Voilà,
sans doute les regrets viendraient-ils plus tard. Mais les motifs de contrariété s'étaient accumulés ces derniers temps. Céder ne serait-ce qu'à l'idée même de cheminer plus longtemps sous ces latitudes paraissait en l'occurrence dépourvu de sens. D'autres nécessités s'imposaient. Prévalait avant tout l'envie de fuir, d'échapper à tout ça, à cette sensation de déliquescence et de résignation que ce pays inspirait et plus particulièrement cette ville qui en maints endroits, malgré sa décrépitude, témoignait encore d'un charme passé. Quelque chose ne s'était pas transmis. Comment aurait-il pu en être autrement ? Des gens étaient venus avaient aimé cette terre mais pas les indigènes qui s'y trouvaient depuis des générations. C'était aussi simple que ça. Il y avait eu bien des promesses et beaucoup de mensonges, mais pas d'amour. Juste une vague condescendance paternaliste teintée de mépris. Pas eu d'amour, et la déception s'était muée en ressentiment. L'histoire continuait de peser de tout son poids. Plus lourde toujours plus lourde, pour les générations venues après, ne leur laissant en partage que la honte et le malentendu. Inéluctablement, pour elles aussi, tôt ou tard, il y aurait un tribut dont s'acquitter.
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première publication 12/6/2013 à 00:46
Ton texte précis, lumineux, devrait figurer dans les livres d'histoire!: c'est bien le manque d'amour des gens qui explique le tout.
RépondreSupprimerDans un tout autre contexte, j'y pense souvent ici où vivent des tas d'étrangers, 30% de la population des îles. Leur pouvoir d’achat est bien supérieur au nôtre, c'est bien leur seule supériorité, et ils ignorent, voire méprisent ou se moquent souvent des habitants...
Bonne journée Kwarkito.
i think we are alive to love and if we do not, we fail. to think of this in terms of politics is interesting but of course, should be obvious. it should be the underpinning of all thought and all actions
RépondreSupprimerand yet, how disgusting we are preoccupied always with our egos.
xo
erin
I can relate to that but I also think here in New Zealand we have many things to be positive for.
RépondreSupprimerGreat shot.
RépondreSupprimerWhat an interesting facade !
RépondreSupprimerLooks like a slum/ghetto to my eye.
RépondreSupprimerPeople who come and love the land but not the natives is a common theme. Here in the USA so many people resent the indigenous who only want the promises made to them long ago, kept.
RépondreSupprimerI like the photo. The future is so uncertain.
RépondreSupprimerA darkness over the building---
RépondreSupprimerA wonderful photo and true words. Thank you for linking up.
RépondreSupprimerAn imposing building - and a rather ominous sky!
RépondreSupprimerUne image bien photographiée qui redonne le texte de votre post.
RépondreSupprimerOui, la démission est clairement visible sur la photo.
c'est marsailles
Salutations Éva
Bon weekend à toi
RépondreSupprimerWell used buildings like an old pair of comfortable shoes. Yes, we all need love.
RépondreSupprimer...living on top of each other!
RépondreSupprimerAmazing
RépondreSupprimerTo live without love is a slowly growing cancer within one's heart. It keeps on growing and consumes anything good within the loveless. Politics is a necessary evil, but woe to the people that are led by loveless and miserable politicians. And unfortunately, we have so many examples of these in our times... Thanks for taking part in the "My Sunday Best" meme.
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