Voilà
La pluie de New York est une pluie d'exil. Abondante, visqueuse et compacte, elle coule inlassablement entre les hauts cubes de ciment, sur les avenues soudain assombries comme des fonds de puits. (...) Dans la brume grise, les gratte-ciels devenus blanchâtres se dressent comme les gigantesque sépulcres d'une ville de morts (...) ce sont alors les heures de l'abandon... (Albert Camus "Pluies de New York" in "Essais"). La lecture de ce passage me ramène à cette photo. C'était un triste mois de février, je déambulais dans les rues mon appareil photo et mon chagrin en bandoulière. Refaisant seul des itinéraires que j’avais empruntés deux ans auparavant alors accompagné, j'errais de musées en galeries avec en tête « Wild is the wind » dans la version de Nina Simone que j'écoutais souvent chez Pierre et Annie qui m’avaient hébergé. En repensant à cette époque où j’étais si malheureux je ne ressens plus rien. Je me souviens juste encore avec incrédulité d’une certaine nuit dans un appartement étroit et encombré, et d'un comportement aussi étrange qu'inattendu dont j'avais alors été le témoin.
Shared with Rain'sTADD
Jolie photo!! Ta joie de vivre y est palpable. Le tout accompagné d'une de mes chansons "spécial cafard" préférée j'aime beaucoup aussi la version de Nina Simone tellement mieux que l'originale de Johnny Mathis, mais bon!!!Je reste sur Bowie.
RépondreSupprimerthis is how nyc always looks to me when i'm there, no matter the season--it always leaves me feeling depressed...
RépondreSupprimerThat sounds very sad Kwarkito. You have a way of writing that really pulls on the emotions!
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