Voilà,
des ombres menaçantes se seraient glissées sous le lit. Soudain saisi d'effroi.
Ce n'est pas vraiment un cri qui surgit du corps, plutôt une sorte de plainte apeurée pareille à un long brame.
Sortir
du sommeil en battant des bras frapper le matelas s'apercevoir qu'il
n'y a rien en dessous du lit et que ce n'est pas une autre maison
vétuste, mais la sienne, juste la sienne et que la ville n'est pas minée
et qu'il n'est d'intrus animés de mauvaises intentions
Il en est toujours ainsi,
tapi dans un coin de son espace onirique, le rêveur demeure le maître
invisible des lieux, prêt, quoi qu'il arrive, à réveiller le dormeur si une image, un peu trop perturbante, prend brusquement toute la place et de la sorte occulte le récit.
Mais tout de même, en sueur, tremblant, le rêveur s'interroge.
Est-ce là l'issue d'une longue apnée ?
Une rétroaction du futur comme dans le film "La jetée" ?
Est-ce
la mort installée en tapinois dans les cellules qui soudain s'autorise,
à la faveur du sommeil quelques effractions, histoire de disséminer
subrepticement des bouts de son funeste message ?
Se rendormir tant bien que mal.
Au
matin toujours les mêmes voix, faussement enjouées. Étrange comme elles
semblent prendre plaisir à énoncer des catastrophes comme si ça devait ne jamais les
concerner. Est évoqué un scientifique spécialiste en
intelligence artificielle. Pour manifester son désaccord et ses craintes
relatives à la mise sur le marché d'un produit dont il estime les
perspective d'avenir effrayantes, il a décidé de quitter son
entreprise-monde. Se rendormir.
Vagues songes peuplés de murmures et bruissant de questions. "La
vie est un chemin parsemé de pierres et de défis... Est-il vrai que
tout est simplement là, à notre portée ?... Et que faire de tant
d'abîme pour si peu de ciel ?". Et puis entre veille et sommeil, se mêlent sensations anciennes et paysages autrefois aperçus. Les
draps moites collent à la peau. Les cauchemars et les angoisses se
dissipent dans la torpeur du corps abandonné. Il serait si bon et si
simple de quitter l'existence de la sorte.
Dehors le monde suit son cours. Il recommence à faire chaud.
Des
choses aberrantes y adviennent. Mineures certes, mais aberrantes tout
de même, augurant peut-être de bien pires anomalies. On s'en
étonne, on s'en amuse, on peut trouver même ça formidable, mais il est possible que l'on déchante à terme. Bref,
John Lennon, mort depuis quarante trois ans, chante avec Mac Cartney,
une chanson à laquelle il n'a pas contribué, dont il n'a jamais prononcé
les mots, et sans qu'une telle possibilité pût même être envisagée par
l'auteur de la chanson.
ou bien encore une de ses compositions réorchestrée dont il n'existait que des versions démo.
et l'on imagine que les quatre sont encore vivants et ont joué ensemble
comme si rien n'était advenu comme si la mort n'avait pas frappé
ainsi vont les choses
Such an artistic image
RépondreSupprimerToo weird.
RépondreSupprimermae
It is past time for us to be sitting outside a good cafe with a bottle or two of a good red-- and tell lies about the past while we ignore the future. You will suddenly sing like Aznavour, and I will pretend I am Belmondo and look sideways at the girls passing by. (This is what happens when I'm listening to Boulez conducting Ravel!)
RépondreSupprimerInteresting.
RépondreSupprimerI think combining voices in a song that never occurred in real life is a little much for me.
RépondreSupprimerJohn's been dead for 43 years? Hard to believe it's been that long.
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