'action du film se passe dans un café épicerie "Le postillon" qui n'a pas survécu, à la différence du Vieux Belleville, rue des envierges.


Le film de Maurice Delbez est disponible en streaming sur le net et je le recommande. Il était particulièrement audacieux pour l'époque.  Il raconte l'histoire d'Hélène, séduisante veuve quadragénaire interprétée par Madeleine Robinson et mère du petit Alain,  qui tient un café-épicerie-crémerie à Ménilmontant, alors en pleine évolution en ce début des années 1960. Lorsqu’elle essaie de refaire sa vie avec Vincent, un Antillais de vingt ans son cadet, Alain témoigne d’abord de l’hostilité à ce dernier avant d’être conquis par sa gentillesse et de devenir son ami. À cause d’un drame de la jalousie où sa voisine et amie Lucienne est assassinée par son mari qui l'a surprise en flagrant délit d'adultère avec son neveu plus jeune, Hélène prend conscience de sa grande différence d’âge avec Vincent et décide de mettre fin à leur liaison.Le film évoque sans détour le désir féminin, montre un couple mixte.  Au début des années soixante, l'histoire d'une mère blanche qui refait sa vie avec un jeune Noir de vingt ans son cadet, dans le décor presque sauvage du Belleville des années 1960, cela devait être trop audacieux. Le film n'a guère séduit les critiques et les directeurs de salles ont refusé de montrer le film. Le réalisateur Maurice Delbez, a du éponger 40 millions de francs de dettes. Il a pu cependant revoir son film ressorti en 2017 dans une copie neuve peu de temps avant sa mort. Il repose à présent dans un charmant petit village de l'Aveyron.

10 commentaires:

  1. I suppose it's not available with subtitles for those of us who have long forgotten our high school French lessons.

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  2. Esos murales son los que gusta ver, su autor debe ser un artista.
    Un abrazo.

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  3. I'm glad he saw the film reach it's time. It must be odd to be so far ahead of backward sensibilites of the time. He was on the right side of history as they say. It's funny now watching shows that were once scandalous. I saw Pinter's The Lovers last week and it really has dated in an odd way. What was funny cos it was viewed as scandal just seemed confusing 'oh, are they poly?' oh no, it's a game...just made some of the jokes not really work anymore...

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  4. Your reflection beautifully ties together Belleville’s vibrant street art, its evolving character, and the once-overlooked boldness of Rue des Cascades, a film that now serves as a poignant snapshot of 1960s Paris.

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  5. Murals on the security gates of businesses are always fascinating. In our town, there are no such devices — the merchants simply lock the doors. If they have extremely valuable merchandise, they have an alarm system.

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  6. I like the bird mural and the other with the wolf and the bear. They are beautifully done. Thanks for participating in Monday Murals Kwarkito.

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  7. Marvelous murals!
    Thanks so much for joining us at https://image-in-ing.blogspot.com/2025/05/one-of-my-favorite-shots.html

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  8. I agree with the comments before. An informative, interesting walk. The mural is fine indeed too.

    Thank you for sharing at
    MosaicMonday

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  9. Lovely to see art on public spaces for everyone to enjoy en passant. Such films of the 60s were being made all over Europe and some had better fate than others. I am familiar with many such Greek and Italian films of the "verismo" genre, and also some central European ones. Not to forget the French too! Thanks for taking part in the "My Sunday Best" meme.

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