Sur un réseau social bien connu, un traducteur renommé – dont la réputation n'est pas usurpée – raconte sa relation conflictuelle et tendue aux mots durant sa jeunesse et sa période de formation. Il explique brillamment qu'il manifestait alors une certaine dextérité, disposait d'une technique, mais que tout cela manquait de chair, de vécu. Puis il évoque un moment d'épiphanie dans un jardin public où il aperçoit un volatile qui le fixe. Trente après il s'en souvient intensément. Il évoque tout ce qu'il a ressenti alors et compris. En lisant, j'envie cette façon simple et sans détour de raconter. C'est fluide, direct, sans inutile fioriture. Ça ressemble à sa façon de parler. C'est émouvant. D'une certaine façon je lui jalouse cette manière, cette facilité, parce que pour lui, écrire semble aller de soi. Puis il poursuit en expliquant que suite à cet événement il a composé un poème et que pour la première fois, il lui a paru qu'il écrivait quelque chose de juste et de senti. Ce poème poursuit-il, avait disparu, et voilà qu'il l'a retrouvé par hasard. Bien évidemment il nous en livre la lecture. Pourtant ce poème, supposé illustrer une nouvelle relation au langage, se révèle à mes yeux comme l'exacte illustration de ce à quoi il prétend échapper. Ampoulé, d'une sophistication prétentieuse et un peu vaine, avec cette volonté de faire littéraire, et même savant, d'en mettre en quelque sorte plein la vue. L'écriture est au centre de la préoccupation. Ce n'est pas la volonté d'atteindre le lecteur ou de l'émouvoir qui se manifeste là, mais plutôt la revendication d'un style d'une identité. Le poème comme une pose, une affèterie. Péché de jeunesse, sans doute, mais qu'il se complaît tout de même à nous faire partager. (linked with "The weekend in black and white")
AND DON'T FORGET TO USE https://www.deepl.com/translator
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ah yes the black bird doesn't really sing in the dead of night does it? (but i like the photo you have paired with your thoughts)
RépondreSupprimerC'est curieux cette idée fréquente que la poésie doit être, comme tu dis, sophistiquée. Je dirais même vieux jeu comme je trouve souvent dans les poèmes, sud-américains et autres, où il y a des "ô mon âme" et des vers du même style.
RépondreSupprimerSans doute devrions-nous regarder plus attentivement les oiseaux....
THe one in the middle almost appears to have teeth! The picture of the tug boats was in the morning--- also beginning to be a bit lower in the southern sky.
RépondreSupprimerI wonder what that bird is eating. He has a very bright eye.
RépondreSupprimerYap am wondering what's between the birds beak.
RépondreSupprimerVisiting from BLACK AND WHITE WEEKEND.
FRANKLY MY DEAR
I use Google translate.
RépondreSupprimerThey always look so mean and grumpy
RépondreSupprimerMollyx
Speaking photo in joining with the calling of a social network -
RépondreSupprimer(unfortunately the translator is not visible for me today)
Greetings from Germany
cool shot of the birds in the crow family :)
RépondreSupprimerExcellent blog post ! Une image vaut mieux que mille mots à mon avis . :-)
RépondreSupprimerexcellent choise of a photo for this post and title.
RépondreSupprimerLooks Halloween to me <3
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