Voilà,
chaotiques elles fièvrent les pensées, ils tumultent les souvenirs, et si les noms tohubohutent de-ci de là, je ne reconnais pourtant plus rien, ne retiens plus rien, ne suis plus rien. Des moments passés s'agrègent, mais peut-être n'ont ils été que rêvés. Je ne sais pas qui est cette danseuse arrivée des Etats-unis, que j'étais supposé attendre dans un aéroport et dont j'ai aperçu – c'était où déjà – le visage triste à travers une vitre. Je suis l'hôte du vertige et de la confusion. Parfois tout semble aller à une vitesse folle et quelques temps après tout paraît s'engluer dans l'épaisseur d'un présent sans relief. Je suis dans le frottement, dans tout ce qui vibre et s'effrite, dans le temps grumeleux de l'incertitude, dans le froissement du silence où trébuchent les fantômes. Mon sommeil agité tousse des songes informes. Des obsessions grattent, en bourdonnant comme des mouches, au fond du terrier de l'épuisement dont j'espérais pourtant quelque répit. Alors comme dit le poème d'Aragon,"on veille on pense à tout à rien / on écrit des vers, de la prose / on doit trafiquer quelque chose / en attendant le jour qui vient"
J'y vois pourtant des ombres lumineuses.
RépondreSupprimeroh i can relate--and its a very hard day as well, after a restless night "waiting for the day to come..."
RépondreSupprimerYour post seems to reflect my state of mind lately... The image seems far more hopeful. Je suis content que nous soyons devenus amis.
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