C''est Sylvia Beach qui a publié, en 1922, la première édition du livre de James Joyce, Ulysse, qui a par la suite été interdit aux États-Unis et en Angleterre. Shakespeare and Company publia plusieurs autres éditions d'Ulysse.
En , la librairie devient l'éditeur-distributeur de la revue d'avant-garde Transition fondée entre autres par Eugène Jolas.
Dans les années 1930, la librairie en difficultés financières obtient le soutient d'André Gide qui crée les Amis de Shakespeare and Co Il arrange notamment la venue à la librairie du fondateur de la Nouvelle Revue française Jean Schlumberger. Ce dernier fait à son tour venir Jean Paulhan. Elle reçoit également un soutien financier de riches Américaines telles que Helena Rubinstein et Anne Morgan.
Cette première Shakespeare and Company fut fermée en à cause de l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Le magasin aurait été fermé parce que Sylvia Beach avait refusé de vendre le dernier exemplaire de Finnegans Wake de Joyce à un officier allemand. Le magasin de la rue de l'Odéon n'a jamais rouvert.
En 1951, une autre librairie anglophone fut ouverte à Paris par l'Américain George Whitman , sous l'enseigne Le Mistral, au 37, rue de la Bûcherie. Le magasin devint rapidement un centre de la culture littéraire. Le nom de cette seconde librairie fut changé en Shakespeare and Company à la mort de Sylvia Beach en 1962. Dans les années 1950, beaucoup d'écrivains de la Beat Generation, tels qu'Allen Ginsberg, Gregory Corso et William S. Burroughs y logèrent. Jim Morrison la fréquenta assidûment en 1971.
La fille de George Whitman, Sylvia, reprend la boutique en 2001. Elle a su donner un second souffle à la librairie en organisant plusieurs festivals culturels, qui remportent un franc succès. Par exemple, tous les deux ans depuis 2003 se tient le Festival and Co qui fait se rencontrer à Paris les écrivains anglophones en vogue et à découvrir. La librairie est également devenue un asile pour les écrivains qui souhaitent rester pour quelques nuits. En contrepartie, il faut respecter certaines conditions : lire un livre par jour, aider deux heures à la boutique, et rédiger une page autobiographique en y joignant une photographie
Sylvie Whitman dirige la librairie dans un souci de rencontre perpétuelle entre le livre et le lecteur. L'agencement de la boutique, les animations organisées, telles que la création en 2010 d'un prix littéraire, le Paris Literary Prize, ou les lectures hebdomadaires, sont autant de moyens de favoriser cette rencontre.
Aux dernières nouvelles, l'existence de cette librairie serait menacée en raison de la crise du Covid, ce qui serait un véritable drame.
Such a fascinating history.
RépondreSupprimerGreat looking shop.
RépondreSupprimerThere's a place to spend a month or two!
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