Voilà
"le spectre qui hante aujourd'hui l'Europe" n'est certes plus comme disait Marx, celui du communisme, on s'en rend bien compte lorsque la nuit tombée, on se promène en cette période au Grand-Duché du Luxembourg. Ce calme agrémenté par le carillon des églises, cette illusoire impression de féérie dans un paysage qui ressemble à un calendrier de l'Avent rend plus vivace encore la sensation que tout cela est trop beau pour être vrai. Ici on abrite et blanchit l'argent des mafias de la drogue et des trafiquants d'armes, on "optimise la fiscalité", on fait transiter des fonds mal acquis en provenance d'Afrique, d'Amérique Latine. Mais le Ravage imminent que favorisent le mensonge, l'irresponsabilité, la prévarication des gouvernants des décideurs des banquiers des agents des grands lobbies industriels semble dans cet état confetti comme une fiction lointaine et improbable. Ici, plus qu'ailleurs on se croit à l'abri d'un désastre dont on s'aveugle et qu'on se plaît pourtant à entretenir. Dans le silence feutré des pantoufles, on s'accommode de toutes sortes de saletés. Les affaires sont les affaires. C'est que par ici on tient à mourir riche.
"le spectre qui hante aujourd'hui l'Europe" n'est certes plus comme disait Marx, celui du communisme, on s'en rend bien compte lorsque la nuit tombée, on se promène en cette période au Grand-Duché du Luxembourg. Ce calme agrémenté par le carillon des églises, cette illusoire impression de féérie dans un paysage qui ressemble à un calendrier de l'Avent rend plus vivace encore la sensation que tout cela est trop beau pour être vrai. Ici on abrite et blanchit l'argent des mafias de la drogue et des trafiquants d'armes, on "optimise la fiscalité", on fait transiter des fonds mal acquis en provenance d'Afrique, d'Amérique Latine. Mais le Ravage imminent que favorisent le mensonge, l'irresponsabilité, la prévarication des gouvernants des décideurs des banquiers des agents des grands lobbies industriels semble dans cet état confetti comme une fiction lointaine et improbable. Ici, plus qu'ailleurs on se croit à l'abri d'un désastre dont on s'aveugle et qu'on se plaît pourtant à entretenir. Dans le silence feutré des pantoufles, on s'accommode de toutes sortes de saletés. Les affaires sont les affaires. C'est que par ici on tient à mourir riche.
Chaque jour qui se pointe, fête ou pas, de nouvelles terribles tombent sur les scripteurs sans susciter de véritables commentaires, comme une évidence, un fait acquis, comme une reconnaissance de dette envers l'opulence. Le silence feutré des pantoufles est impropre à la révolte, mais il ne s'agit pas ici de révolte, il s'agit de notre dignité humaine : quand va-t-elle se réveiller, quand n'aura-t-elle plus peur de clamer son désaccord, quand toutes les voix que l'on entend dans l'ombre des consciences pointeront-elles d'une même énergie vers un jour nouveau, dénué de tout vice ?
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