Voilà
du monde, du mouvement du monde il ne perçoit désormais plus que le martèlement des pas frappant le bitume. Il ne lève plus la tête. Au début oui, il le faisait. Il voulait inspirer la compassion. La plupart du temps il ne suscitait qu'indifférence. Les chiens ne lui font pas honte. C'est pour ça qu'il reste à leur hauteur. Ce sont ses frères, ses semblables. Ils ne se détournent pas. Sinon, il observe les ourlets, les chaussures. Les siennes d'ailleurs s'usent beaucoup moins vite à présent. Tant qui passent et si peu qui donnent. Petit à petit il apprend à n'être plus personne. Plus rien. Qu'un regard. Et encore. La vue se fatigue dès lors qu'elle ne s'accommode plus que des choses au ras du sol. Mais il sent bien désormais qu'il ne relèvera plus guère. De toute façon même à ce stade, la concurrence est rude et sans pitié. Son carré de trottoir il faut le préserver, sa menue monnaie la protéger. (Linked with the weekend in black and white)
There is more than one story in this picture.
RépondreSupprimerÀ la hauteur de son regard, les chiens et aussi, vu il y a peu, celui des très jeunes enfants dans leur poussette.
RépondreSupprimerIl pouvait avoir 2 ans ce petit garçon qui échangeait sourires et gestes de la main avec un homme assis par terre, tandis que son papa lui laissait une pièce.
Il est des échanges qui font chaud au coeur.
Le récit fait par Colo réchauffe un peu le cœur.
RépondreSupprimerExcellent framing to tell the story!
RépondreSupprimerNice photo :)
RépondreSupprimerWonderful street photo!
RépondreSupprimerBeautiful photo&story.
RépondreSupprimerNice shot.
RépondreSupprimerVisiting from BLACK AND WHITE WEEKEND.
FRANKLY MY DEAR
great angle and great text with it.
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