Voilà,
ils semblent déjà lointains ces jours où la vie était comme entre parenthèses, contrainte, et si étrange. Jours de sidération et d'un effroi vague et diffus jours du temps suspendu que je noyais dans le sommeil. Il y avait eu ces quelques excursions autorisées dans la ville déserte où les panneaux municipaux dispensaient leurs messages de prophyaxie "nettoyer régulièrement les surfaces de contact !". Je me faisais alors l'effet d'un chat d'appartement qui s'aventure brièvement au dehors avant de retourner entre ses murs à sa nonchalance. Cette grande fatigue du monde apparaissait en quelque sorte comme une absolution de ma paresse. Il existe en brésilien le mot "Bundao" pour désigner quelqu'un qui n'a envie de rien faire. J'étais celui-là. Je le suis encore.
Au moins ce privilège m'est il accordé, celui d'avoir survécu.
RobertN, qui laissait de temps à autres des mots au bas de certains posts et dont j'appréciais les dessins et les photos a été emporté par cette maladie. Nous ne nous connaissions pas, lui en Roumanie moi en France. Mais petit à petit on devient familier des gens par ce qu'ils nous donnent de mots et d'images. On apprend à les apercevoir, à les apprécier.
J'ai reparcouru tous les commentaires qu'il m'a laissés depuis le début du confinement.
En retournant sur son site que j'avais depuis quelques temps négligé, j'ai aussi été particulièrement troublé par ce dessin, inspiré des montres molles de Dali et aussi par ce dernier portrait où il utilise, pour dessiner un visage le chiffre 8 (qui horizontalement représente l'infini), et remercie tous ceux qui passent par là... (linked with signs2)
Au moins ce privilège m'est il accordé, celui d'avoir survécu.
RobertN, qui laissait de temps à autres des mots au bas de certains posts et dont j'appréciais les dessins et les photos a été emporté par cette maladie. Nous ne nous connaissions pas, lui en Roumanie moi en France. Mais petit à petit on devient familier des gens par ce qu'ils nous donnent de mots et d'images. On apprend à les apercevoir, à les apprécier.
J'ai reparcouru tous les commentaires qu'il m'a laissés depuis le début du confinement.
En retournant sur son site que j'avais depuis quelques temps négligé, j'ai aussi été particulièrement troublé par ce dessin, inspiré des montres molles de Dali et aussi par ce dernier portrait où il utilise, pour dessiner un visage le chiffre 8 (qui horizontalement représente l'infini), et remercie tous ceux qui passent par là... (linked with signs2)
indeed we pass through each other's blogs, and with each visit with the other, the world expands just a little...rip robertN
RépondreSupprimerThanks for sharing those-- The dali-esque face masks were remarkable. Stay well my friend.
RépondreSupprimerI look forward to the world coming alive again Kwarkito, hopefully in a new and improved way.. sadly for so many who have lost loved ones the world will never be the same again 💛
RépondreSupprimerje ne savais pas pour ROBERT N ! son dernier commentaire chez moi date de septembre 2019 !
RépondreSupprimerquelle période pourrie avec ce virus
...thank you for sharing the sad news of Robert's passing.
RépondreSupprimerGood one.
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