Voilà,
Valentine de Milan, (Visconti de son vrai patronyme, peut-être une lointaine ancêtre du cinéaste) vécut de 1370 à 1408 et fut duchesse d'Orléans. Combien de fois, dans ma vie, où j'ai tant de fois traversé ce jardin, oui combien de fois l'ai-je croisée sans lui prêter l'attention qu'elle mérite. Et puis un jour elle m'a semblé intéressante, à cause du ciel peut-être à cause de l'arbre, je ne sais pas. Je me suis renseigné. Elle fut la cousine germaine de Charles VI. Elle était dit-on connue pour sa bonté et sa charité, une bonne chrétienne quoi, et avait en plus la réputation d'être belle et intelligente. Alain Marchandisse un médiéviste belge contemporain a dit d'elle qu'elle était "un produit franco-milanais de premier choix sur le marché matrimonial du temps". Elle épousa son cousin Louis de France, fils de roi Charles V. Il fut assassiné en 1407 et elle mourut un an après. On peut voir son gisant à la basilique St Denis.
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Sinon, j'ai lu récemment avec beaucoup d'intérêt, "Lumières
aveugles" un livre de Benjamin Labatut qui évoque sur un mode romanesque le parcours de différents scientifiques du vingtième siècle. À propos du mathématicien Grothendiek il écrit
"Il en vint à croire que les rêves n’étaient pas propres à l’être
humain, mais provenaient d’une identité externe – qu’il appelait Le Rêveur –
qui les envoyait pour que nous puissions reconnaître notre véritable
identité. Il tint un registre de ses nuits pendant plus de 20 ans, "la
clé des songes," ce qui lui permis de comprendre la véritable nature du
rêveur : le rêveur n’est autre que Dieu." On a dit que Grothendiek a basculé dans la la folie et le mysticisme. Certes son hypothèse est délirante, mais bien moins cependant que le Christianisme par exemple, cette croyance absurde qu’un mort-vivant-interstellaire-juif qui était à lui-même son propre père peut nous faire vivre
éternellement. Et que si l'on mange symboliquement son corps et qu'on lui dit en pensée qu'on le reconnaît pour maître, il pourra extraire de notre âme, une force maléfique présente dans l’humanité, depuis qu’un
serpent qui parlait a convaincu, une femme conçue avec une côte humaine de
manger le fruit d’un arbre magique. Quoi qu'il en soit, c'est la lecture de ce livre, qui évoque, aussi Schrödinger, Heisenberg, Böhr et bien d'autres qui m'a stimulé dans la réalisations de nouvelles images abstraites.
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Et puis pendant ce temps-là, nous assistons avec
sidération à cette folie qui se propage un peu partout sans bien
réaliser que c’est aussi la nôtre. Nous
continuons de regarder impuissants le monde que nous avons connu se désagréger. Nous voudrions pouvoir nous tenir à
l’écart, mais c'est impossible. Chaque jour amène sont lot de décisions angoissantes et irrationnelles, ouvrant l'espace à un peu plus de chaos. Ce qui frappe la la planète est une crise anthropologique : c’est la crise de l’humanité qui n’arrive pas à devenir Humanité et sombre chaque jour un peu plus dans la barbarie et la bestialité.
That's a fascinating reflection, and I can see how Labatut's blending of science, mysticism, and madness could spark creative energy in you
RépondreSupprimerIn your final image, I see a group of people seated at a table, perhaps enjoying a libation. And there, on the other side of the group is a clearing which allows us to see into a beautiful courtyard. I think I will join them. The madness is getting worse by the day. It can't go on forever. One way or the other, it can't go on forever. Call me when it's safe to come out again.
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